On parle des congés payés français. « Cinq semaines payées sans travailler », disent les chefs d’entreprise. « Cinq semaines prêts à consommer ! » disent les nouveaux communistes, avec Fabien Roussel qui annonce prioriser le nucléaire, au titre de l’indépendance énergétique, faisant retourner Jojo Marchais dans sa tombe, prêt à demander à l’octogénaire, Jean-Pierre Elkabbach, « d’ouvrir sa gueule » au lieu du célèbre « Taisez-vous Elkabbach ! » qu’il lui avait asséné.
Le football féminin allemand prend lui une pause de six semaines puisque la dernière et douzième journée s’est faite le 17 décembre 2021. La treizième, commencera le 4 février. En France, le retour s’est fait le 10 janvier.
Des trous que les spécialistes connaissent bien faisant dire à la FIFPRO, syndicat professionnel international des joueurs et joueuses que le football féminin ne jouait pas assez, entrainant un risque de blessures graves aux reprises de championnat et surtout une perte de performance évidente, perlant l’intérêt des rencontres sportives, les limitant à des têtes d’affiches.
Effectivement, les championnats masculins se gagnent pas uniquement sur le talent mais aussi sur la capacité athlétique des joueurs à enchaîner les rencontres et sur la qualité du banc, pour faire entrer de nouvelles têtes, permettant ainsi des découvertes intéressantes et une mise en valeur sportive mais aussi financière des intéressés.
Chez les filles, c’est repos. En Allemagne, itou.
Gerd Weidermann nous adresse le bulletin de santé du Vfl Wolfsburg qui s’est imposé face au Turbine Potsdam, non sans mal, pour son match en retard de la douzième journée, cause COVID, tamponnée sur les bulletins de santé des joueuses.
Ce dernier match de la douzième journée a été joué avec quatre semaines de retard. Pour Turbine Potsdam c’était le match qui déciderait si leur course au top, après le remarquable match score nul contre Bayern München le 12 décembre, pouvait continuer. Pour VFL Wolfsburg le match était un indice déterminant si Wolfsburg pourrait regagner la place 1 du championnat.
Match absolument décisif pour les deux équipes. Potsdam a bien tenu, elles n’ont lâché à aucun moment, mais Wolfsburg a été plus fort et plus efficace. (0 – 3)
Du côté de la Bundesliga, les places se jouent à collé-serré avec un premier à 29 points (Wolfsburg), le Bayern à 28, Hoffenheim à 27 et Frankfurt à 25. Potsdam, bloqué au port à 21 points.
Dans ces noms à consonnance germanique, il y a un vainqueur à quatre titres européens (Frankfurt qui a racheté le FC Frankfurt féminin), le Vfl Wolfsburg avec deux titres européens (2013 et 2014), le Turbine Potsdam avec deux autres titres européen. Dans une Allemagne qui a gagné huit fois le titre de championne d’Europe avec son équipe nationale.
L’Allemagne a failli avoir (avait) un passé. On dira qu’elle a un passé et qu’elle se frotte pour se créer un nouvel avenir.
Ce qui, pour le moment, met une fin aux rêves de Potsdam de pouvoir regagner une des places permettant de participer à la Ligue des Champions. Wolfsburg est tout heureux d’avoir reconquis le sommet avant Bayern München.
Gerd Weidemann avec William Commegrain Lesfeminines.fr