Une équipe qui a été très défensive posant un problème à l’équipe allemande, ne sachant pas comment briser le mur installé devant elles.
Une si petite victoire, après un ensemble qui pointe vers le bas depuis plusieurs années. Le titre européen perdu en 2017 quand l’Histoire en avait fait une propriété allemande (huit titres sur douze éditions). Un mondial 2019 sorti au stade des quarts laissant les Jo de Tokyo au placard. Une défaite en qualification pour l’Euro européen à domicile qui coûte la place à sa sélectionneuse de l’époque. Et pour finir, une seconde place mondiale laissée à la Suède, autre pays historique du football féminin, sans réel championnat, mais qui pourtant autant, reste bien présent dans les compétitions internationales : 3e du mondial 2019, médaille d’Argent aux Jo de Tokyo en 2021.
Le public allemand semble devenu très sensible, obligeant les joueuses à quasiment présenter des excuses : manque de fraicheur et long voyage à Israël. La sélectionneuse, Martina Voss-Tecklenburg, insistant elle, sur le besoin de mettre plus de calme et de patience dans le jeu allemand.
Mardi on a vu un match très différent. L’équipe allemande a su combiner. Le danger est venu par les latérales et a montré une meilleure prestation avec un résultat de sept buts contre zero du coté Israël.
Sauf qu’un mal est fait !
Spectateurs où es-tu ?
Le stade de Essen (région de la Ruhr, club de Bundesliga 1) n’a accueilli qu’un peu plus de 1.800 personnes. Le DFB souligne que ce n’est pas de sa faute. Le coup d’envoi était mardi à 16 heures sur décision des chaines de TV.
On peut douter que l’heure du coup d’envoi soit la seule raison: 1.800 spectatrices et spectateurs dans une région d’environ six millions habitants, une région qui se considère comme le berceau du foot en Allemagne (Dortmund, Schalke, etc).
Dans la conférence de presse on a demandé à Sarah Däbritz ce que les joueuses pouvaient faire pour changer cette situation. Elle a répondu: « Montrer de bonnes prestations et ainsi attirer les gens »
Objection, votre Honneur ! le douze octobre 2003, Nia Künzer a marqué le Golden Goal dans la finale de la Coupe du Monde contre la Suède pour un premier titre mondial. 10,36 millions de spectateurs suivaient ce match à la télé. La même Nia Künzer, commentatrice de télévision mardi à Essen, a dit « que ceux qui dans les chaines de TV font le programme et décident sur le coup d’envoi doivent changer quelque chose. » Qu’on en a parlé assez depuis longtemps, qu’il faut agir.
A Créteil, pour France-Estonie, il y avait environ 4.500 spectateurs.
Avant les gens venaient au football féminin pour sa nouveauté. Maintenant qu’ils les ont vu à la TV, ils viennent pour les affiches et le spectacle.
Allemagne-Israël comme France-Estonie ne peut pas faire lever les foules.
C’est certainement une des raisons pour lesquelles, on pense à une Coupe du Monde tous les deux ans. Les qualifications européennes ou mondiales ne donnent pas assez de compétitivité et de spectacle au jeu.
Gerd Weidemann et William Commegrain pour Lesfeminines.fr