Kazakhstan – France. En direct sur W9. Mardi 26 Octobre 2021. 17h00. Dans la zone UEFA, la qualification à la Coupe du Monde 2023 se fait sur un tournoi qualificatif commencée le 13 septembre 2021 pour se terminer en Octobre 2022. 51 équipes participent à cette compétition, à des niveaux bien différents, organisée en neuf groupes de cinq à six équipes. Les premiers de chaque groupe sont directement qualifiés (9).
Comment sont organisées les qualifications dans la zone UEFA ?
L’UEFA dispose de onze places dans un format nouveau de compétition qualifiant 32 équipes au Mondial 2023. Un nombre de places évoluant depuis plusieurs compétitions pour arriver au format masculin. En 2011, le sixième mondial comprenait seize équipe. 2015 au Canada et 2019 en France avaient reçu vingt-quatre équipes. 2023 passera à trente-deux équipes.
Les deux places restantes seront prises par les deux meilleurs seconds des neuf groupes, se disputant ce droit dans des play-offs. Le troisième meilleur second fera un barrage intercontinental.
Ce nouveau volume de pays qualifiés pose peu d’interrogation sur la présence des meilleures en Australie et Nouvelle-Zélande. La bagarre est plutôt pour les seconds couteaux de chaque confédération.
Des matches déséquilibrées vs une médiatisation des rencontres.
De fait, les rencontres sont très inégales et les résultats de cette quinzaine FIFA ne font que le montrer.
Sur les vingt trois rencontres de la quinzaine, dix-neuf résultats montrent que l’équipe perdante n’a pas pu marquer un seul but. Seules quatre matches ont vu les deux équipes marquer : Hongrie (1-1) Ecosse ; Slovénie (1-1) Pays de Galles ; Portugal (2-1) Serbie ; Lettonie (1-4) Macédoine du Nord. Les Bleues ont d’ailleurs fait le résultat le plus large sur un (11-0) face à l’Estonie.
Les surprises sont-elles possibles ?
Si on entend par surprise, une défaite. Elles sont très rares voire impossibles. On est plus proche du match nul tel qu’il aurait été possible que la France, 5e FIFA, le subisse (2-3) contre la Slovénie (49e FIFA) lors du premier tour de qualification de Septembre.
Une aventure qui aurait pu arriver à l’Allemagne (3e Fifa) cette semaine, difficile vainqueur d’Israël (0-1, 64e FIFA) à l’extérieur. Une contre-performance que la Suède, récente 2e mondial, a connu contre la République d’Irlande (33e FIFA 0-1).
Ces matches permettent pour les équipes du Top européen, de tester des joueuses sans crainte majeure sur le résultat. Pour les petites équipes, au mieux, de tester l’intérêt du football féminin dans leur pays. Voilà pour l’idée positive. D’un autre côté, ils ont l’inconvénient du déséquilibre et du manque de compétitivité. Le tout étant le fruit d’une stratégie réfléchie mondiale : c’est par la médiatisation télévisée du football féminin qu’il arrivera au niveau du football masculin.
Il est à noter néanmoins, qu’il y a un public télévisé pour ces différences. Les amateurs de football féminin, notamment de l’équipe nationale, aiment bien -comme les autres – les scores larges. 900.000 personnes sont supposées avoir suivi la rencontre France-Estonie qui s’est terminée sur un (11-0) français. A l’inverse, cela renvoie l’image, auprès du grand public, que le football féminin est accessoire. C’est devenu le problème numéro 1 du football féminin.
De fait les stades sont souvent vides. Vides si on les comparent au public masculin touchant facilement les 50.000 spectateurs ; plein si on prend en compte le public féminin, pour des rencontres entre 4.000 à 20.000 spectateurs suivant le lieu, l’affiche et la compétition. Avec le problème de chiffres bien inférieurs en championnat. Proche de 500 en moyenne. Autant qu’en National si on doit comparer avec le football masculin, pour une compétition d’intérêt souvent local.
La France dans cet ensemble ?
Les Bleues ont eu le plaisir de voir le Pays de Galles, son concurrent direct à la qualification, faire un match nul (1-1) contre la redoutable Slovénie. Deux points les séparent avec une belle marge de sécurité pour les joueuses de Corinne Diacre.
Dès lors que l’Allemagne et la Suède ont failli connaître des mésaventures, Corinne Diacre s’est confiée au journal l’Equipe pour confirmer qu’elle mettrait l’équipe la plus compétitive face au Kazakhstan. Sans Grace Geyoro, restée en France suite à une dent de sagesse récalcitrante. Le Bleues, mâtures en terme d’âge, mais jeunes sur le plan des sélections, devront montrer qu’elles sont à même de renouveler, à quelques jours de différence, une performance face à une équipe, reconnue meilleure que l’Estonie.
William Commegrain Lesfeminines.fr