La Bretagne aime le sport. La 4è étape du Tour de France démarre ce jour à la Baule pour se terminer, 195 Kms plus loin, à Sarzeau, dont l’édile n’est autre que David Lappartient, tout nouveau président de l’Union Cycliste International. A 26 kms de Vannes, qui recevra, du 4 Août au 25 Août, la plupart des matches des Bleuettes dans cette Coupe du Monde U20 qui se rapproche à grands pas, avec une Equipe de France, classée comme favori après le bronze de 2014 et l’argent de 2016.
Michel Gillet, adjoint nous présente le monde sportif de sa Ville, habitué à recevoir tous les deux ans, plus d’un million de spectateurs lors d’un événement sportif maritime unique !
Vannes, au coeur des Bleuettes pour le Mondial U20. Quel est votre sentiment à quelques semaines de les recevoir.
Michel Gillet. C’est de la visibilité et du rayonnement, donc tout va bien.
Comment s’est faite cette candidature ?
On n’a pas postulé. C’est un dossier qui remonte assez loin et la FIFA a pris contact avec la ville de Vannes. L’amélioration de nos infrastructures et celle de la Rabine a intéressé la FIFA pour venir sur le site de Vannes et le Président de la Fédération qui est breton a souhaité que les quatre villes hôtes soient en Bretagne.
Mais Vannes est-elle dans la Bretagne ? …
(Eclats de rires). Avec le Golfe du Morbihan classé comme un des plus beaux golfe du Monde … ce serait malheureux.
Plus sérieusement, est-ce la Coupe du Monde militaire que vous avez reçu en 2016 ?
On a eu la finale France-Brésil et la France avait gagné d’ailleurs. C’était une superbe ambiance. Le football féminin est différent du football masculin. Il n’y a pas de simulations, un respect de l’arbitre, c’est assez différent au niveau de l’approche culturelle du football. Il y a beaucoup plus de respects.
Pourtant Vannes, c’est surtout le rugby ?
On est focalisé sur le rugby car il est en Pro D2 et il fait vivre Vannes au delà de nos frontières. Sur une capacité de 9.000 places à la Rabine, on est sur une moyenne de 6.700 à 7.000 spectateurs à chaque match. C’est hyper intéressant ! Mais Vannes, à part le rugby, est une ville sportive dans l’âme. On a 18.000 licenciés sur 57.000 habitants. C’est énorme !
On parle du rugby et du football car ce sont des locomotives mais on a du basket qui est bien, du hand, du football. On a beaucoup de sports de ballon à Vannes. Le football américain qui progresse aussi.
Et la Voile (Question posée à un ancien moniteur de voile !) ?
Si vous connaissez Vannes, on est au bout du bout du Golfe du Morbihan. On a la Société des Régates Vannetaises qui a sorti les plus grands champions du Monde. Yann Guichard (44 ans, deux fois second de la Transat Jacques Vabre) sur Sprindrift Racing ; Matthieu Salomon (vainqueur du Tour de France à la Voile) ; on a du monde mais on a pas d’infrastructures de Voile avec une école de Voile en tant que telle sur la ville de Vannes.
Vannes est aussi une ville touristique en Juillet et Août ? Un port qui a un côté romantique connu et reconnu.
Ca explose, c’est vrai. On est très heureux d’accueillir nos visiteurs. La Ville est en capacité d’absorber le tourisme qui nous vient. C’est d’ailleurs un tourisme qui s’éclate sur l’ensemble des communes avoisinantes dont Vannes serait la ville centre.
La Ville de Vannes a une responsabilité dans l’animation de l’environnement ?
La Ville de Vannes est la Ville qui fait rayonner l’ensemble des communes du Golfe du Morbihan.
On a d’ailleurs un gros événement qui caractérise cela avec la Semaine du Golfe du Morbihan. Une manifestation nautique tous les deux ans qui regroupe 1.000 à 1.200 bateaux et vieux gréements sur une semaine avec une jauge d’environ 1.200.000 visiteurs sur la semaine ! C’est assez énorme.
Et le sport féminin dans tout cela ? Dans un environnement soumis aux réductions budgétaires, comment fait-on pour intéresser plus de monde en donnant un peu moins d’argent ?
On a eu des assises du sport dernièrement et on a remis à plat les soutiens financiers en ce qui concerne les associations sportives. On a d’abord décidé de soutenir financièrement toutes les sections sportives féminines qui se créaient. On a de fait constaté une explosion qui a suivi d’ailleurs l’évolution sociétale des femmes vers le sport.
Cette semaine, par exemple, on a eu un RDV « Ega sport » avec le Préfet sur l’idée que tout le monde, femme comme homme, peut pratiquer le même sport même si les performances à attendre ne sont pas les mêmes. Le préfet a tenu à appuyer cette idée et avec la DDCS (Direction départementale de la Cohésion Sociale), il a présenté un projet incitant les associations sportives à l’égalité.
Le sport ce sont aussi des moyens. Quel est le budget financier que vous consacrez au sport ?
Environ 1.700.000 à 1.800.000 € sont donnés aux associations sur la ville et nous sommes à 1.200.000 pour les associations sportives.
Rien de spécifique consacré aux femmes ?
Non. En fait on a crée une grille de calcul et toute association peut prévoir sa subvention en fonction de critères qui rapportent des points et dans laquelle, le fait d’avoir une section féminine est particulièrement valorisé.
Avec tout cela, vous attendez combien de personnes à Vannes pour cette Coupe du Monde ?
La jauge de la Rabine a été un peu modifié par rapport aux contraintes de la FIFA et avec la télévision qui nous prend pas mal de place, on est parti de 9.000 spectateurs initiaux dans le stade pour avoir une jauge à 5000 pour la Coupe du Monde U20.
Ils attendent sur les quatre villes hôtes retenues, 20.000 spectateurs sur l’ensemble de la manifestation
On aura nos Visiteurs et puis les fervents du foot seront présents aussi.
Vannes, un ville habituée aux manifestations sportives, attend tranquillement la compétition organisée par la FIFA, prête à s’ouvrir au football féminin, le 5 Août à 20h00 avec France-Ghana et le 8 avec France-Nouvelle Zélande puis le 13, 17, 20 et 24 Août pour les quarts, demis et finale du Mondial.
William Commegrain lesfeminines.fr