Le geste qui faisait peur aux enfants.

Souvent, le geste donnait une chance supplémentaire à l’enfant de ne pas aller plus loin. Puis, devant son entêtement, ou accompagnant la colère du parent, à bout de nerf ou sans autre moyens d’éducation, envoyait la main levée s’abattant sur le visage du fautif ou de la fautive, se terminant par un bruit sec et brut. Le père ou la mère, accusant l’enfant de l’avoir obligé à ce geste ; l’enfant, volontairement ou involontairement, peu importe la puissance du geste, se transformait en rivière de larmes. Un interdit avait été franchi. Les parents sources d’amour devenaient sources de violence.

Une réaction qu’on retrouvait sur tous les lieux de la planète. Comme une culture internationale de l’improbable devenant probable. Interdite en France, par une loi applicable au 1er janvier 2017.

Personne ne pouvait s’attendre, qu’aux Jeux Olympiques, dans un contexte totalement différent, le coach d’une sportive de haut niveau autrichienne, envoie deux claques sèches à son athlète, juste avant qu’elle n’entre sur le tatami dans ce premier tour du Tournoi de Judo des (-63 kgs), après l’avoir bien secoué en la prenant au col du tatami.

Pierre de Coubertin, bien calé devant son écran paradisiaque, direction les nuages, en a lâché sa télécommande ! Voyant là, l’application inattendue du « plus vite, plus haut plus fort ! »

Sur terre, le geste a fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Martyna Trajdos s’est ensuite expliqué et a défendu son entraîneur, précisant qu’il s’agissait d’un rituel. « On dirait qu’il ne frappe pas assez fort », a ironisé celle qui a été championne d’Europe en 2015, dans un post Instagram repéré par RMC Sport« J’aurais aimé pouvoir faire les gros titres pour d’autres raisons aujourd’hui. Comme je l’ai déjà dit c’est le rituel que j’ai choisi avant la compétition ! Mon entraîneur fait juste ce que je veux qu’il fasse pour me motiver ! », a-t-elle indiqué, éliminé dans on combat du premier tour.

Ce rituel n’a en tout cas pas été au goût de la Fédération international de Judo (IFJ). Elle a adressé à l’entraîneur « un sérieux avertissement officiel, suite au mauvais comportement dont il a fait preuve pendant la compétition. Le judo est un sport éducatif et en tant que tel ne peut tolérer une telle attitude, qui va à l’encontre du code moral du judo », a tweeté l’IFJ ce mercredi.

William Commegrain Lesfeminines.fr