L’histoire avait démarré, de mémoire, avec le vol de son fauteuil électrique. Je la situe de mémoire à trois années mais le temps passe si vite qu’il peut en être plus. Il avait exposé son problème sur twitter et la communauté du « petit oiseau » s’était tellement mobilisée qu’il avait pu recevoir un fauteuil tout neuf, financé sur un site participatif où chacun avait pu mettre son éco.

Sur son île en Corse, il en avait eu les larmes aux yeux.

Depuis, ce Monsieur avait reçu de la part de tous les médias sportifs, une grande considération au regard de sa bienveillance et humour perpétuel sur ce que la Vie lui promettait.

Pour un étranger qui navigue sur les comptes twitters français, il n’a pu être que surpris de la vague de reprise quant à l’annonce de son décès, un 19 juin, par son agence. Tout le monde, sportif et médiatique, ont salué le cœur de cet homme, qui par la myopathie, s’est arrêté de battre, à 17h30 lors d’une sieste, dans son village de Pietracorbara.

Des plus grands aux plus humbles. Il y a unanimité.

Il sera en France, l’hashtag de la journée, bien avant celui de la Fête des Pères ou du premier tour des Régionales. Peut-être s’est-il mis à égalité avec la performance des Bleues face à la Hongrie. Certainement son dernier regard sur le football. Une note « Blues » qui met le cœur en berne s’il est trop Bleu, mais donne tant d’espoir à la vérité du sport : tout est possible pour le plus faible s’il s’en donne une force collective. Quelque chose qui, peut-être l’a fait rêver, lui qui souvent, a du se battre.

C’est un grand départ. Twitter était son domaine. Le sport, sa bénédiction. Il est parti en sachant que les gens l’aimaient. En même temps quelle douleur de partir quand vous laissez tant d’amour sur terre alors que vous n’en avez que peu reçu.

D’un autre côté, cet amour et considération reçues, sont sa performance. Il a réalisé quelque chose de commun avec le milieu sportif. Cet amour qu’il a généré, c’est sa performance humaine. Peu sont capables de faire pareil.

Sa médaille, écrit par ceux qui l’ont côtoyé, est l’humanité.

Dans ce cadre, il doit être rentré au panthéon des souvenirs sportifs.

Un homme venu de rien, a crée un grand TOUT, qu’à lui seul, le jour de son départ, twitter s’est mis en noir.

William Commegrain Lesféminines.fr