Après la victoire essentielle d’Issy FF face à Dijon (1-0, match en retard), trois clubs vont se rendre coup sur coup pour ne pas être le premier relégable en fin de saison. Les places de 9e et 10e vont valoir chères ; celle de 11e entraînera l’équipe perdante en seconde division féminine. A part le FC Metz, la plupart s’y colle, au minimum, pour quelques saisons.

On joue la 14e journée. Issy FF a 10 points. Le même décompte que Soyaux quand le Stade de Reims est à une portée « de cacahuètes ». Onze points. Avec un match en moins pour les joueuses d’Amandine Miquel. Une rencontre face au Paris FC à domicile qui se jouera le 6 mars prochain. Trois points obligatoires à prendre pour souffler et s’approcher de Dijon, 8e, qui possède une marge de sécurité par rapport à ce groupe d’affamées. Cinq points en plus et un match en moins à jouer. Même si l’adversaire qui s’annonce s’appelle Bordeaux.

Si le HAC réalise une performance, la partie à trois se transforme en quatre mains.

Une partie à trois qui pourrait se transformer à quatre si le Havre (5 points) avait la bonne idée d’enclencher une victoire (3 points). Un match en moins à jouer contre un sacré candidat Fleury Fc, actuellement quatrième mais Issy FF, relégable pour l’instant, a montré qu’il était possible -même pour les petites équipes- de réaliser des exploits : victoire en Coupe de France face à Montpellier, victoire face à Dijon mieux classé.

Si on doit caractériser les 4 équipes avec quatre maillots passées : Ambition, inconstance, surprise, jeunesse. A Soyaux le maillot de l’ambition (Après huit saisons en D1F, le club annonçait l’Europe en quatre ans) ; à Issy FF celui de l’inconstance (montée en D1F en 2013, 2015, 2021) ; au Stade de Reims celui de la surprise (un triplé fac à l’OL, un triplé face à Bordeaux après deux saisons en D1F) ; au HAC celui de la jeunesse (montée cette saison).

Les huit journées à venir devraient entraîner des changements de maillots. On peut être inconstant et gagner contre les adversaires directs. L’ambition peut s’arrêter au maintien et à huit journées du coup de sifflet final, cela est bien suffisant. La jeunesse peut tout balayer sur son passage (le Losc, avait fait une finale de Coupe de France en descendant la même saison). Et la surprise se propose à ceux qui la cherche à tout moment.

Reims et Soyaux ont coché le 13 mars 2021

Comme tout se joue au goal average particulier en cas d’égalité de points, voilà la situation :

  • Reims est à l’aise face à Issy après son (7-1) à l’aller. Moins facile contre le HAC si les normandes se réveillent mais avec une marge de manoeuvre grâce à une victoire (1-0). Même constat après leur victoire (1-2) contre Soyaux.
  • Issy FF ne voudra pas d’une égalité avec Reims. Idem face au Havre (0-4). Une défaite large qui couterait chère. Et la défaite retour face à Soyaux (deux fois 1-0) les condamnent en cas d’égalité avec les charentaises. Pour Issy, le débat est clair. Pas d’égalité si elles veulent sauver leur place en D1F Arkema.
  • Soyaux est bien face à Issy FF. Courte défaite contre Reims (1-2), tout se jouera le 13 mars au retour … Une autre date à retenir, la 22e journée et l’opposition contre le HAC ou Soyaux a une courte tête d’avance (1-0). Tout dépendra du retour des havraises.
  • Le HAC est décroché. Elles doivent prendre des points en dehors des confrontations directes. Et elles ont du lourd qui les attendent : Bordeaux, Fleury, Montpellier, Lyon, PSG, PFC. Seul Dijon pourrait être moins épicé. Dans l’éventualité d’une performance, elles ont une bonne carte à jouer contre Issy (victoire et nul) ; Soyaux et Reims où elles n’ont perdu que sur le score (1-0).

Au bilan, l’égalité est défavorable à Issy FF. Le stade de Reims jouera sa carte en mars avec un match en retard contre le Paris FC et l’opposition contre Soyaux pour le goal average particulier. Le HAC ne peut espérer qu’en prenant une victoire en dehors des oppositions directes. A cette condition, elles ont la possibilité arithmétique de faire une surprise.

Il est assez courant d’avoir un bas de championnat serré sur les dernières journées. Une seule saison (2018) a été dramatique puisque six équipes étaient dans le même nombre de points (3) pouvant les condamner à la descente à la 22e.

William Commegrain Lesfeminines.fr