Dimanche 9 Août, se jouera à Auxerre au stade de l’Abbé-Deschamps, la 19e finale de la Coupe de France féminine entre l’Olympique Lyonnais et le Paris Saint Germain.
Une affiche de championnat, avec un OL vainqueur 7 fois sur huit depuis 2012.
Une affiche qui parait habituelle, tellement les deux clubs en championnat, sont habituellement présents aux deux premières places du championnat. Championnes depuis 2007 pour l’OL ; vice-championne depuis 2012 pour le PSG, avec un intermède en 2017 de Montpellier ; mais qui ne sera que la 5e de l’histoire de la Coupe de France féminine (2008, 2014, 2017, 2018, 2020), démarrée sur le nom de Challenge de France.
La 3e finale en quatre ans pour le PSG, dont un titre en 2018.
Une coupe gagnée par l’Olympique Lyonnais depuis 2012, hormis 2018 que Marie-Antoinette Katoto (PSG) apportera au PSG sur un superbe sombrero à 18 ans. Ce sera cependant la 3e finale parisienne en quatre ans, le PSG ayant buté en 1/4 de finale contre l’OL (1-0, 60′ Fishlock).
Rien de nouveau à l’horizon, l’Olympique Lyonnais, la bête noire du Paris Saint Germain comme de tous les clubs français. Les victoires sont rares (2014 en championnat, 2014 en Women’s Champions League, 2017 en championnat, 2018 en finale de Coupe de France) et quelques matches nuls (2012 en championnat, 2017 en finale de Coupe de France, 2017 en finale de Coupe d’Europe) mais elles existent.
Comment les deux clubs ont atteint la finale ?
L’Olympique Lyonnais doit retrouver sa force lyonnaise qui fait mal. Sinon, son Histoire s’arrêtera.
L’Olympique Lyonnais a joué sa 1/2 finale sans véritable humilité. Convaincu que sur la durée de la rencontre, l’EA Guingamp craquerait et que les lyonnaises allaient prendre leur distance sans souci. C’est donc par un jeu placé que Jean-Luc Vasseur avait organisé son équipe, mettant Nikita Parris, internationale anglaise, petite de taille, aux avant-postes offensifs de son équipe de stars.
Une erreur stratégique importante laissant la possibilité à Guingamp de construire des actions offensives, insuffisantes pour inquiéter Sarah Bouhaddi mais détonantes sur le plan du mental quand on affronte l’OL. Une partie qui donnera pas loin de cinq corners costaricains. Une statistique rare face aux sextuples championnes d’Europe, sept fois vainqueur de la Coupe de France et partie, dans leur esprit, pour être vingt fois championnes de France.
Consolidées par une excellente Solène Durand, 3e gardienne de l’Equipe de France, qui sortira quatre duels gagnants (24′, 26′, 42′, 44′) face à Amel Majri, Dzsenifer Marozsan, Nikita Parris et Lucy Bronze, des noms qui parlent situant la performance de la gardienne ; Faustine Robert apportera des centres sur le côté droit quand Louise Fleury a montré une vitesse supérieure à celle de Lucy Bronze, Ballon d’Argent du dernier mondial. Une signature quand même.
Guingamp a maitrisé un plan de jeu ambitieux, en relançant court et appliqué. De bons augures pour le championnat.
Comment l’EA Guingamp a réussi cette présence offensive ? Tout simplement par une prise de conscience et surtout de confiance, des joueuses de Guingamp à perdre le moins possible le ballon et à réussir à le maitriser par des jeux courts, même aux approches de sa surface. Frederic Biancalani, le coach breton, voyait sous ses yeux, non pas seulement une performance individuelle, mais aussi une performance collective. Les onze joueuses jouant le même langage.
Pourquoi l’Olympique Lyonnais n’a pas pu s’imposer autrement que sur une tête heureuse de Nikita Parris, sur un centre de Wendie Renard, passant entre les jambes de Solène Durand, en appui arrière (66′, 0-1) ? Faute d’accélérer le jeu sans trouver devant, l’avant-centre qui coupe la trajectoire. Ada Hegerberg, aurait été servie à l’idéal.
Guingamp aurait même pu espérer une égalisation (75′) sur un coup franc plein centre de Faustine Robert, cherchant un trou de souris qu’elle avait visiblement trouvée mais détourné par sa co-équipière Gewitz.
Que sortir de cette première rencontre de football après le confinement ? A l’évidence, les clubs de la D1FArkema travaillent bien et Guingamp peut s’appuyer sur ses excellentes intentions de jeu pour progresser dans ses résultats quand l’Olympique Lyonnais, doit à mon sens, retrouver la force lyonnaise qui fait mal. Sinon, son Histoire s’arrêtera.
Le Paris Saint Germain gagne son droit à la finale de belle manière !
Bordeaux en ligne pour un bon championnat.
L’opposition était serrée. Bordeaux représente le club qui monte dans la hiérarchie de la D1FArkema et le PSG, après le confinement, ne pouvait être que dans « l’incertitude » sur le niveau de jeu que l’équipe pourrait produire, après quatre semaines d’entraînement.
Pour les deux équipes, le bilan est très positif. Bordeaux, en menant (1-0, 23′) à domicile sur le premier but de sa nouvelle recrue hollandaise Snoeijs -sur une erreur d’Ashley Laurence- alors que Paris avait alerté Romane Bruneau, voyant les tirs de Katoto (5′) et Diani (10′) frôler les poteaux. Une première mi-temps où les bordelaises ont ouvert le score par bonheur mais ont surtout réussi à le tenir pendant 45′.
Le Paris Saint Germain, en ligne pour les matches de Coupe à venir !
Pour le Paris Saint Germain, cette 1/2 finale remportée, lui permet de se rendre compte d’avoir la possibilité d’accélérer ses intentions tout le long d’une seconde mi-temps et d’être récompensé par sa capitaine, défenseur centrale, sur un corner de Nadia Nadim.
Une tête égalisatrice d’Irène Paredes (1-1, 55′), forte de symbole quand elle vient d’une capitaine et de plus, défenseur. L’équipe ne ressent pas la même chose sur le plan mental. Puis une seconde satisfaction avec l’apport du banc. La victoire parisienne se fera par Signe Bruun (84′, 1-2) sur un centre de la jeune Sandy Baltimore, entrée à la 69′.
Un Paris Saint Germain bien en ligne avec l’esprit des matches de Coupe. Plutôt de bonne augure en Août avec, au programme, la finale de la Coupe et surtout le tournoi de la Women’s Champions League, fin Août.
Le Paris Saint Germain ira donc jouer la finale face à l’Olympique Lyonnais en sachant qu’elles ont le moteur d’une équipe qui réagit quand l’Olympique Lyonnais doit trouver une carburation différente, en constatant que le banc lyonnais (Gunnarsdottir, Cascarino, Van de Sanden, Bacha) n’a pas apporté dans les 30 minutes de son intervention.
William Commegrain Lesfeminines.fr
Fiche technique : source footofeminin.fr
Coupe de France 2019-2020 – Demi-finale
Dimanche 2 août 2020 – 20h30
FC GIRONDINS DE BORDEAUX – PARIS SAINT-GERMAIN FC : 1-2 (1-0)
Libourne (Stade Jean-Antoine Moueix)
Spectateurs : 1 900
Arbitres : Alexandra Collin assistée de Clothilde Brassart et Valérie Todeschini. 4e arbitre : Gabrielle Guillot
But :
1-0 Katja SNOEIJS 23′ (Sur une passe en retrait de Lawrence pour Paredes, Snoiejs intercepte couloir gauche à 40 m et part dans le couloir seule, avance face à Endler dans la surface qu’elle fixe avant de conclure du plat du pied gauche depuis l’angle des 5,5m en plaçant le ballon au ras du premier poteau)
1-1 Irene PAREDES 55′ (Corner joué côté gauche par Nadim qui trouve la tête de Paredes à 10 m qui vient placer le ballon au ras du poteau gauche de Bruneau)
1-2 Signe BRUUN 84′ (Baltimore à 25 m glisse le ballon pour Bruun qui s’avance dans la surface en contrôlant de l’extérieur du droit avant de conclure du pointu du droit à 8 m face à Bruneau)
Avertissements : Charlotte Bilbault 49′ pour Bordeaux ; Luana 15′, Grace Geyoro 30′, Irene Paredes 45+4′, Nadia Nadim 56′ pour le PSG
Bordeaux : 30-Romane Bruneau ; 17-Eve Périsset (24-Marine Perea 90+6′), 4-Vanessa Gilles (13-Elena Linari 35′), 3-Julie Thibaud, 5-Estelle Cascarino ; 10-Claire Lavogez, 6-Charlotte Bilbault (cap.), 14-Inès Jaurena, 15-Maëlle Garbino (19-Sophie Istillart 83′) ; 9-Khadija Shaw, 25-Katja Snoeijs. Entr.: Pedro Martinez Losa
Non utilisées : 1-Anna Moorhouse, 7-Ghoutia Karchouni, 11-Ouleymata Sarr, 23-Andrea Lardez
PSG : 16-Christiane Endler ; 12-Ashley Lawrence, 14-Irene Paredes (cap.), 4-Paulina Dudek, 20-Perle Morroni ; 8-Grace Geyoro, 6-Luana (13-Sara Däbritz 61′), 10-Nadia Nadim (7-Ramona Bachmann 69′) ; 23-Jordyn Huitema (21-Sandy Baltimore 69′), 9-Marie-Antoinette Katoto, 11-Kadidiatou Diani (22-Signe Bruun 78′). Entr.: Olivier Echouafni
Non utilisées : 1-Charlotte Voll, 15-Karina Saevik, 24-Formiga, 27-Léa Khelifi, 33-Jade Le Guilly
Coupe de France 2019-2020 – Demi-finale
Dimanche 2 août 2020 – 15h00
EA GUINGAMP – O. LYONNAIS : 0-1 (0-0)
Guingamp (Stade du Roudourou)
Spectateurs : 596 payants
Arbitres : Savina Elbour assistée de Nabila Zaouak et Clémentine Dubreil. 4e arbitre : Emeline Rochebilière
But :
0-1 Nikita PARRIS 65′ (Corner de Marozsan prolongé par Durand au second poteau, Renard crochète deux fois Gevitz sur le côté gauche de la surface et adresse un centre rentrant repris de la tête au second poteau par Parris qui pique le ballon qui passe entre les jambes de Durand)
Avertissements : Haley Lukas 67′, Sana Daoudi 78′, Aïssata Traoré 82′ pour Guingamp ; Saki Kumagai 88′ pour Lyon
Guingamp : 16-Solène Durand (cap.) ; 19-Emmy Jézéquel, 4-Luna Gevitz, 13-Héloïse Mansuy, 5-Haley Lukas ; 8-Jeannette Grace Ngock Yango, 6-Sana Daoudi (23-Laura Brock 90+1′), 10-Aïssata Traoré ; 11-Louise Fleury (7-Dialamba Diaby 83′), 15-Margaux Le Mouël (20-Alison Peniguel 68′), 25-Faustine Robert. Entr : Frédéric Biancalani
Non utilisées : 30-Manon Le Page, 2-Léa Sotier, 3-Maïwen Renard, 9-Sarah Cambot, 18-Enora Guillois, 29-Manon Coquil
Lyon : 16-Sarah Bouhaddi ; 2-Lucy Bronze, 3-Wendie Renard (cap.), 21-Kadeisha Buchanan, 15-Alex Greenwood (4-Selma Bacha 59′) ; 6-Amandine Henry (8-Sara Björk Gunnarsdottir 72′), 5-Saki Kumagai ; 7-Amel Majri (11-Shanice van de Sanden 72′), 10-Dzsenifer Marozsan, 9-Eugénie Le Sommer (20-Delphine Cascarino 59′) ; 17-Nikita Parris (23-Janice Cayman 90+1′). Entr : Jean-Luc Vasseur
Non utilisées : 1-Dolores Gallardo, 22-Sally Julini