L’Olympique Lyonnais viendra pour faire un gros score à Guingamp. Une situation qui s’impose dans un football féminin qui reprend juste ce 2 Août, avec des enjeux nationaux importants, mais surtout européens à venir, sans match à fournir pour donner le ton de l’OL aux futurs adversaires.

Des adversaires européens qui ont des moyens cette année. Arsenal Ladies avec Miedema, vice-championne du Monde et des qualités pour postuler au podium The Best FIFA dans une année sans ballon d’Or. Le FC Barcelona, prêt à se venger d’une finale européenne de l’an dernier, sans goût, perdue (4-1) face à l’OL au regret de voir sa française Kheira Hamraoui, empêchée de jouer pour un second carton jaune discutable. L’Atletico Madrid, sorte de PSG espagnol, qui recrute large, international et de qualité. Le Bayern de Munich, avec une Viviane Asseyi et sa maman, qui serait prête à apprendre l’allemand en une quinzaine de jours si elle avait le bonheur de sortir l’OL de l’Europe. L’éternel Wolfsburg, toujours à l’affût avec Pernille Harder et ses deux titres européens, se demandant pourquoi elle n’a pas été mieux récompensée de ses qualités mentales et techniques et enfin le Paris Saint Germain, qui se verrait très bien, boire dans une coupe européenne qui « lui est passée sous le nez », deux fois déjà (2015 et 2017).

Il y a du beau monde pour cette Coupe d’Europe 2020 à jouer fin Août. Alors que l’OL a failli voir ses joueuses quitter le palace lyonnais 5 étoiles (Marozsan, Bouhaddi, Greenwoord, Bronze, etc ..) et il a fallu l’entregent financier du Président pour que le Palace lyonnais garde sa contenance.

Aucun match pour faire monter la pression sur ses adversaires. Seulement, la Coupe de France avec cette 1/2 et une finale le 9 Août, si les lyonnaises passent. Cela fait peu. Il y a bien eu ce coup de canon du (9-0) en Pologne face aux championnes polonaises ; mais rien ne dit qu’il en sera de même en compétition.

L’Olympique Lyonnais viendra pour faire mal. C’est une devise chez les lyonnaises. Farid Benstiti l’avait instauré pour marquer le début de la domination lyonnaise. Patrice Lair l’avait inscrite en devise. Gérard Prêcheur était plus sur le contenu. Reynald Pedros demandait les deux et Jean-Luc Vasseur, ex-PSG, a ses valeurs de différence au coeur. Marquer beaucoup de buts à l’adversaire ; lui faire mal.

En football féminin, cela résonne encore plus qu’en football masculin. Faute de matches, la solution sera là. D’autant que l’Ol a les joueuses pour cela : des stars françaises, anglaises, allemandes, il ne manque que les USA au passage. Deux Ballons d’or dans l’escarcelle lyonnaise (Rapinoe 2019 et Hegerberg 2018). Un Mondial 2019 qui s’est terminé au Groupama Stadium. Rapinoe et Alex Morgan, ancienne pensionnaire du Palace, récompensées. Lyon est dans les Etoiles.

Sauf que, le confinement a mis en exergue une réalité. Il a bien eu des effets négatifs sur le niveau de jeu. j’en veux pour preuve deux arguments.

Le premier, le tournoi de la Challenge Cup pour déterminer le titre NWSL 2020. Un nombre incalculable de mauvaises passes, inattendu à ce niveau. Les fans du football masculins confirmeraient que c’est une caractéristique du football féminin. A tort. Les deux finales françaises de Coupe de France (1-0, Neymar) et de Coupe de la Ligue (0-0) du Paris Saint Germain ont montré exactement la même chose.

Un joueur international du PSG, qui lance un autre joueur en mouvement offensif. Une balle mal dosée du partenaire. Inaccessible. Incroyable le nombre de ballons perdus par le PSG dans ses constructions offensives, empêché par le pressing adverse. La seule chose qui fonctionnait, la passe dans les pieds. Bien moins dangereuse pour l’adversaire.

Il faudra voir si l’OL féminin a le même souci. Ce sera alors difficile et la 1/2 pourrait se terminer aux tirs au but, car sans passe offensive réussie, il n’y a pas de football.

La réponse Dimanche 2 Août, 15h00, sur le site de la fff.tv

William Commegrain Lesfeminines.fr