Le match nul entre Bordeaux et l’Olympique Lyonnais (0-0) a l’effet inverse pour les bordelaises.
Une détermination très sportive des bordelaises. A saluer.
Elles les bloquent à quatre unités du club parisien, les éloignant un peu plus de la seconde place européenne dès lors qu’il faudra deux contre-performances parisiennes pour combler le retard et que le face à face de l’aller, remporté par le PSG (3-0) obligera les filles de l’Aquitaine, au retour prévu le 16 mai (21e journée) à en mettre quatre sans en prendre un seul en cas d’égalité finale de points. Les différences se faisant, dans la D1F Arkema, au goal average particulier.
Si elles avaient perdu, le contexte aurait été le même. En bloquant le PSG à la maison, elles ont vraiment fait le jeu du Paris Saint Germain. Un jeu purement sportif, et cela fait plaisir de le constater, de le dire et de le mettre en avant.
Romane Bruneau sort du lot à 23 ans.
Devant 1.800 spectateurs, avec une Romane Bruneau, au fait de sa meilleure saison, après avoir joué les doublures dans de nombreux clubs (Juvisy, Dijon, Lyon) trouve sa plénitude à 23 ans, suppléant favorablement la capitaine neo-zélandaise Erin Nailer, pourtant titulaire la semaine dernière. Entrer face à l’OL et réussir son match, c’est quelque chose pour l’ex-gant d’or et championne du Monde du U17 de 2012.
Parler de la gardienne est une évidence quand Wendie Renard résume la prestation de son équipe avec ses « manquements offensifs ». Constats identiques à celui de Jean-Luc Vasseur parlant de vitesse et techniques.
Une défense bordelaise qui a su tenir.
On doit associer la défense, et notamment celle sur les côtés. Principale couloir pris par les joueuses lyonnaises pour servir Ada Hegerberg et sa puissance au centre. J’avais beaucoup apprécié la jeune Chatelin face au Paris FC la semaine dernière, trouvant que sa prestation avait la couleur du Bleue. Elle a eu affaire à deux styles de jeu différents : Nikita Parris, joueuse de dribble et Delphine Cascarino, pleine de percussion. Visiblement, cela s’est bien passé. Deux internationales A quand même.
De l’autre côté, Lardez n’a pas l’air mal. Avec Majri en opposition, c’est aussi une cliente. Le duo Estelle Cascarino et Vanessa Gilles qui a gouté au Mondial 2019 sous les couleurs canadiennes ont amené du poids et de la rigueur.
Sur ce match, Bordeaux a joué comme le Paris Fc avait joué contre elles. Il ne faut rien lâcher. Visiblement, c’est la phrase préférée de la capitaine et joueuse de l’Equipe de France, Charlotte Bilbault.
L’Olympique Lyonnais, toujours en tête, mais ….
Un ensemble qui a posé un problème à l’Olympique Lyonnais. Sans être dangereux dès lors que, si les deux parcours s’accordent avec le PSG, il faudra qu’elles encaissent deux buts sans en rendre un pour voir le 14e titre consécutif leur échapper.
Une rencontre prévu dans un calendrier démentiel du mois de mars 2020. Pose FIFA avec matches et tournois internationaux pour tout le monde (4 au 10 mars). Quart de finale de la WCL (24 et 25 mars/retour le 2 avril) et match essentiel entre les deux équipes pour le championnat (14 mars). Entrecoupé par les 1/2 finale de la Coupe de France le 22 mars.
Le Bouscat (Stade Saint-Germaine – Jacques Chatenet) – 1 800 spectateurs
Arbitre : Stéphanie Di Benedetto
Dimanche 15h00 – Canal + Sport
Avertissements : Lavogez 59′ ; Henry 45+2′, Buchanan 56′
FCGB : Bruneau ; Lardez, Gilles, Cascarino, Chatelin ; Lavogez (Garbino 68′), Bilbault (cap.), Jaurena, Karchouni (Istillart 81′) ; Asseyi, Shaw (Sarr 63′)
Banc : Nayler (G), Kathellen Sousa, Sarr, Garbio, Istillart, Thibaud
OL : Bouhaddi ; Bronze, Renard (cap.), Mbock (Buchanan 38′), Bacha ; Henry, Kumagai ; Parris (Cascarino 77′), Marozsan, Majri (van de Sanden 77′) ; Hegerberg
Banc : Weiss (G), van de Sanden, Greenwood, Jessica Silva, Cascarino, Buchanan, Cayman