Sara Säbritz s’est faite les ligaments croisés face à Montpellier (1-1) à Jean Bouin. L’internationale allemande (24 ans), très utilisée après son retour du Mondial (9 matches sur 11) afin de s’insérer rapidement dans le jeu parisien, avait du mal à être décisive dans un PSG évoluant dans un championnat très exigeant si on se tient à son objectif : être aussi fort que l’Olympique Lyonnais. 13 titres, 6 Coupes d’Europe, meilleur club d’Europe de la décennie terminée (2010-2020) voire du monde.
Le PSG cale devant l’OL
Les contre-performances récentes des joueuses d’Olivier Echouafni (deux nuls) ont rendu la tâche du titre impossible à prévoir. L’Olympique Lyonnais pointant à cinq unités, fort de statistiques qui ne constatent quasiment aucune défaite, voire deux matches nuls par saison au maximum. Un ayant déjà été réalisé devant Dijon, le retard semble impossible à combler.
Bordeaux talonne le PSG
A l’inverse, Bordeaux se rapproche dangereusement (-2 points) dans un championnat qui n’ouvrira la porte à un troisième européen qu’en 2022. La seconde place acquise au PSG depuis 2012 est donc en ballotage, même s’il est favorable. Bien que la saison 2017 ait vu Montpellier se qualifier au détriment du PSG, il serait de mauvais goût que l’aventure se renouvelle, d’autant que le football féminin a grandi très vite et que les exigences commencent à ressembler à celles des coaches masculins.
Mars et son programme dantesque
Mais, c’est surtout Arsenal qui se profile à l’horizon (25 mars) pour un 1/4 de finale à jouer mi-mars, juste après la quinzaine FIFA (4 au 10 mars), ne manquant pas de réduire à néant l’effectif parisien, fait d’internationales qui vont partir aux quatre coins de la planète.
Un champion d’Angleterre, en pleine verve, avec une Vivianne Miedema (Championne d’Europe, vice-championne du monde, 10 buts en WCL 2020) n’attendant qu’une seule chose, faire du Ada Hegerberg (record 15 buts en 2018) à la sauce des Pays-Bas, avec une tranche de cake anglaise.
Un programme compliqué, loin de se simplifier avec le calendrier du championnat de France. Le mois de mars s’accompagnant avec le match retour face à l’Olympique Lyonnais le 14 mars) !
Luana pour passer Mars, concentré sur deux objectifs importants.
Il n’est donc pas surprenant que le PSG se libère pour recruter. Les filles sous contrat étant nombreuses, visiblement la politique du club étant de faire avec les moyens initialement dévolus, le premier As sorti de la manche d’Olivier Echouafni et de Bruno Cheyrou s’appellerait Luana Bertolucci Paixão (26 ans, 9 sélections), selon le Parisien. Venue de Corée du Sud, après avoir joué quatre saisons comme titulaire avec le club norvégien d’Avaldsnes (2015-2018).
Un recrutement externe sans fanfare qui complète un milieu de terrain parisien très étoffé avec Lina Boussaha, Aminata Diallo, Grace Geyoro, Ashley Lawrence, Formiga, Saevik et Lea Khelifi, sans oublier Nadia Nadim
Un tel programme, l’absence de Sara Dabritz, va permettre à ce groupe de se concentrer pour réussir à trouver un équilibre en assurant deux objectifs : la seconde place européenne et la qualification en 1/2 face à Arsenal.
Ils ne sont pas si courant les challenges en football féminin. Paris en a un.
William Commegrain Lesfeminines.fr