Que reste-t-il après le 1er match de l’Equipe de France au Kazakhstan, pour son entrée dans la phase de qualifications de l’Euro 2021 en Angleterre ?
- -> Trois points et trois buts sur le plan comptable.
- -> Le 80e but d’Eugènie Le Sommer pour l’Histoire, à une unité du record de Marinette Pichon.
- -> Une passe décisive et un but de Marie-Antoinette Katoto que Corinne Diacre couve pour qu’elle n’ait pas à supporter, dès son retour en Equipe de France, la pression d’une titularisation avec l’obligation de performance qui va avec. Pour une joueuse de 20 ans, meilleure buteuse du championnat de France en 2019 à 19 ans. Seconde en 2018, pour ses 18 ans.
Si on doit rechercher autre chose, on notera qu’il est loin le temps où les Bleues passaient des tornades de buts aux équipes européennes qui dépassaient la 50e place FIFA. On se souvient de la double rencontre face à la Bulgarie de 2013, avec un (0-10) à l’extérieur complété, cinq jours plus tard, par un (14-0). Record de l’EDF.
On pourrait comparer la défaite subie par le Kazakhstan (2014) à Jean Bouin (Angers) sur le score de (7-0) au modeste (0-3) de mardi dernier mais il ne faudrait pas oublier que l’Aller n’avait été soldé que par un (0-4) français en qualification pour la Coupe du Monde 2015.
Un ensemble qui donne un sentiment mitigé.
Un verre à demi-plein comme un verre à demi-vide.
Ce qui est certain, si on regarde le verre à demi-plein, c’est le contraste entre les tirs français comptabilisés par l’UEFA pour ce premier match de qualification du groupe F, 31 tirs pour 2 cazaques, avec 17 corners français pour aucun de l’équipe qui recevait.
Une domination nette mais avec seulement trois buts obtenus en seconde mi-temps (58′, 70′, 89′). C’est sans contexte le verre à demi-vide.
Gauvin, souvent décriée depuis qu’elle n’est plus titulaire à Montpellier, a retrouvé les filets dans la droite ligne de sa signature. Se donner et espérer être au bon endroit au bon moment. Là, une tête de Wendie Renard qui trouve la transversale pour rebondir sur celle de l’avant-centre de l’Equipe de France (58′, 0-1).
Un poste que Corinne Diacre lui attribue depuis un certain temps. A l’image des équipes qu’elle montait à Clermont en Ligue 2. La sélectionneuse française est principalement dans un jeu d’équipe où l’ensemble produit la force, à contrario d’une équipe où certaines joueuses peuvent, à elles seules, faire la différence.
Eugènie Le Sommer, porteuse du capitanat en l’absence d’Amandine Henry, laissée au repos à Lyon, a marqué son 80e but (70′, 0-2). Une signature sur une passe maitrisée de Marie-Antoinette Katoto (PSG) qu’elle termine au fond des filets.
La parisienne ayant compris que son premier rôle est d’être utile aux autres, ce qui ne l’a pas empêché d’être buteuse à la 89′ (0-3). Voilà un ticket qu’elle a bien pris en mains et la question de sa présence dans les vingt trois françaises ne risque plus de se poser.
La domination stérile n’emporte pas les foules.
Il faudrait ne pas oublier de porter un regard attentif à la qualité du jeu. Discutable à l’évidence et qui devrait se voir au niveau de l’audience télévisée. Elle risque d’être en-deça des 500.000. Loin comme normal, de celle de la Coupe du Monde (des surprenants 10 millions qui restent interrogatifs). Nous sommes en qualification européenne.
Par contre, ce qui serait acceptable dans le milieu masculin, l’est moins pour le football féminin. Un football qui n’est pas assez mature pour se contenter des trois points et d’un simple message de football de compétition. C’est une évidence. Il lui fait de l’émotion pour interpeller et intéresser.
Un groupe où la tête sera certainement un face-à-face.
Du point de vue des autres équipes du groupe, l’Autriche en gagnant face à la Serbie sera l’adversaire des Bleues pour la première place directement qualificative. Une place en Angleterre qui ne devrait pas poser de problèmes. Les meilleurs seconds auront leur chance, soit pour être qualifiés directement pour les meilleurs au résultat, soit par l’intermédiaire d’un play-off pour les autres.
Un enjeu de qualification qui ne se pose donc pas pour les Bleues. Plutôt, une hase de travail pour constituer un groupe qui sera soumis à la question lors de la compétition (2021) en souhaitant autre chose qu’un quart de finale et si on est logique, dans la ligne des objectifs de la Coupe du Monde, une finale ou un titre.
William Commegrain Lesfeminines.fr
source footofeminin.fr
Championnat d’Europe féminin de l’UEFA – Qualifications – Groupe G
Mardi 8 octobre 2019 – 21h00 locales (17h00 françaises)
KAZAKHSTAN – FRANCE : 0-3 (0-0)
Shymkent (Kazhimukan Munaytpasov)
Temps dégagé (19°C) – Terrain moyen
Spectateurs : 1 193
Arbitres : Laura Rapp (Suède) assistée de Julia Magnusson (Suède) et Jilan Taher (Suède). 4e arbitre : Sara Persson (Suède)
Buts :
0-1 Valérie GAUVIN 57′ (Corner de la gauche vers la droite de Le Sommer pour la reprise d’une tête piquée de Renard au second poteau qui rebondit sur la barre. Gauvin à 1 m du but saute plus haut que Nurusheva pour conclure de la tête)
0-2 Eugénie LE SOMMER 70′ (Katoto sur le côté droit fait la différence et délivre un centre à ras de terre qui passe devant le but et est repris au second par Le Sommer qui se jette pour tacler du gauche le ballon au second poteau à 3 m)
0-3 Marie-Antoinette KATOTO 89′ (Lancée par Torrent, Cascarino sur la droite délivre un centre que Katoto vient reprendre de la tête à 6 m au premier poteau pour le catapulter de la tête au fond du but, devançant Renard)
Avertissement : Anastassiya Vlassova 76′ pour le Kazakhstan
Kazakhstan : 18-Oksana Zheleznyak ; 2-Kundyz Kozhakhmet (5-Mariya Demidova 75′), 4-Aigerim Aitymova, 15-Yulia Myasnikova (cap.), 14-Yekaterina Babshuk ; 9-Bibigul Nurusheva (10-Adilya Vyldanova 66′), 17-Karina Zhumabaikyzy ; 13-Svetlana Bortnikova (21-Asselkhan Turlybekova 90+2′), 3-Ksenia Khairulina, 23-Anastassiya Vlassova ; 11-Saule Karibayeva. Entr.: Nuriya Nurkenova
Non utilisées : 1-Irina Sandalova, 22-Nazym Ismailova, 12-Tokzhan Bekpenbetova, 19-Aleksandra Satler
France : 16-Sarah Bouhaddi ; 4-Marion Torrent, 19-Griedge Mbock Bathy Nka, 3-Wendie Renard, 7-Sakina Karchaoui ; 8-Grace Geyoro, 14-Charlotte Bilbault ; 11-Kadidiatou Diani (20-Delphine Cascarino 61′), 9-Eugénie Le Sommer (cap.), 10-Amel Majri (12-Marie-Antoinette Katoto 68′) ; 13-Valérie Gauvin (18-Viviane Asseyi 83′). Entr.: Corinne Diacre
Non utilisées : 1-Solène Durand, 21-Pauline Peyraud-Magnin, 2-Elisa De Almeida, 5-Aïssatou Tounkara, 6-Maéva Clemaron, 15-Kenza Dali, 17-Gaëtane Thiney, 22-Julie Debever, 23-Perle Morroni