La FIFA s’intéresse aux femmes. L’institution Suisse met en place une tactique opérationnelle pour atteindre des objectifs qualitatifs et quantitatifs à moyen terme (2026) afin que la population féminine se transforme en une cible attractive pour le football, pour l’institution comme pour les partenaires économiques.
Un objectif raisonnable.
Cela passe par un objectif chiffré : 60 millions de pratiquantes en 2026. Un chiffre qui devrait être atteint plus tôt, tellement il paraît modeste au regard des pratiquants du football (2 milliards) et du nombre de femmes potentiellement chalands sur Terre.
Chaque fédération membre devra mettre en place une stratégie féminine.
Sur le plan sportif. Pour atteindre ce premier stade, la FIFA va contraindre ses 211 fédérations et 11 nations affiliées à avoir une stratégie pour le football féminin (créer des centres de formation d’élite, améliorer l’accès des jeunes filles, établir des programmes avec les écoles), au plus tard en 2022, et se fixe comme objectif que la moitié de ses fédérations aient, en plus de leur championnat sénior d’élite, un championnat de jeunes de haut niveau.
Sur la valeur commerciale du football féminin. Après l’approche sportive, le volume et le haut niveau sont deux atouts essentiels pour augmenter la valeur commerciale du football féminin. La FIFA espère atteindre le chiffre d’1 milliard de téléspectateurs lors du Mondial 2019 afin d’en faire une référence pour les compétitions futures à venir, en en créant surtout de nouvelles.
Sur l’approche décisionnelle. Enfin, la stratégie de l’institution mondiale est de mettre en place des Boards bien plus mixtes que ceux actuels. D’abord au sein de sa structure, puisque d’ici 2022, les femmes représenteront au moins un tiers des membres des commissions de la FIFA. Puis au sein des fédérations avec l’obligation en 2026, d’avoir un poste spécifique crée dans chaque COMEX, au développement du football féminin et au moins un siège décisionnaire réservé à une femme.
Sur l’image de marque. Enfin, le tout doit être encadré par un environnement porteur, traduit par des collaborations avec des ONG ou associations en charge d’améliorer la vie des femmes quand la FIFA, met en place un programme de référence « Légendes féminines » dont la finalité est de créer dans l’esprit du public, une stratégie de marque distincte du football masculin.
On le voit, les pays s’obligent à créer des championnats. Le Mexique vient de le faire cette saison. L’Argentine va suivre. Les annonces ne manqueront pas en la matière. L’erreur commise par les féministes nombreuses du football féminin est de copier la force des hommes. L’erreur se répétera certainement.
D’un autre côté, ce qui est sûr et certain, c’est que le nombre de pratiquantes va augmenter. Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout ? Cela dépendra des femmes aux manettes.
William Commegrain lesfeminines.fr