En une journée, la Coupe du Monde 2018 a renvoyé à la maison les 10 dernières années de domination de Lionel Messi (5 ballons d’Or) et Cristiano Ronaldo (cinq ballons d’Or).
Le titre délivré par France Football 2018 est libre et tous les joueurs qui seront qualifiés pour la finale du 15 Juillet pourront croire en leur chance d’avoir -enfin- la consécration qui paraissait inaccessible.
Si les joueurs du Real Madrid sont légitimes pour le prendre avec le gain de la 3è Ligue des Champions consécutives (2016-2017-2018) sur Liverpool (3-1), les non-sélections de Karim Benzema comme l’élimination prématurée de Toni Kross (Allemagne), et maintenant de Lionel Messi et Cristiano Ronaldo ouvrent une porte nouvelle, certainement entendu par les candidats.
Neymar est une énigme. Flamboyant mais pas déterminant. Ses trois mois d’arrêts lui coûtent chers. Le jeune brésilien (26 ans) a peut-être un destin de second, en ayant le jeu d’un premier ?
Modric (Real Madrid) reste un sérieux outsider, à la tête d’une Croatie ayant remporté ses trois matches de poule. Il faudra pour autant passer l’obstacle du Danemark (1/8e) pour confirmer puis se sublimer face à l’Espagne en quart, qui remporte tout en clubs (les cinq dernières Ligue des Champions).
Pour autant, les Bleus ont de sérieux atouts à faire valoir si les crampons de l’équipe de France étaient invités le 15 Juillet au soir pour une finale mondiale.
Antoine Griezmann (27 ans), troisième de l’édition 2016, pourrait y postuler après le gain de l’Europa League. Il faudrait pour cela que le Madrilène (Atletico) soit juste plus déterminant dans son jeu. Sa qualité tout au long de la saison passée ferait passer à trépas ses difficultés actuelles dans le Mondial pour justifier de ce titre unique, en produisant, lors des trois prochains matches, une prestation de la couleur de son Euro 2016 (meilleur joueur de la compétition).
A l’inverse, si le Ballon d’Or (vote de journalistes) se cherche un nouveau joueur près à les surprendre pour les enflammer, alors la jeunesse de Kylian MBappé (19 ans), son culot et sa vitesse lui donnerait toutes les cartes pour obtenir le titre suprême.
La « chance » de Didier Deschamps, le sélectionneur français, qui voit Cavani (meilleur buteur de la L1), tueur par deux fois du Portugal ce soir (2-1), fêter la victoire avec un mollet en moins. Sans garantie d’être à 100% vendredi prochain face aux Bleus. Voilà un bateau français qui pourrait naviguer au loin.
Trois buts en quatre matches. Une course mesurée à 36 kms/heure, lors de sa première action aboutissant au pénalty. La vitesse d’un cent mètres d’Usan Bolt. Là, balle au pied. Des indicateurs de puissance qui le place au-dessus des autres.
Un ensemble qui sent l’odeur de la performance pour lui donner – alors – le goût de l’exploit.
A 19 ans, avec son talent et son caractère. Quand une telle porte s’ouvre – dans un Mondial, une fois tous les quatre ans – il ne doit avoir qu’une seule envie.
« L’enfoncer », pour entrer dans l’Histoire de son sport. A 19 ans, ce serait une très bonne entrée. A la manière d’un Usan Bolt.
Différent, et plus fort.
William Commegrain lesfeminines.fr