Louboutin, bien connue des filles et des femmes. La célèbre marque à la semelle rouge devient carnassière et laisse des traces « rouges sang » dans le monde des affaires.
Christian Louboutin se battait depuis de nombreuses années contre toutes les initiatives de commercialisation de chaussures à semelle rouge, et ce même contre Yves Saint Laurent. Gagnant et perdant d’autres fois au motif qu’une couleur ((Pantone 18-1663TP) ne peut être la protection d’une marque, comme ne pourrait l’être le Bleu de Decathlon ou l’Orange habituel de l’ancienne France Telecom.
La célèbre marque de chaussure faisait marque d’une finesse aussi précise et détaillée que celle de ces talons hauts, obligeant ses juristes à se contorsionner comme pouvait l’être, les dames à s’essayer à une marche maitrisée, lors de soirées appelées à être inoubliables.
La Cour d’Appel de La Haye ne voulant pas prendre le risque de se faire désavouer par leurs Dames, a botté en touche quand le dossier est venu sur leur bureau. La question a été directement posé au droit supérieur, la Cour de Justice de l’Union Européenne, qui a reconnu que la marque déposée par Christian Louboutin était bien valable, en la qualifiant de « marque de position ».
« Une marque de position est un signe apposé sur un emplacement spécifique d’un produit. » dit la CJUE, notion très marketing pour Louboutin que tous ses concurrents essaient de contester.
Ainsi donc, les juges européens ont considéré que le signe distinctif « consistant en une couleur appliquée sur la semelle d’une chaussure à talon haut » n’était pas« exclusivement constitué par la forme » mais aussi par la couleur.
Mesdames, vous pourrez investir dans du Louboutin. La marque ne devrait pas voir de copies sur le marché sans passer au Rouge Sang de la colère juridique.
Il ne reste plus qu’à convaincre votre portefeuille ou celui de votre conjoint ou conjointe.
William Commegrain lesféminines.fr