Après la chouette Shuème (Canada 2015) et la chatte Karla Kick (Allemagne 2011), voilà ETTIE, pour la Coupe du Monde 2019 en France. Présentée au Musée de l’Homme ce samedi 12 mai 2018, là où Gianni Infantino avait présenté aux médias le logo et le slogan de la Coupe du Monde 2019 « Dare to shine » en rebaptisant le lieu « Le Musée de la Femme ».
Appartenant à l’espèce Gallus gallus domesticus, ettie aime beaucoup la vie et le football. Elle est issue d’une longue lignée de mascottes à plumes et n’est autre que la fille de Footix, la mascotte officielle de la Coupe du Monde de la FIFA, France 1998. Sa filiation avec le coq gaulois, qui reste un symbole national populaire, fait d’elle un choix naturel et approprié pour occuper le rôle de mascotte officielle de la Coupe du Monde Féminine 2019.
Le nom ettie provient du mot « étoile » – cette même étoile que son père Footix a reçue à l’issue de France 1998. Footix l’avait à l’époque lancée aussi loin qu’il a pu dans le ciel afin qu’elle puisse illuminer la nuit, et après quelques années de voyage intersidéral, elle lui revint sous la forme de sa fille, la sémillante et scintillante ettie.
Une mascotte à créer pour une Coupe du Monde. Un geste enfantin qui représente une présence dans 52 matches du 7 Juin au 7 Septembre dans 9 villes de France (Paris, Lyon, Montpellier, Reims, Le Havre, Grenoble, Valenciennes, Nice, Rennes), où elle se promènera dans les coeurs des enfants et sera vu par un milliard de téléspectateurs attendus.
Une première Coupe du Monde féminine. Cela valait bien un scénario.
Tout d’abord une lettre anonyme sans expéditeur. Qui nous promet une grande révélation Samedi 12 mai ! Panique ou interrogations ? Regard sur le calendrier. 12 mai, la veille du 13, journée de championnat. Délire ? Puis le temps et le quotidien font leur office. Jusque dans les derniers instants cet appel du Comité d’Organisation et le lien avec « footix », la mascotte de la Coupe du Monde de football.
Voilà une Coupe du Monde qui se lance dans l’imaginaire. A quelques jours du début du Festival de Cannes et en plein lancement du film « Comme les garçons » retraçant l’épopée des filles de Reims. Préparez-vous, cela va bouger en 2019 !
La Mascotte, le rêve des enfants.
Les mascottes, univers américain des identités de clubs sportifs, réunissent deux mondes, bien opposés en âge mais pas tant que cela au niveau création : les enfants et les créatifs. D’abord ceux et celles à qui il s’adresse, les enfants de 5 à 12 ans et c’est la raison pour laquelle, les mascottes ont tous des ronds arrondis et sont pris en plongée (de haut vers le bas) pour rendre la mascotte accessible.
Et les créatifs, chargés de faire rêver. Si la mascotte est dans la lignée du visuel de la Coupe du Monde féminine, cela « va déménager ». Un logo puissant, multicolore travaillant des couleurs à forte identité.
Les mascottes ont souvent ce regard amical et malin qui ouvre à « une bonne rigolade ». La mascotte est un ou une amie. C’est ainsi que les agences de design les proposent, souvent issus d’une sélection de plusieurs candidats pour finir par un vote populaire.
La France et ses trois mascottes masculines
La France a organisé trois compétitions internationales. En 1984, cela a été « Péno » pour cette deuxième mascotte de l’histoire de l’Euro. Un coq avec un ballon sous le bras pour parler football, pas si loin d’un coq qui aurait pu passer dans le monde du rugby. Quatorze ans plus tard, en 1998 est apparu « Footix », plus sûr de lui, à la manière d’un Astérix. Proposant de venir jouer au football. Si sûr qu’il en est devenu une expression populaire désignant « un supporter qui ne supporte que les équipes gagnantes ».
En 2016, ce sera un super changement avec « Super Victor ». Plus de coq mais un jeune garçon armé de super pouvoir pour jouer au football, choisi par les internautes de l’UEFA, entre Goalix et Driblou.
La Mascotte, un héritage qui vient de loin pour les Coupes du monde masculine puisque la première remonte à 1966 avec le Lion Willie frappé de l’Union Jack, pour chaque édition ait la sienne (voir plus bas) suivi de Juanito (Mexique), Tip et Tap (Allemagne), Gauchito (Argentine), Naranjito (Espagne), Pique (Mexique), Ciao (Mexique), Striker (USA), Footxi (France), Kaz, Nik et Ato (Corée du Sud), Goleo VI (Allemagne), Zakumi (AFS) et Fuleco (Bresil) pour finir par Zabivaka (Russie).
A l’heure des réseaux, la mascotte la plus laide est sans contexte Ciao pour la World Cup Italie 1990.
La Coupe du Monde féminine
Pour la Coupe du Monde féminine, difficile de trouver les mascottes féminines sur l’internet. Si la chouette harfang Shuéme du Canada 2015 s’expose facilement sur google image, Conçue « pour illustrer l’estime des Canadiens pour le football féminin, Shuéme est sportive, élégante et moderne. Sa couleur symbolise la paix et le fair-play, sa coupe sophistiquée exprime fierté et assurance, ses courbes fluides suggèrent la souplesse sous la pression, tandis que ses ailes et sa queue évoquent maîtrise et agilité » ; seule apparaît la chatte Karla Kick (Allemagne 2011), utilisée aussi pour la Coupe du monde U20 représentant « la gaieté, la grâce et l’athlétisme qui caractérisent le football féminin » quand on veut remonter plus loin dans le temps.