Avec la nomination d’Asako Takakura (Japon), on trouve une majorité de femmes à la tête des sélections nationales (USA, Allemagne, Suède et Japon) si on s’arrête aux sept premières nationales mondiales.
Deux femmes en tête : USA (1er Fifa) et Allemagne (2è)
En effet, les deux premières nations mondiales sont tenues par Jill Ellis (2014) pour les USA (1er mondial), triple championnes du monde et quadruple championnes olympiques en titre ; pour l’Allemagne (2ème mondial), huit fois championne d’Europe, c’est Silvia Neid à la tête de la sélection germanique depuis 2005 qui laissera sa place à une autre femme, ex-star de l’équipe d’Allemagne, Steffi Jones.
Trois hommes qui suivent : France (3è), Angleterre (4è), Australie (5è)
Le premier homme est Philippe Bergerôo, à la tête de la sélection française depuis 2013, suivi par l’Angleterre de Mark Sampson qui a succédé à la sélectionneuse Hope Powell (1998-2013) et l’Australien Alan Stajcic, qui a succédé à la néerlandaise Hesterine de Reus.
Deux femmes ensuite : Suède (6è) et Japon (7è).
C’est ensuite, pour la Suède, Pia Sundhage, une icône du football féminin, à la tête de la sélection américaine jusqu’en 2012 pour prendre en charge la Suède jusqu’à maintenant et depuis le 27 avril, la japonaise Asako Takakura qui remplace Norio Sasaki, démissionnaire.
Ensuite c’est après les sept premières nations du monde, un univers essentiellement masculin dû notamment au fait que les femmes n’ont pas été assez présentes dans le football pour présenter des compétences et des qualifications (diplômes) à niveau égal ou équivalent avec les hommes.
A l’inverse, on trouve bien plus de femmes sélectionneuses que l’on ne trouve de Coach féminin qui ont en charge une équipe féminine. En France, seul Guingamp et la Roche sur Yon ont une coach féminine.
Cette situation, dans quelques années, a bien moins de chances d’exister voire d’être commentée. Le nombre de diplômées féminins augmentant de plus en plus, pour pouvoir prendre en charge une équipe nationale. Rappelons qu’il faut le BEPF en France et qu’il correspond au diplôme PRO A européen qui a tant fait parler de lui avec Hélèna Costa, coach initial du Clermont 63 repris par Corinne Diacre.
Un enjeu important pour la nouvelle sélectionneuse japonaise.
La charge est lourde. En effet, Norio Sasaki (2007 – 1016) a amené les Nadeshiko au titre de Championne du Monde 2011, vice-championne olympique 2012 et vice-championne du Monde 2015 ; et a réussi à obtenir le titre de Championne d’Asie en 2014 qu’elles n’avaient jamais obtenu.
A ce titre il avait obtenu la récompense de meilleure coach FIFA en 2011 et avait terminé à la seconde place en 2012.
Noria Sasaki avait pris la décision de démissionner après l’élimination du Japon du Tournoi de qualification aux JO de Rio (mars 2016) qui se jouait à domicile et où le Japon avait terminé 3ème et premier non qualifié.
Décision qui avait pris en compte la lourde défaite en finale de la Coupe du monde 2015 (Juillet) face aux USA (5-2). Les japonaises avaient été menées (4-0) au bout de 16 minutes de jeu. Le coach historique japonais prenant en compte qu’un cycle s’était certainement terminé.
La fédération japonaise choisie la promotion interne.
Comme pour les USA, la fédération japonaise a choisi une promotion interne puisqu’il s’agit de l’entraîneur des U20. Avec un tel palmarès, les propositions n’ont pas dû manquer et la fédération, mal lotie chez les hommes avec une 50è place FIFA et un coach récent (2015) que nous connaissons bien, Vahid Halilhodzic, se devait de faire un choix stratégique fort pour maintenir le football au niveau mondial au pays du Soleil Levant.
Titrée avec le titre de Championne du monde des U17, reconnue comme meilleure coach féminine par la Confédération asiatique, elle vient prendre en charge le devenir de l’équipe japonaise en connaissant avec précision la génération qui arrive.
L’esprit est à la construction d’une équipe soudée pour 2019 en France. Le Japon, anciennement 3ème mondial, maintenant 7è, a pour ambition de revenir au devant de la scène.
Les Nadeshiko vont commencer face à un rude adversaire : les USA en amical, le 3 et le 5 Juin 2016.
L’Asie avec l’Australie, le Japon et la Chine représente des candidats très sérieux aux titres internationaux.
William Commegrain lesfeminines.fr