Juvisy « a du mal à marquer ». Emmanuel Beauchet après Juvisy-Saint-Etienne.
Face à la Roche sur Yon, Juvisy a joué un match en marquant quatre buts en une seule mi-temps ce qui ne lui était plus arrivé depuis un certain temps (saison 2013-2014).
Juvisy en avait bien besoin car Nelly Guilbert reconnaissait que la journée précedente à Saint-Etienne : « On s’est moins trouvé que d’habitude, mais même en jouant mal, on gagne donc c’est ce que l’on va retenir ». Emmanuel Beauchet précisant : « On n’est pas toujours récompensé parce que l’on manque d’efficacité devant, on a du mal à marquer. »
Juvisy répond à l’observation de son groupe.
En marquant par Julie Soyer un premier but que footofeminin qualifiera « de coup franc chanceux » (49′), présent au stade ; la juvisienne se mettra en accord avec sa réaction de la semaine dernière : « Avec les points que l’on a perdu, on est à 200% sur tous les matchs, il n’y a pas de matchs plus facile que les autres […], tant qu’il reste des matchs, il reste de l’espoir » précisant : « C’est vrai que l’on a un bilan un peu terne sur les grosses oppositions contre les équipes de tête, il reste 11 matchs à gagner et on tachera de faire mieux contre les équipes de tête. »
Le coup de tonnerre de Juvisy viendra par la suite avec une superbe reprise de volée de Camille Catala à la 69′ (2-0). Enchaîné ensuite par un doublé de Gaetane Thiney (86′, 93′) : « Vaysse glisse en profondeur à Diani qui entre dans la surface décalée à gauche, et centre pour Thiney qui se jette aux 6 m » et plus particulièrement un dernier but que la capitaine de la Juv n’avait pas marqué depuis longtemps. Une frappe puissante : « Thiney côté droit longe la surface et place une frappe croisée du droit. »
Juvisy « Un deuxième match en 2ème mi-temps ».
« Un deuxième match en 2ème mi-temps ». C’est ainsi que Nelly Guilbert avait résumé la rencontre à domicile face à Saint-Etienne de la semaine dernière (2-1). La joueuse de 36 ans, 18 saisons à Juvisy connaît bien mieux que nous le football féminin. Elle s’exprime rarement après les matches et j’avais mis de côté les commentaires pour comprendre leur réalité en les juxtaposant à la rencontre suivante.
En remportant la victoire avec quatre buts en seconde mi-temps, Juvisy donne corps à l’observation de son aînée confirmée par Emmanuel Beauchet : « A 0-0, à la mi-temps, rien n’était simple. Il a fallu une bonne deuxième mi-temps de notre part en élevant notre niveau de jeu pour créer des choses, et arriver à marquer ce premier but. » (source footofeminin). Malika Bousseau (coach de la Roche sur Yon) n’en disant pas moins : « Je suis déçue. Juvisy mérite largement de gagner mais je suis déçue par rapport au résultat parce que l’on tient une bonne mi-temps. »
Emmanuel Beauchet terminant par : « Sur la deuxième, on a bien travaillé collectivement, on a essayé de poser le jeu. Sur la seconde période, la victoire est logique et satisfaisante. «
Le football féminin a évolué : les matches se décideront souvent en 2ème mi-temps.
Le football féminin a changé. Le niveau tactique et physique se sont élevés et les filles dominées savent maintenant ressortir le ballon proprement ou lire les actions adverses pour les contrer soit physiquement, techniquement ou tactiquement sur les 30 premières minutes voire sur une mi-temps. C’est évident depuis le début de la saison et les rencontres suivies, sauf avec Lyon, montrent ces réalités.
Le match face du PSG face à Soyaux en est l’illustration où les deux buts qui scellent définitivement la rencontre arrivent en toute fin de match quand pour ce match (La Roche sur Yon et Juvisy), la différence se fait à la 70′ et se scelle à partir de la 85′ (doublé de Gaetane Thiney).
La Roche a craqué physiquement. le coach de Juvisy n’en disait pas moins : « La Roche a baissé un peu physiquement ce qui nous a permis d’avoir une meilleure maîtrise et de se créer des occasions dangereuses » qui a une analyse précise, sans fioriture et objective. C’est d’ailleurs lui qui dira que les attaquantes de Paris avaient fait un match rare et exceptionnel.
Soyaux n’a pas baissé le pied physiquement face au PSG.
Aujourd’hui, pour les équipes de D1, la différence va se faire essentiellement là. Cette capacité à tenir une rencontre ou non. Dans le cas contraire, le talent et l’expérience feront la différence.
Si la rencontre est tenue, les matches se décideront au détail. Comme chez les hommes. A ce jeu, si la défense n’est pas excellente, tout est possible. Malika Bousseau : « Même à 1-0, on avait encore des occasions. Après on donne le deuxième but et je pense que mentalement, on a complètement été en dedans. Et après chacun y a été de sa petite erreur individuelle. Ce qui me dérange, cela fait très longtemps que l’on avait pas fait d’erreurs individuelles et là, on les a enchaîné sur les 2e, 3e et 4e buts ».
Sabrina Delannoy (PSG) ne dira pas autre chose à ma question : « On a déjà vécu des moments (1-0) face à une équipe qui a de bons atouts offensifs, il faut toujours rester concentré. C’est le plus important, surtout si on joue en défense. On sait que la moindre erreur, on peut la payer tout de suite. L’élément le plus important dans ces moments là, c’est de rester concentré sur toutes les occasions ».
On peut donc sortir une joueuse non pas pour ses défauts tactiques et techniques mais car elle a des sautes de concentration. C’est nouveau et c’est une évolution du football féminin.
Le football féminin, après avoir été un football salué pour ses buts, risque bien de devenir dans les prochaines années, un football qui se décidera sur la qualité de la défense tout en conservant sa force offensive qui devra être opérationnelle au moindre détail.
Reste la vérité du jour. Pour Emmanuel Beauchet : « Ca fait du bien au groupe de terminer l’année sur deux victoires qui travaille sérieusement. Ca nous permet de partir en vacances avec cette satisfaction-là. » Pour Malika Bousseau : « Si on veut rester à ce niveau-là, même si c’est difficile, même si Juvisy est beaucoup plus fort, il faudrait pouvoir faire douter ces équipes pendant 90 minutes et non 45. »
William Commegrain lesfeminines.fr
Cet article a été fait en reprenant les commentaires des joueuses, du coach de Juvisy comme de La Roche sur Yon. Source footofeminin et Aurélien Cardiel (lesfeminines.fr, match Juvisy-Saint Etienne). Le reste est juste une observation du football féminin.
Pour info : voici la liste des journées mondiales. Il existe des plateformes pour vendre les maillots aux enchères très performantes et très suivies (plusieurs millions de visiteurs uniques) ou alors les sites internet de chaque club peuvent aussi le faire comme Juvisy l’avait pourtant fait et réussi sur son site internet ou pour un petit Tom, 6 ans, subissant une maladie orpheline, dans son stade et sous ses couleurs, ce qui avait été demandé par les parents du gamin malade.
Il y en a des maladies à guérir et à financer. Autant le faire avec les professionnels. Ils ne manquent pas. Sinon, on est loin des valeurs humaines, particulièrement à Noël. « Utiliser la maladie à tort, cela risque de porter malheur » dit le dicton populaire.