En ce mercredi soir, les parisiennes sont venues chercher une qualification pour les quart de finale de la Women’s Champions League 2016 alors qu’elles avaient fait la finale 2015 quand les suédoises d’Orebro sont venues chercher un but en contre qui aurait pu les qualifier (1-1 à l’aller).
Caroline Seger, capitaine de la Suède et du PSG, nous dira en « zone mixte » : « Orebro a très bien défendu ». En effet, la qualification parisienne se fera au match aller avec le but d’Anja Mittag qui lui a permis d’ailleurs de battre le record de la compétition (49 buts), sans .. comme à l’aller on puisse dire que le PSG ait été en difficulté puisque pour ce match retour, les suédoises n’ont jamais été en position de tir .. mais sans que l’on puisse dire que la qualification ait été aisée, puisque les parisiennes n’ont pu ouvrir le score sur ce match, restant à portée d’un contre, qui pouvait être meurtrier, au fil des minutes de la partie.
Le coach suédois n’en dira pas moins : « Je n’ai aucun regret sur les deux matches et j’ai cru qu’il était possible de se qualifier » ayant en mémoire la dernière minute du jeu où le contre suédois a été stoppé par un hors-jeu sur le fil.
Les parisiennes ont joué en deux temps : un jeu lent.
La première mi-temps a été une mi-temps de construction et un jeu lent n’a donné que très peu d’opportunités de buts quand, à l’inverse, la domination parisienne a été constante et forte. Lindsey Horan s’est manifestée dans ce premier acte avec de nombreuses intentions dont une tentative de bicyclette dès la 3′ sur un centre d’Erika, puis un centre de l’américaine sur Anjà Mittag (13′) quand elle était à la réception d’un dédoublement entre Erika et Houara pour s’essayer à une tête et qui finira avec un excellent tir à la 23′
Les intentions parisiennes sont nettes mais la dernière passe est souvent défaillante quand elle ne rencontre pas la détermination posée des suédoises qui semblent être un bloc indestructible mentalement, subissant sans jamais s’inquiéter de rompre voire même sans s’interroger.
Le premier tir significatif viendra de Cristiane (30′) et le PSG commencera à accélérer avec les montées de Jessica Houara et de Laure Boulleau.
La mi-temps se terminera sur un cinquième hors jeu sifflé contre les attaquantes parisiennes et le score (0-0) donnera beaucoup d’interrogations aux observateurs, laissant la porte ouverte à une opportunité suédoise, que l’excellente Talonen, n’était pas loin d’avoir, si ce n’est qu’elle était tombé sur Laura Georges, intraitable.
La seconde mi-temps sera tout autre : des opportunités qui ne seront pas des buts.
Elle démarrera pour le compte d’örebro qui aura son premier corner (47′) et jouera très mal un coup franc à deux qui finira en sortie de but (50′).
En jouant plus vertical, les parisiennes obligent le mur de la défense suédoise à ne plus s’aligner et des espaces s’ouvrent à droite comme à gauche pour que les joueuses puissent se positionner et s’affirmer dans le camp adverse. On verra alors une main mise parisienne avec des intentions de duels comme de débordements qui feront mal à la défense suédoise, sans pour autant l’inquiéter outre mesure, le bloc des huit joueuses étant descendues plus bas. Dans deux lignes plus compactes. Un double mur quasiment infranchissable.
C’est Erika et Horan qui lanceront le jeu offensif (52′, 53′), puis Cristiane, détermine dans ses transmissions qui lancera Houara pour qu’elle serve Anja Mittag, reprise sur un contrôle de trop.
C’est Shirley Cruz (67′) qui entrera dans la surface pour voir une balle longer la ligne après que Marie-Laure delie s’essaye à la pousser et que toutes les joueuses regardent cette balle jouer avec le coeur du résultat, pour s’échapper et être sauvé par l’excellente gardienne Söberg. C’est encore Shirley Cruz qui sera reprise par un tacle dans la surface (69′) et la seconde occasion de cette mi-temps viendra d’un excellent gauche de Cristiane qui ira chercher le côté opposé quand la gardienne s’allongera pour la sortir d’une main ferme (74′).
Sur une rare balle dans le dos de la défense suédoise, Marie Laure Delie s’échappera, reviendra sur son pied droit pour envoyer une mine quand la capitaine Elin Magnusson se couchera pour empêcher le tir puissant de l’internationale suédoise pour se relever dans l’instant sans se poser la moindre question, nous amenant à nous demander : est-ce que ce tacle et cet impact avaient-ils existé ?
Pour la capitaine suédoise, aussi vite existé, aussi vite oublié.
C’est ainsi et c’est ce à quoi les parisiennes seront opposées dans leur temps fort. A la 80′, c’est l’ex-joueuse Lisa Dahlkvist d’Örebro, devenue parisienne cette saison qui enverra un superbe tir plein axe, aux 20 mètres que Carola Söberg sortie d’une main ferme. A la 85′, c’est Jessica Houara qui glissera sur son corner pour donner une balle ras de terre à Laura Georges qui frôlera le poteau droit. A la 86′, c’est Shirley Cruz qui glissera à Jessica Houara pour Maire- laure Delie qui trouvera encore la gardienne suédoise quand à la 89′, c’est le duo Caroline Seger et Marie-Laure Delie qui essayeront d’ouvrir la marque.
La partie se terminera sur ce score vierge (0-0). Le second à Charlety face à une équipe suédoise (Tyresö 0-0, en 2013).
Le sentiment final est que le finaliste de la Women’s Champion League 2015 devra trouver la solution du dernier geste pour pouvoir passer d’une domination à une efficacité offensive. Avec un jeu posé et placé, les attaquantes ont devant elles de nombreuses joueuses adverses installées en défense, limitant l’espace d’actions des joueuses offensives. Et alors, l’efficacité devient bien plus problématique.
Laura Georges commentera en zone mixte le contenu du match ainsi : « En ligue des Champions, les adversaires ne lâchent rien ». Farid Benstiti renvoyant les observateurs « en mars, c’est loin » pour finir par nous faire penser : »on a le temps de s’y préparer ».
Le PSG continue sa route en Ligue des Champions. D’une manière peu convaincante sur les deux matches, faute de buts marqués. Mais là et bien là en quart de finale, pour un chemin qui ne demande 4 matches pour se qualifier en finale de la Ligue des Champions.
Une finale qui pourrait être française, Lyon ayant explosé l’Atletico de Madrid (6-0) à domicile.
William Commegrain lesfeminines.fr