Pour gagner un match de football, il faut être supérieur à son adversaire dans quatre domaines au mieux : physique, tactique, technique et psychologique. Sinon, on parle « d’hold-up ».
L’OL est imbattable depuis longtemps. Espérer le gagner, c’est espérer un hold-up. Pour cela, il faut des qualités que les féminines du PSG n’avaient pas.
Les défaites de l’OL ont toujours été subies sous le sceau du hold-up.
Arrêtez les mensonges, les délires. C’est ainsi, et regardez les faits plutôt que les mots des uns et des autres. Souvenez-vous. Comment demander la victoire du PSG alors que, lorsque le PSG a gagné deux fois à Gerland, les parisiennes ont fait deux hold-up avec deux buts (0-1 avec Laura Georges à la 45′ pour la victoire en championnat et 0-1 avec le but de Fatmire Alushi en Ligue des Champions) alors qu’elles avaient été dominées tout au long de la partie.
Contre l’OL, on ne peut gagner qu’en faisant des holds-Up, pas autrement. Ce sont des faits. Des vérités et pas des délires.
Souvenez vous encore de Potsdam qui élimine les lyonnaises (2013-2014) sur des buts de contres alors que l’Ol avait gagné à l’aller et dominé le retour à Gerland. Souvenez-vous de la finale de la Ligue des Champions battue par Wolfsburg avec une main discutable de Laura Georges qui avait donné le pénalty vainqueur de Muller en 2013.
On ne pourra jamais empêcher les gens d’imaginer n’importe quoi ou de parler de n’importe quoi. Dans tous les domaines. Mais les faits sont essentiels. Le meilleur match fait par le PSG face à l’Ol a été le match nul de la Ligue des Champions à Charlety (1-1) qui lui avait permis d’éliminer l’OL ensuite à Gerland. Une opposition quasiment à égalité voire même favorable au PSG en contenu.
Sinon, le PSG n’avait gagné qu’en faisant des holds-up.
Le PSG n’était pas en état de faire un nouvel hold-up à Gerland.
Pour plein de raisons et une qui me semble essentielle : la motivation incroyable qui avait été nécessaire pendant 90′ lors des deux premières victoires (2014) n’étaient pas là cet après-midi.
Paris accepte la domination lyonnaise.
Elle a été là pendant les 30 premières minutes avec une domination outrancière de l’Olympique Lyonnais (10′ avec Majri, 16′ avec Pauline Bremer, 19′ avec la 3ème frappe d’ada Hegerberg) réussissant à faire accepter au Paris Saint Germain qu’elles s’installent dans leur camp, donnant aux parisiennes la possibilité de jouer la carte qui leur convenait : une défense extrême, qui coupe la dernière trajectoire pour envoyer une balle afin qu’elle sorte des trente mètres parisiens se rendant compte qu’elles ne pourraient pas tenir, face au risque de remonter ce ballon au pied.
Si le premier but d’Ada Hergerberg (38′, 1-0) fait pencher la balance du côté lyonnais avec une action collective offensive qui n’est pas enrayé par la défense parisienne (Action initiée par Le Sommer qui trouve Hegerberg à 20 m, elle décale sur Bremer à droite qui déborde et centre en retrait pour Hegerberg qui reprend d’une frappe croisée du droit) c’est le second but lyonnais qui montrera l’illustration de ce constat (38′, Majri).
Juste avant, à la 37′, sur la première montée de Paris, Shirley Cruz, méconnaissable dans le jeu, décide de jouer sa balle bien trop latérale pour qu’elle devienne dangereuse et c’est Lindsey Horan qui va s’enfermer sur le côté gauche obligeant Laure Boulleau à exprimer son tempérament pour s’infiltrer dans la surface lyonnaise.
La balle est reprise par Lyon et sur le contre, la magnifique animation entre Pauline Bremer, Camille Abily, Ada Hergerberg et Amel Majri donne un magnifique but d’école qui met un terme aux rêves des spectateurs parisiens (2-0, Amel Majri). Personne n’était sur Pauline Bremer laissée quasiment seule, on aperçoit Lindsey Horan qui revient tranquillement, quand Laure Boulleau remonte comme elle peut alors que ses moyens physiques (trois mois d’interruption) ne le lui permettent pas.
La tactique du contre n’a pas du tout fonctionné.
Les jeunes lyonnaises ont été très présentes.
Inutile de revenir sur l’incorporation réussie de Pauline Bremer, comme l’avait été l’année précédente celle d’Ada Hegerberg, mais par contre Griedge M’Bock a certainement fait son meilleur match comme latérale, très certaine d’elle dans ses passes et ses décisions à l’instar de son tir sur le poteau qui donnera le troisième but lyonnais, repris et terminé par Ada Hergerbeg (3-0, 52′) pour ce qui sera le doublé d’un futur triplé.
Sans parler d’Amel Majri, qui a joué quasiment comme elle jouait en U19, attaquante sur le côté. Impressionnante quand elle est à la limite de la surface car elle offre la possibilité du dribble et de la perforation. On ne sait jamais ce qu’elle va faire.
Deux derniers buts qui auront la signature du match.
Quand Jessica Houara D’Hommeaux met le quatrième but en csc (80′, csc) ; elle n’est responsable en rien de ce coup du sort sauf que le sort a décidé que cette balle anodine ferait but. Et contre cela, très peu de footballeurs peuvent changer la trajectoire de l’instant. Joueuse pragmatique, elle aura les paroles les plus justes, qui se résumeront ensuite ainsi : « on a essayé, elles sont plus fortes. il va falloir maintenant se battre pour avoir la deuxième place face à Montpellier et Juvisy. »
Le cinquième but sera celui de la puissance. Camille Abily déposera un ballon sur la tête d’Ada Hegerberg pour un triplé (92′, Ada Hegerberg) qui au micro de Romain Balland à la mi-temps, avait dit, ce qui pourrait se résumer ainsi : « On mène 2-0. On est des attaquantes. On va essayer d’en mettre le maximum ».
Bilan. Le professionnalisme au PSG a un objectif : un titre.
Comme toujours, ce sont ceux qui sont sur le terrain qui ont subi l’outrage de la plus importe défaite du PSG face à l’Ol depuis 1994. Mais le PSG a chuté avant, bien avant. Le match n’étant que les effets de plusieurs causes antérieures qui se garderont bien de prendre la moindre responsabilité.Comme toujours. « Ce n’est pas de ma faute ».
Ou alors il faut donner envie à leurs dirigeants d’y croire, d’y croire encore. Il reste des objectifs. Je terminerais donc en disant, et en copiant les Visiteurs :
« Parisiennes, Redevenez parisiennes ».
William Commegrain lesfeminines.fr
PS : Dans les quatre domaines : physiques, techniques, tactiques et psychologiques. L’Ol a été supérieur au PSG.
Fiche technique :
Buts : Ada HEGERBERG (38′, 53′, 90+1′) ; Jessica HOUARA D’HOMMEAUX (80′ csc) ; 2-0 Amel MAJRI (43′).
OL : Gérard (GB) – MBock, Kumagaï, Renard, – Bremer (Thomis, 80′), Henry, Abily, Necib (Kaci, 61′), Majri, – Hegerberg, Le Sommer (Schelin, 55′). Coach : Gérard Prêcheur.
PSG : Kiedrzynek(GB) – Houara, Delannoy, Erika, Boulleau – Dahlkvist, Hamraoui (Asllani, 62′), Seger(c), Shirley Cruz – Horan, Delie (Mittag). Coach : Farid Benstiti.