Les matches de préparation n’ont pas d’enjeux disent certains. D’autres comme moi, dans le football féminin sont revenus de cette idée au regard des mots entendus dans le courant des différentes saisons.
Le Paris Saint Germain rencontre en avant-saison 2014, Wolfsburg (0-2)
Ainsi par exemple, lors de la demi-finale de la Women’s Champion League 2015 entre Wolfsburg et le Paris Saint Germain, la zone mixte du Parc des princes qui avait magnifiquement reçu les féminines parisiennes face au Glasgow qui s’est avérée bien faible et que les parisiennes avaient dominé 5-0, Sabrina Delannoy s’était exprimée en rappelant « qu’elles avaient jouées contre Wolfsburg dans leurs matches de préparation » et qu’elles s’étaient toutes rendues compte qu’elles n’étaient pas loin des allemandes malgré une défaite (0-2) face à l’équipe double vainqueur de la Ligue des Champions de l’époque (2013 et 2014), considérée comme le nouvel ogre européen.
Farid Benstiti n’en avait pas dit moins en précisant : « je sais comment on peut les jouer et gagner » ; le tout devant une assemblée de journalistes qui pensaient le contraire et dont je ne faisais pas partie, pensant à juste titre que depuis le début de la saison, objectivement, la balle tournait en faveur du Paris Saint Germain.
Au final le PSG élimine Wolfsburg au stade des demi-finales WCL 2014
Effectivement, à la surprise de bon nombre, le PSG avait gagné 0-2 chez l’ogre allemand pour finir par un 2-2 à Charlety, l’envoyant en finale de la Ligue des Champions 2015.
Le coach allemand, Ralf kellermann, titré meilleur coach féminin 2014 par la FIFA, reconnaissant « qu’ils avaient sous-estimé le PSG à l’aller » et finissant par penser que l’élimination en demi-finale avait été dûe au match aller perdu chez eux.
Le Paris Saint Germain et l’Olympique Lyonnais font un match extraordinaire pour la Valais Cup 2014.
De la même manière, le Paris Saint Germain avait rencontré en finale de cette Valais Cup, l’Olympique Lyonnais qui avait eu l’occasion de reprendre une revanche sur la victoire en championnat du 18 janvier 2014 (0-1) du Paris Saint Germain qui avait mis fin à quatre ans et plus de matches sans défaite de l’Olympique Lyonnais avec une victoire 2-3 sur les parisiennes dans un match qui avait eu toute la couleur d’une finale de Ligue des Champions, avec une envie de gagner des deux équipes qui avait fait de ce match une référence.
Et le PSG élimine l’Olympique Lyonnais en 2014 de la WCL 2015.
Farid Benstiti et le Paris Saint Germain avait certainement trouvé là des références pour faire l’exploit de la Women’s Champion League en éliminant un peu plus tard, sous les couleurs automnales, l’Olympique Lyonnais après un match nul à Charlety (1-1) et une seconde victoire à Gerland (0-1).
On le voit la Valais Cup 2014 a été joué à fond et a eu des incidences conséquentes pour le Paris Saint Germain dans sa saison 2014-2015.
En football féminin, les matches de préparation ont un sens certain.
J’y vois un fait et une analyse. En football féminin, les échanges européens sont rares. Les compétitions européennes peu nombreuses et réservées à la même élite. Les équipes nationales de même niveau se rencontrent rarement et souvent, le statisticien doit aller chercher des références trois à quatre ans en arrière pour trouver une antériorité quand pour les comparaisons de joueuses, seuls les grands clubs peuvent être amenés à s’opposer.
Alors les quelques matches de préparation qui s’offrent à elles sont essentiels pour se mesurer et trouver des raisons de croire en une victoire.
Pourquoi le match PSG/ BAYERN m’a semblé être un match sans signification ? C’est que le système défensif a été tellement important que le jeu ne s’est pas libéré comme le demande les initiatives offensives. Les joueuses n’ont pas voulu perdre et aucun risque n’a été pris pour gagner. C’est objectif de le dire et je veux bien entendre des personnes qui ont vu ce match et qui y ont vu un match intéressant et joué pour vaincre des deux côtés. Pour ma part, j’ai interrogé et obtenu la même réponse partagée.
C’est très objectif de le dire. Ensuite les raisons appartiennent aux joueuses et à l’équipe. J’ai préféré y voir un enjeu européen. Nulle condamnation. Un constat. Partagé par certaines d’ailleurs quand j’ai lu rapidement un tweet libellé PSG-BAYERN : « un match au bout de l’ennui ».
Le PSG a été en 2014-2015 un des seuls clubs à bousculer la hiérarchie.
Pour compléter l’objectivité de l’observation : le Paris Saint Germain est la seule équipe en France à avoir su renverser la tendance psychologique lourde qui fait que chez les féminines, le club mieux classé hiérarchiquement remporte très souvent le match face à un club moins bien classé.
En gagnant face à l’Olympique Lyonnais et face à Wolfsburg sur la scène européenne, le Paris Saint Germain sur le plan européen avec Montpellier sur celui français, sont les seuls clubs à avoir changé cet état de fait en le renouvelant.
Chez les féminines, c’est quelque chose de rare.
Un fait ? Quand Montpellier et Guingamp l’on fait face à Juvisy, elles ont failli faire exploser le vestiaire visiteur de Bondoufle, de joie, de bonheur et d’autres choses. Pourtant peu les sépare. Il ne s’agissait que de la 4è et 5è place face à la 3è. Mais c’était ainsi. Ce qui aurait été calme chez les hommes, une victoire, a été explosif chez les filles.
Car chez les féminines, la hiérarchie est rarement bousculée.
Au final, on s’aperçoit que pour la saison 2014, les matches de préparation ne sont pas neutres dans la réussite de la saison européenne du PSG. Objectivement.
On verra ce qu’il en sera pour 2015-2016. Pour les deux clubs français.
William Commegrain lesfeminines.fr
EUROSPORT 2
- finale 15 h : PSG – FC Zurich
- Finale 18h 15 : OL – Bayern. Les deux champions des deux pays.