L’Australie y a cru au score. Elle n’aurait pas pu y croire en contenu tellement les japonaises ont joué un football de possession qu’elles n’avaient jamais proposé dans cette Coupe du monde avec autant de certitudes, qualités et réalités.
Elles se sont jouées de chaque adversaire par des passes en mouvement dont on ne voyait la finalité qu’au bout de la troisième, de manière surprenante mais avec tant de certitudes du côté des Nadeshiko que ce ne pouvait qu’être la Musique d’un Orchestre d’Orfèvre qui avait préparé sa symphonie depuis longtemps, ne la jouant que lors des ultimes représentations, devant le public concerné en préparation d’une grande première : la finale.
C’est sur une première passe longue que Ohno tente un lob plein de finesse qui finit légèrement au-dessus mais le simple toucher de balle nous fait comprendre que deux contacts, c’est beaucoup, trois beaucoup trop.
C’est incroyable de virtuosité et l’analyse pour endiguer cet adversaire que le Japon connait très bien est évidente : qu’elles courent après le ballon et toutes leurs qualités d’abnégations et de puissances physiques seront réduites à néant.
Un peu comme la France qui avait réussi son pari tactique face à l’Allemagne, celui du Japon est d’une totale maitrise mais le score n’évolue pas, poussant le coeur australien à croire à l’impossible.
C’est sur le pire moment de la partie, à la 87′, que IWABUCHI poussera une balle archie défendue par la gardienne des Matildas dans le but vide. (87′, Japon 1-0)
Un but qui condamnera les australiennes à l’élimination, pour quand même une sentence assez juste, tant la domination japonaise paru évidente.
Les australiennes partent de ce mondial avec leur meilleur parcours en quart de finale quand le Japon se trouve sur le chemin d’un doublé asiatique unique, ce qui le rendrait au firmament du football mondial : champion du Monde 2011, médaille d’argent aux JO de Londres 2012, Championne d’Asie 2014, et pour l’instant demi-finaliste 2015 de la Coupe du Monde.
Le Japon féminin sauve l’honneur du football japonais et se maintient au plus haut niveau, après un tournoi de l’Algarve plus que difficile.
William Commegrain lesfeminines.fr
Demi-finale Angleterre – Japon Mercredi 1er Juillet