Tout le monde fait attention pour la Coupe du Monde 2015

Je me blesse, tu te blesses, elle se blesse .. inutile d’imaginer les cauchemars potentiels des sélectionneurs des équipes féminines qui iront au Mondial 2015. C’est simple et clair. La blessure est le pire qui puisse arriver.

En effet, et ce n’est pas faire ombrage au football feminin mondial que de le dire.

A un peu moins de cent jours du mondial, le pire cauchemar pour un sélectionneur est la blessure
Les possibilités de doubler les postes ne sont pas si nombreux et les joueuses capables de se substituer à une autre joueuse, en donnant le même impact et la même force qu’une joueuse blessée, ne se trouve pas à tous les coins de rue, et pour certaines nations (les plus nombreuses) sont même impossibles à trouver !

J’en veux pour argument le détail qui est donné à chaque défaite ou victoire en notant la présence ou l’absence d’une telle dans la rencontre. Voire tout simplement,  que pourrait valoir le Costa Rica comme force de déstabilisation sans Shirley Cruz ?

Oui, la blessure est le pire. Et à moins de cent jours du mondial, les joueuses sont protégées comme peuvent l’être des moteurs de voitures sportives faites en Or. Au détail près.

Pour avoir participé, en tant qu’observateur à une assemblée fédérale, j’avais été surpris par le mot « environnement médical et physique » exposé par Philippe Bergerôo à la Tribune, un peu avant l’intervention de Didier Deschamps, au lendemain de France-Ukraine, revenant d’un séminaire à la FIFA, avait exposé à l’assemblée que les adversaires avaient mis un place très organisé en place, avec toute une équipe médicale et un lien fort avec les clubs nationaux ; ce que j’avais identifié comme étant, par analogie, un Facteur Clé de Succès pour le sélectionneur, qui s’organisait pour l’aventure du Mondial 2015.

La qualité physique des joueuses sera un Facteur Clé de Succès pour une médaille mondiale
Si à mon sens, ce n’est pas le seul FCS, il est essentiel. Et si la médaille, quelque soit sa couleur, se met à chanter de bonheur au cou des françaises en Juin 2015 ; l’équipe physique et médicale de l’équipe de France la méritera tout autant, avec les préparateurs de la D1 française. Inutile de préciser que la faconde et la bonne humeur de Fred Aubert ne seront pas loin. Ni de trop. Bien au contraire.

Au moindre souci, à la moindre alerte, les décisions sont prises pour soulager la joueuse donnant la priorité à ce qu’elle soit au mieux, en Juin 2015. Dans ce cadre,

La France a quatre joueuses sélectionnées qui ont dû décliner la sélection : Louisa Necib (plante du pied, milieu offensif, OL), Céline Deville (genou, gardienne, Fcf Juvisy), Laura Georges (ischio, défenseur, PSG) et Amel Majri (blessée au mollet).

L’Allemagne : Josephine Henning (problèmes musculaires, défenseur, PSG), Pauline Bremmer (attaquante, entorse à la cheville, Potsdam), Bianca Schmidt (irritation du nerf musculaire, défenseur Frankfurt).

Tout cela, sans compter les autres pays.

A moins de cent jours de la Coupe du Monde .. Joueuses, on n’a jamais autant pris soin des féminines. Chaque nation est dans le détail et la partie est dans les mains du médical comme des préparateurs physiques.

Joueuse, une mécanique aussi fragile qu’une voiture sportive. Tout dans le détail.

William Commegrain lesfeminines.fr

PS : quelques mots très simples de la technicité des termes stratégiques. Un FCS est un moyen essentiel pour réussir. Sans, il ne peut donner le succès. Pour autant, il est partagé avec d’autres concurrents. C’est même souhaitable et nécessaire. A l’inverse, un avantage concurrentiel est quelque chose d’unique. De propre. On doit être le seul à l’avoir. Surtout, les autres doivent l’avoir identifié, sans pouvoir le copier. Ou mal. Ce qui renforce la qualité de l’avantage concurrentiel. Les clients savent pourquoi ils viennent vous voir. Le dire, est facile. Le compliqué, c’est de le faire.

La France a certainement un Avantage concurrentiel. Voire plusieurs. Les autres aussi. C’est un sacré Mondial qui s’annonce.