La remise des trophées de meilleure joueuse mondiale FIFA, Lundi 12 janvier à Zurich, a été l’occasion pour la joueuse américaine, Abby Wambach (3 fois sur le podium de la meilleure joueuse mondiale, vainqueur en 2012) de discuter avec les instances de la fédération au sujet des terrains en gazon synthétique qui recevront la Coupe du Monde 2015 au Canada.
La joueuse américaine a confirmé qu’il y a bien eu une écoute lors de la réunion avec le Secrétaire Général de la FIFA, Jérôme Valcke, mais après « une discussion ouverte et franche. La FIFA a pris sa décision, elle s’y tient. »
On voit mal comment il aurait pu en être autrement à cinq mois du début de la compétition alors que les conditions étaient connues depuis le 3 mars 2011, jour de l’attribution de la compétition au Canada. Seul candidat après le retrait du Zimbabwe (1er mars). D’autant plus que ce qui est considéré, par les joueuses américaines et européennes comme un problème, ne l’est pas pour les Nations du Nord (Norvège, Suède) qui ont l’habitude de jouer sur pelouse synthétique, adaptée aux conditions climatiques.
La Coupe du monde des U20 a été jouée sur terrain synthétique et si ce terrain oblige à des gestes défensifs différents, notamment dans l’utilisation des tacles glissés ; cet inconvénient est moins prononcé dans le football féminin qui défend plutôt « sans se jeter » en comparaison du jeu des hommes, bien plus déterminés en la matière.
Le vrai souci pourrait être pour les gardiennes qui sont très sollicitées au sol, notamment dans des situations à risques, avec la conséquence d’un but encaissé au lieu d’un arrêt. Peu se sont exprimées en la matière. A mon avis, c’est sur ce poste que cela aura des conséquences :
- on change rarement de gardiennes,
- elles sont rarement d’un niveau homogène entre la gardienne n°1 et la seconde,
- elles sont très souvent sollicitées quand l’équipe est dominée, très rarement quand elle domine.
Les protections seront essentielles.