Quelle nouveauté en football féminin ? A vrai dire, celui de la portière est certainement celui qui a le plus évolué. Fini, les matches où la balle finit dans les filets sur une erreur grossière de mains ou un retard dans la décision.
Elles participent au jeu aux pieds à l’instar de ce qui est demandé aux gardiens masculins. Pour les meilleures, elles couvrent la surface de leurs buts et sont à l’origine de scores plus serrés que ceux attendus. Dijon face à l’OL. PSG face à l’OL.
Aujourd’hui, les gardiennes de la D1F et celles internationales sortent même de superbes ballons.
Christiane Endler, 1m82 sous la toise, déjà élue meilleure gardienne de la D1F Arkema pour la saison 2019, capitaine chilienne au double passeport chilien et allemand, devant un Parc plein, a réalisé la meilleure prestation des vingt quatre gardiennes du Mondial 2019 sur un match face aux USA.
Un dimanche du 16 juin sur les coups de 17h00, cinq arrêts déterminants qui d’ailleurs lui a donné la reconnaissance du Chili, nommée meilleure joueur de football de la saison 2019.
Elle n’est pas la seule. Aujourd’hui, le poste de gardienne porte même souvent le capitanat. Avec Solène Durand (25 ans, Guingamp) ou Romane Munich (Soyaux, 25 ans). Tout le monde a eu l’occasion de voir de ses joueuses et d’autres, de superbes prestations assurant le nul ou la victoire.
Au PSG, Katarzyna Kiedrzynek, capitaine de la Pologne et Parisienne dans l’âme avec sept saisons au coeur, 1m80, 28 ans, est de niveau mondial. Le prochain mondial à 32 équipes lui permettra de le démontrer en 2023.
Faut-il être étrangère pour garder les buts d’une D1F ?
Une question qui doit poser un souci à Corinne Diacre puisque la prochaine française se trouve à la 5e place avec Solène Duran (Guingamp). A Bordeaux, troisième du championnat 2020, c’est la capitaine néo-zélandaise Erin Nayler, qui officie.
Ce qui est certain, c’est que c’est dans la seconde partie de sa carrière que la gardienne prend sa meilleure dimension.
A l’exception de Sarah Bouhaddi (33 ans, 1m75, Olympique Lyonnais), les quatre premières du championnat de France ont entre 27 ans et 28 ans. Lisa Schmitz (27 ans, allemande), portière de Montpellier (4e), ne déroge pas à la règle.
En tête, elles sont grandes.
Il faut porter du crédit aux interrogations justes des passionnés du football masculin qui portent un regard sur le féminin. La taille a visiblement des incidences sur le résultat. Sarah Bouhaddi est la plus petite des gardiennes du cinq majeur avec 1m75. Au-dessus des autres gardiennes du championnat, sauf la jeune américaine Phallon Tullice-Joyce (23 ans) du Stade de Reims, ne doit pas être étrangère avec ses 1,85, à la 6e performance de la D1FArkema, seulement 20 buts encaissés à la 12e journée.
En D1FArkema, Endler pointe à 1,82. Kiedrzynek (1m80), Nayler n’est pas loin avec ses 1,77. Lisa Schmitz détonne avec ses 1,72 sous la transversale. Natascha Honegger (Paris Fc) pointe à 179 mais à 22 ans, elle manque encore de certitudes dans les situations compliquées.
Au niveau du dernier Mondial, Karen Bardsley (35 ans) portière de l’Angleterre (4e) pointe à 182. Sari VAN VEENENDAAL (29 ans) finaliste du Mondial 2019 et Gant d’Or taille 180. Hedvig LINDAHL (Suède, 3e, 36 ans), touche les 179. Alyssa NAEHER, 31 ans, fait tâche avec ses 175.
Saluez les jeunes de moins de 27 ans et d’1m75 qui flambent.
Visiblement pour flamber en football féminin, il faut être grande et avoir passé les 27 ans. Sachez mesurer alors toute la performance de gardiennes plus petites et plus jeunes. C’est qu’elles réalisent une véritable performance.
Pour les plus anciens, souvenez-vous ses critiques qui ont fondu sur Jean-Luc Ettori, troisième gardien de l’Equipe de France en 82, prenant la place de titulaire avec ses … 1m73. Le second gardien aux nombres de matches en D1(602, sous le seul maillot de Monaco).
Une taille, sans effet, sur une 4e place en Coupe du Monde confirmant la qualité des Bleues de 1978 et une finale de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe en 1992.
Les Bleues, à la recherche de la perle idéale.
Avec une Sarah Bouhaddi qui pointe à 33 ans, il faut regarder derrière. Pour les Bleues, Pauline Peyraud Magnin (Arsenal, 1,75), seconde gardienne des Bleues entre dans la bonne période avec ses 27 ans. Solène Durand (1,70, 25 ans) fait de réelles performances en prenant une place méritée chez les Bleues.
Parmi les gardiennes françaises de la D1FArkema, Il est difficile de trouver l’âge et la taille d’une 4e place mondiale. Après s’être nettement améliorées sur le plan du jeu, elles doivent faire double pour entrer dans le groupe des Bleues afin de compenser les statistiques qui s’imposent.
Parmi les jeunes qui doivent gagner une place de titulaire dans leur club, j’ai bien aimé Cindy Perrault (23 ans, 172) en préparation avec Montpellier et Romane Bruneau (23 ans, 167) assure quand elle joue pour le 3e du championnat de France (Bordeaux, 4 matches). Mylène Chavas (178, 21 ans) est encore en formation à Dijon.
William Commegrain Lesfeminines.fr