Un reportage sur france.info a soulevé une situation totalement inattendue liée à la PMA sous le régime des années 1990. Dans le milieu du football féminin, principalement et librement homosexuel, j’ai pensé que la situation relevait de l’insolite et amènerait à la discussion.

Marjorie Mendes, est née en 1986 d’une PMA. Elle fait un test ADN spécifique et s’aperçoit que ses origines ethniques correspondent à celles du gynécologue qui a accouché et suivi sa mère. Une origine que l’article ne dévoile pas mais « peu courante », et assez « peu courante » pour que « cela fasse tilt ».

Via les réseaux sociaux, elle entame une recherche et contacte les membres de la famille du gynécologue. Une famille qui participe puisqu’ils vont jusqu’à réaliser un test ADN, pour s’apercevoir qu’elle a des correspondances génétiques avec « sept membres de la famille du médecin, des enfants de cousins, une cousine et le petit-fils de sa sœur ».

Ce dernier, gynécologue vivant, questionné, d’autant plus, que la situation semblait concerner trois gynécologues, a été portée devant le Conseil de l’Ordre par PMAnonyme, « sans objectif de contentieux, », réfute d’avoir utilisé son propre sperme et parle d’un cousin.

La mère de Marjorie, de son côté, confirme qu’elle ne connaissait pas le donneur. « Lors de l’insémination, le gynécologue n’a rien dit, il m’a juste demandé un petit quelque chose pour payer la personne ».

L’histoire pourrait s’arrêter là, mais Marjorie se découvre un possible demi-frère. Une autre mère, avec le même gynécologue, a enfanté d’un garçon qui a 20% du même patrimoine génétique de Marjorie. Un tout autre souci là, car dans son esprit, la PMA devait se faire avec les spermatozoïdes de son mari !

L’article précise qu’à cette époque là, « le don de sperme frais, soit non congelé, était autorisé et la pratique n’était pas très encadrée ». Yahoo actualités précise même qu’il était d’usage d’utiliser le sperme d’étudiants.

Depuis le 31 décembre 1991, la pratique est maintenant interdite dans le cadre de l’article L1244-3 du Code la santé publique.

La pratique n’étant pas interdite, pas de souci à l’horizon. Sauf que Blandine -vice Présidente de l’Association PMAnonyme, précise que le fait que des gynécologues aient pu avoir recours au même donneur pour un nombre important d’inséminations, entraînent des risques « de consanguinité ». 

Blandine assure avoir elle-même retrouvée sept demi-sœurs et demi-frères biologiques dans sa ville, tous issus du même cabinet médical.

A Noël, voilà une famille découverte qui pourrait être le scénario d’un film.

William Commegrain Lesfeminines.fr

ENQUETE FRANCEINFO. Quand des tests ADN jettent le trouble sur le recours de gynécologues à leur propre sperme pour des inséminations (francetvinfo.fr)

Des gynécologues soupçonnés d’avoir inséminé des patientes avec leur propre sperme (yahoo.com)

Issue d’une PMA, elle accuse le gynécologue d’avoir utilisé son propre sperme lors de l’insémination (bfmtv.com)