Le Paris Saint Germain est prêt à prendre les rênes françaises de l’Europe et du championnat. Écrire cela est une évidence factuelle, les places sont prises : première du championnat, des premiers titres, qualifiée en quart de la WCL depuis 2013.

Les féminines du PSG sont passées à travers les gouttes de la « dé-cohesion » avec les affaires Hamraoui et Ollé Nicolle.

Des tensions de 2021, continuées en 2022 et même renouvelées en Septembre et octobre, au moment où Kheira Hamraoui se voyait signifier un CDI sur le banc du centre d’entraînement et où les actualités faisaient ressortir une présence trop proche des agents dans la composition du onze parisien.

Pourtant bousculées en championnat, éloignées de l’OL, elles sont passées sur le devant de la scène au simple fait que l’OL a trébuché quand il ne le fallait pas pour avoir trébuché d’autres fois. Le PSG a eu cette chance, et elle l’a prise dimanche dernier, à la 89′ sur un but de Diani, meilleure buteuse du championnat à bientôt 27 ans. Une situation qui donne souvent le titre au club de la joueuse concernée.

Les voyants sont aux verts malgré un nouveau changement de coach, l’absence prolongée de Marie-Antoinette Katoto, les dissensions évoquées. Le Paris Saint Germain, en tant que club et structure, pour la saison 2023 avec l’équipe en place, est prêt à prendre les rênes.

Aujourd’hui, le PSG est champion d’automne dans son championnat domestique et vient de se qualifier pour les quarts de finale d’une compétition européenne qui ne lui a jamais tendu les bras avec deux finales perdues (2015 et 2017) mais qui n’attendait qu’elle en 2020, si le FC Barcelona n’avait pas bénéficié de l’absence de Kadidiatou Diani (demi-finale) et d’une erreur de placement de Morroni.

A cette époque, il suffisait d’un rien pour que l’objectif ne devienne rien.

Le Paris Saint Germain est prêt à prendre les rênes. Comme d’autres tels que Chelsea, Wolfsburg, Barcelona, Arsenal qui voient l’Olympique Lyonnais s’essouffler dans ce sommet qui touche les 8.000, qu’il faut gravir, pour un titre qui fait l’honneur des filles et que l’OL s’approprie depuis dix saisons.

Vendredi soir, sur ce retour où se jouait au Parc des Princes, la qualification du Real Madrid, les féminines parisiennes ont été présentes (2-1), chirurgicales, bousculées (poteaux adverses) et vainqueures d’un match dont elles savaient qu’elles auraient pu rester au port en cas de défaites, avec le risque du déplacement à Chelsea qui s’annonçait en fin de groupe.

Même si le risque de la défaite n’était pas aussi affirmé que les noms de l’opposition auraient pu faire craindre. Le Real féminin n’est pas le Réal masculin, mais c’est le Real néanmoins !

Trois matches forts dans la musette, après le Paris FC, l’Olympique Lyonnais et le Real Madrid européen. Le PSG est prêt.

De Almeida, souvent décriée, a marqué quand Kadidiatou Diani a confirmé. Deux faits qui manquaient quand on parlait du PSG féminin. Les buts d’Elisa, si prometteuses à des débuts en équipe de France avec deux buts en cinq matches pour une latérale et Kadidiatou Diani qui ne semble s’imposer au niveau mondial que dans les compétitions internationales proposées au maillot Bleue qu’elle porte depuis plus de 60 sélections.

Le 22 décembre se jouera un Chelsea – Paris Saint Germain qui aura le goût et l’opportunité d’un cadeau de Noël. Premier ou deuxième, même si deuxième ne veut pas dire être dernier en quart. C’est comme un cadeau, tu es simplement content de l’avoir même si tu ne l’utilises pas.

Une défaite en Angleterre ne touchera pas plus que cela le groupe des féminines. Elles ont appris à regarder stratégiquement les choses. Elles sont en 1/4, première ou deuxième du groupe, peu importe dans la réalité. Elles prendront les choses si elles viennent et se prépareront à mars 2023 quand le soleil se repointera.

Le Paris Saint Germain est prêt. Le temps des incertitudes et des tempêtes semblent passer.

La seule chose qui doit être retenue : le PSG est prêt et cette Coupe d’Europe, sera-t-elle un jour à Elles ?

William Commegrain Lesféminines.fr