Un très gros match attend les fans du football féminin français. Le Paris FC se déplace au Camp de Loges dimanche en délivrant un contenu qui n’a rien à voir avec les résultats.

Paris FC, un groupe qui possède une certaine confiance

Elles ont perdu contre les deux poursuivants du Top 4, Montpellier lors de la 4e journée en menant à la 57′ par la canadienne Emelyne Viens qui venait juste de signer en ratant un pénalty dès le debut du match de Gaetane Thiney (3′) ; le tout aurait fait un (0-2) devant le 3e du championnat. Reprise à la 79′ par la jeune australienne Mary Fowler, et subissant la défait à la 91′. Un but signé Léna Petermann (91′).

On est assez loin d’une équipe qui n’a pas de contenu. Une performance renouvelée contre Bordeaux (9e journée), juste avant la trêve FIFA. Une défaite à domicile contre le 3e du championnat qui pourrait s’appeler un hold up bordelais. Là sanctionné par un pénalty à la 24′, réussie par Khadija Shaw. Un contenu de qualité d’après les comptes rendus que les parisiennes avaient déjà montré en Coupe de France la saison dernière face à la même équipe, faite de nombreux partenaires ayant changé de camp : Ines Jaurena, Charlotte Blibault, Estelle Cascarino.

Olivier Echouafni, coach du PSG, le confirme lors de son point presse de Vendredi, sous les colonne du Parisien : « Cette équipe n’est pas du tout à sa place au classement. Elle mérite beaucoup mieux. Elle doit avoir quatre ou cinq points de plus et peut être dans le top 4. »

Si les troupes de Sandrine Soubeyrand, coach du Paris Fc depuis quasiment deux saisons, manifestent de la qualité et une constante dans la confiance malgré des résultats en dents de scie (3V, 3N, 3D) ; Olivier Echouafni est arrivé à atteindre une première étape avec cette position de leader du championnat suite à la victoire face à l’OL (1-0). Une place réelle qui reste fragile (+1), obligeant le groupe du Paris SG, à un régime de championnes. Gagner le reste des 13 journées à venir, dont celle de ce soir.

Quelle est la réalité du Paris Saint Germain pour le 6 décembre à 14h45 sous les caméras de Canal + ?

Pour sa troisième saison, le coach parisien et ex-sélectionneur de l’Equipe de France (2017) marque sa position. Un match après l’autre. Une position prudente qui trouve sa source dans son vécu au quotidien au sein du groupe. Il est à la recherche de la réalité ; qu’elle est-elle ?

D’abord, la mise sous quarantaine de Nadia Nadim (32 ans), internationale danoise positive au Covid-19 et bloquée au Danemark. La joueuse qui avait réalisé l’exploit d’un septuplé (7 buts) contre Issy lors de la 8e journée. Non-utilisée contre l’Olympique Lyonnais, son expérience aurait été néanmoins très importante pour conforter un groupe leader, en recherche d’affirmation, parisienne depuis 18 mois quand même.

Seconde joueuse qui manquera au groupe. La brésilienne Luana (27 ans), arrivée en milieu de saison dernière sans trop jouer (confinement), titulaire sur les sept matches qu’elle a joué depuis le début de la saison. Prenant la place que lui a laissé Formiga, sa compatriote (42 ans), avec seulement quatre titularisations au compteur.

Que vaudra la quadra brésilienne dans un match où la finesse des transmissions risquent d’être la clé de la rencontre, elle qui a joué les 180 minutes des  victoires brésiliennes face à l’Equateur (6-0 ; 8-0) du 28 novembre et 2 décembre récent ? 

L’objectif fixé par le coach parisien est « de se remettre en question » (Le parisien de Vendredi).

On sent qu’à travers ces mots, une idée maitresse s’impose : comment réussir un match au lendemain d’une quinzaine FIFA ?

Olivier Echouafni avait lancé une affirmation avant et après la rencontre face à l’OL qui a fait basculer le championnat. Pour une fois, il saluait le fait que la FFF avait placé cette rencontre avant une semaine FIFA. Au lendemain de la victoire parisienne sur le septuple champion d’Europe, sur l’antenne d’Europe 1 et de Lionel Rosso, il réaffirmait cette situation, rappelant qu’elle avait été peut-être une des clés de la victoire parisienne ..

Les parisiennes rencontrent une équipe difficile du championnat juste au retour d’une quinzaine FIFA avec quatre joueuses parisiennes sous les couleurs des Bleues dont Grace Geyoro (milieu) qui a joué quasiment les deux rencontres comme Marie-Antoinette Katoto (deux matches dont 3 mi-temps). Kadidiatou Diani (une seule mi-temps) ayant été ménagée, tout comme Perle Morroni (un seul match) et Sandy Baltimore (une mi-temps). Pour les Bleues parisiennes, l’utilisation est correcte.

Il y aurait même une dynamique positive avec le capitanat de la Mannschaft à Sara Dabritz (Ger) quand Ramona Bachmann (Sui) aura terminé sur une note négative, subissant un (4-0) de la Belgique menée par Janice Cayman, leur prenant la qualification directe européenne.

A noter, la mise au repos des canadiennes Jordyn Huitema et Ashley Lawrence, sans match pour cette quinzaine. Cause Covid. Irène Paredes (Esp) et Paulina Dudek (Pol), futures adversaires pour une qualification directe à l’Euro, subissant la même situation. Match reporté.

Une reprise FIFA moins intense que prévu qui sera peut-être la nouvelle chance parisienne afin d’installer une confiance en prenant le meilleur sur un Paris FC qui jouera son jeu.

Un match à voir et dont la question tactique sera de savoir si le Paris Fc va jouer en faisant déjouer le Paris Saint Germain ? Dans l’affirmatif, une situation qui montrera la capacité des parisiennes à être leader de la D1F Arkema. Réussir à gagner quand les autres cherchent à vous faire déjouer ; on a là, la signature d’un champion de France.

A voir Dimanche sur Canal +.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Les autres rencontres :

  • Le Havre-Lyon
  • Dijon-Reims
  • Guingamp-Fleury
  • Bordeaux-Soyaux
  • Montpellier-Issy