Outre le fait qu’elle va délivrer des résultats qui vont avoir un effet direct dans l’optique du maintien (calendrier sur 22 journées), la 17e journée s’organise encore d’une nouvelle manière.

Etalée sur trois jours, on aurait pu penser à une nouvelle organisation testée au vue d’une diffusion « marquée Canal+ » le nouveau détenteur des droits de la D1F de 2019 à 2013. Tout simplement, pour cette nouvelle rencontre repoussée au lundi 19 entre le PSG et Fleury 91, « les deux clubs l’ont demandé ou accepté » répond la fédération et sans contrainte spécifique, cela a été validé.

Plus simplement, on s’aperçoit que le Lundi, très rarement utilisé en football féminin, réservé aux diffusions télévisés des matches à enjeux entre l’OL et ses concurrents, est le lot depuis deux journées, du Paris Saint Germain « sans raison particulière » de la part du Paris Saint Germain. 

Après avoir disposé du Paris FC à 18h00 (4-1, le 12 mars), voilà les internationales de Patrice Lair conviées à jouer les amateures voisines de Fleury pour un prochain derby, le lundi 19 à 20 heures au Camp des Loges. Si le PFC a l’habitude de gérer les contraintes du double projet depuis le temps de sa présence en D1F ; pour Fleury son voisin, tout nouveau locataire du plus haut niveau de l’élite française, cela n’est pas le cas. Il sera intéressant de voir ce que sera le résultat.

Un gymkhana médiatique. 

Ces demandes originales ont interpellé et une étude de la saison 2017-2018 a relevé vingt et un créneaux horaires différents utilisés dans ces deux tiers de la saison 2017-2018 !

 

tableau des jours et heures des matches en D1F. Crédit lesfeminines.fr

Tableau des jours et heures des matches en D1F. Crédit lesfeminines.fr

Cela pose deux problèmes non-discutables. Celui de l’équité sportive avec la possibilité pour un club, à chaque journée, de savoir à l’avance le résultat d’un ou de plusieurs de ses concurrents (44% des matches se jouent en dehors du dimanche 14h30 ou 15h00). Phénomène qui a obligé les clubs masculins à basculer sur des journées identiques, facilitant d’ailleurs les RDV habituels autour d’une case horaire, première obligation du mass-marketing.

Dans le cadre d’une médiatisation sur cinq ans par le groupe Canal+, on s’aperçoit d’un calendrier « gruyère » va être peu compatibles avec une diffusion académique.

En même temps, elles sont les réponses à des besoins de la part des clubs, soumis aux contraintes des temps de déplacements que les équipes professionnelles masculines ne connaissent plus.

Il reste qu’il va falloir certainement trouver une réponse plus adapté au budget investi annuellement par la chaîne privée (environ 5 millions d’euros), comprenant « les droits de commercialisation des équipes masculines Espoirs et des catégories allant des moins de 16 ans aux moins de 20 ans », ce qu’on oublie souvent de rappeler, tout en précisant que cette enveloppe globale était passée de 1.8 millions à ce nouveau seuil.

Le football féminin bénéficiant certainement de l’effet « équipe espoir masculine » qui a révélé des talents financièrement significatifs (Pogba, Dembélé, MBappé). Et c’est tant mieux !

On peut penser qu’un tel calendrier ne pourra plus exister dans les saisons à venir.

William Commegrain lesfeminines.fr