Sébastien Joseph, coach de Soyaux, a démissionné de son poste avec effet après la 7é journée, soit au 31 Octobre 2020. Lors de la réunion avec la DNCG pour validation du nouveau budget la SAS en construction au 8 Juillet, nous avions contacté le coach le plus ancien de la D1F avec 64 matches au compteur.

Une nouvelle société, un nouveau président, un nouveau projet qui avait pour objectif de faire oublier le déficit budgétaire de l’ancienne équipe et d’aller vers un objectif européen à court terme, difficile à comprendre faute de faits qui puissent le justifier sans pour autant remettre en cause, une équipe toujours bien classée, et suivie cependant d’une mesure restrictive « encadrement de la masse salariale » de recrutement pour la saison dernière et celle à venir.

Ses mots avaient été clairs. « J’ai pris un vrai risque en laissant partir ma famille pour un projet nouveau. C’est un gros effort et je ne manquerais pas de prendre des dispositions si les Présidents ne m’avaient pas tout dit ». Il était seul, et cet effort était mesuré.

Quelques mois plus tard, face au Paris FC (2-1), la réaction de l’ex-coach de Rodez avait été clair. « J’ai besoin de monde, de joueuses, au moins une milieu de terrain ». Il tirait la sonnette d’alarme.

Aujourd’hui, il présente sa démission.

Il quitte Soyaux, pris entre le pragmatisme des recrutements et l’émotion réelle d’avoir laissé sa famille au loin.

Je n’avais pas manqué de lui dire qu’il était pour moi « le sélectionneur potentiel des Bleues ». Jeune, rigoureux, à la recherche d’expérience, il présentait le bon profil de la créativité pour une équipe française qui doit gagner sa nouvelle place dans le futur football féminin.

Il a été bon, en tirant le maximum d’un minimum.

William Commegrain Lesfeminines.fr