Rien n’est normal dans cette période actuelle. L’argent commence à devenir rare. Les masques, après avoir été une barrière respiratoire, étouffe l’économie sans amortisseur autre que l’Etat. Une situation de « guerre », bien qualifiée par Emmanuel Macron à son début, qui demande aujourd’hui, à prendre l’habit du pragmatisme.
Acheter ce qui me fait gagner et mettre de côté, la réponse aux besoins.
Dans ce cadre, le Paris FC, fort d’un contenu qualitatif, joue peut-être la musique qui ne convient pas au moment. 10e d’un championnat avec un jeu de Top 5. Sandrine Soubeyrand et ses joueuses, souvent diplômées voire très, devront mettre leur tête au service de la réalité. Les 3 points face à Issy FF qui s’offre comme un cadeau, puisque dernier d’un championnat, sans victoire, avec 2 buts marqués pour 15 encaissés.
Reste que Fleury, candidat à un top 5, autre club francilien, n’est sorti vainqueur de ce derby avec le dernier, que sur un score de (0-1) à l’extérieur.
Guingamp reçoit Soyaux. Deux équipes qui se ressemblent dans un match couperet qui ressemble fort à ceux qui font le quotidien des sportifs de haut niveau dans le tennis. Celui qui perd est éliminé. Si Soyaux a déjà pris 3 points, Guingamp cherche encore sa première victoire. Même un match nul ferait du bien. Un enjeu, pas facile à obtenir, face à Soyaux.
Voilà deux équipes qui ont montré de la qualité dans le trimestre précédent. Et pourtant, le feu des problèmes n’est pas loin.
En haut du championnat, le Paris SG a une vraie opposition face à Montpellier qui marque et marque (8 buts) sans proposer un jeu d’européen que sa 3e place lui permet de revendiquer. A l’inverse, le PSG a une équipe de 23 joueuses dont la caractéristique essentielle est le turn-over.
Toutes les joueuses jouent dans un football féminin qui tire beaucoup des meilleures. Une situation parisienne qui pourrait, sur la durée, lui donner une force pour contester celle de l’Olympique Lyonnais, à la condition où le turn-over ne limite pas l’ambition d’être championne. Un match où la qualité de plusieurs talents individuels donnerait une force supplémentaire à un groupe qui en possède déjà.
Bordeaux recevra Fleury. Bordeaux, candidat aux fleurs médiatiques la saison dernière, joue en-deçà des espérances qu’elles avaient suscitées. A l’inverse, Fleury FC 91, est reconnu comme le potentiel du championnat 2021. Le résultat donnerait de la crédibilité à l’une des deux situations. Bordeaux, potentiel européen ? Fleury, révolutionnaire européen ?
Si j’avais eu du temps, je serais bien allé voir Stade de Reims se déplaçant au Havre. Un jeune club de D1F normand qui doit chercher des forces indispensables en D1F après des limites contre Fleury et Soyaux, là face à Reims qui a bousculé l’OL, le PSG, et surtout Bordeaux (4-4), prouvant qu’elle dispose de ces forces, pour les avoir trouvé lors de leur montée la saison dernière. Une rencontre qui nous dira ce qu’est le HAC en 2021 ?
Des résultats en bas qui pourraient faire peur aux habituées de la D1F. Si Issy pose un problème au Paris FC et que le Hac l’emporte face à Reims, alors le matelas habituel du club de Pierre Ferracci, trouvant toujours dans ces D1F, des candidats plus prononcés à la descente, sera réduit.
Et ces deux places (11e et 12e) que personne ne veut, deviendront celles que tout le monde peut attraper. Un Covid sportif.
William Commegrain Lesfeminines.fr