La DNCG, un gendarme qui fait peur.

La DNCG, présenté comme le gendarme financier du football professionnel, a pour rôle de garantir que les engagements pris et annoncés dans un budget initial (prévisionnel) ont les moyens financiers en face, pour se réaliser. Créée en 1984 dans le Code du Sport pour toutes les fédérations professionnelles, elle a maintenant un historique connu dans le milieu du football et, à l’instar des contrôles fiscaux et sociaux, a rendu des décisions qui ont blanchi plus d’un Président de club et ses fans.

La DNCG évolue en trois niveaux. La commission de contrôle des clubs professionnels pour les clubs de L1, L2 et National. La commission fédérale de contrôle des clubs pour ceux de N1, N2 et football féminin et enfin la commission régionale pour les clubs de N3.

Le SC Bastia descendu en N3, RC Strasbourg en CFA 2 de l’époque. Grenoble en N3. Plus loin, le Mans en R1. Voilà quelques marques faites par la DNCG qui rétrograde comme elle peut empêcher de monter. Le RC Lens pour un retour en L1 et surtout l’affaire Luzenac (accès en L2) qui reste dans les mémoires.

Une création française qui n’a pas passé les frontières européennes quand, de par le monde, les clubs mettant plusieurs mois à payer les joueurs, s’ils ne sont pas légions, ne sont pas si rares.

Moins dans le milieu féminin, bien qu’imposé en 2014, à l’exception des clubs amateurs.

Alors quand la DNCG a été imposée au clubs de la D1FArkema, du côté des clubs amateurs, il y a eu des sueurs froides. Comment répondre en compétences comptables aux exigences du cahier des charges du contrôleur financier ? Avoir les outils pour se mettre au niveau ? Posséder, en avance, les fonds nécessaires à une saison quand les relations sont autant qu’amicales que professionnelles avec les sponsors et partenaires institutionnels ! Autant de questions qui ne sont que quelques lignes pour les clubs professionnels, habitués de ce genre d’exercice.

Une inquiétude d’ailleurs vite calmée par des messages initiaux de bienveillance, appelés à devenir plus rare d’autant que le nombre de clubs amateurs se réduit de manière conséquente : Issy FF, Soyaux. Le FC Fleury 91, en N2 et D1FArkema ayant déjà l’habitude de la structure fédérale.

L’encadrement des salaires. Même sanction mais pour des plafonds différents selon les clubs.

L’encadrement des salaires signifie que le club, qui a présenté un budget en Juin dans lequel est précisé une masse salariale (salaires et indemnités de transfert) ne peut plus augmenter soit tout au long de la saison, soit sur le reste de la saison lors de la révision du budget prévu en novembre-décembre.

La commission fédérale en décidant l’encadrement de la masse salariale pour Issy FF et Soyaux prend une mesure pour toute la saison 2021 dont elle est la seule à en connaître la hauteur.

Néanmoins, la masse salariale de Soyaux est à estimer autour de 600.000 à 700.000 € ; celle d’Issy FF montant de D2F, devrait être inférieur.

Soyaux et Issy FF ne pourront donc pas dépasser leur plafond respectif. A défaut, il arrivera ce qu’il était arrivé à Soyaux la saison dernière. Sanction de points et risque de liquidation de la structure. Ce que Soyaux n’a pas eu à subir cette saison en créant une nouvelle structure.

A notre d’ailleurs qu’il s’agit d’une performance pour la SASP créée. Sur son capital et ses recettes, l’équilibre a pu être trouvé. Pas simple en si peu de temps.

William Commegrain Lesfeminines.fr