Juste avant ce Dortmund-PSG qui est au coeur de chaque parisien, des petites nouvelles de la meilleure joueuse et star asiatique venue au PSG l’an dernier, avec le club de la capitale parti jouer le Trophée des Champions contre Rennes à Shenzhen.

Manque de chance, la joueuse star chinoise et asiatique joue à Wuhan !

Wang Shuang, (PSG 2018-2019), intronisée par Farid Benstiti (2017-2018) qui officiait au Dalien Quanjian (ex-coach du PSG et l’OL) fait partie des quatre joueuses de la sélection chinoise, confinée à demeure en raison du COVID-19 (coronavirus). MBappé bloqué à Paris, Ney obligé de faire des allers-retours entre sa télé et son frigo. Voilà ce qu’est Wang Shuang pour le football féminin chinois qui joue sa qualification aux JO de Tokyo, avec un classement qui ne l’intègre pas dans le top 10 mondial.

La faute à un Coronavirus inconnu au 30 décembre 2019. Responsable maintenant de la moitié des articles sur terre et qui fait chercher, à tout bon commerçant, le moindre stock de masques pour y porter un regard flamboyant ! L’Or en barre, au prix où les achète les chinois.

Il faut dire que le meilleure joueuse d’Asie 2018 est native – pile poil- de l’épicentre du virus … Wuhan ! Et qu’en plus, après son départ parisien, elle s’est engagée auprès de l’équipe féminine de la ville : Wuhan Chedu Jiangda.

Testée au virus à la maison, une équipe chinoise en quarantaine en Australie. Bien comme conditions pour faire une performance …

Appliquant à la lettre les obligations issues du gouvernement chinois, Wang Shuang, et deux autres joueuses du même club, Yao Wei and Lyu Yueyun sont restés à Wuhan, dans le cadre des mesures préventives limitant l’expansion du virus quand les Roses d’Acier sont parties en quarantaine en Australie. Une prévention qui a aussi touché une joueuse originaire de Zhejiang, Li Mengwen.

Une situation compliquée pour la 15e équipe FIFA, dans un groupe où se situait l’Australie. Les chinoises ont bataillé jusqu’au bout, menant dans les derniers instants de leur opposition face aux australiennes avec un but à la 85′ (0-1). Il a fallu la 90’+3 pour les Matildas égalisent à domicile.

Wang Shuang est une star pour les fans chinois. 40 millions de personnes ont interagit sur le réseau Weibo par rapport à cette situation, d’autant que les Roses d’Aciers ne pouvant s’entraîner, elles occupaient les couloirs comme salle d’entraînement.

Le vice-Président de la CFA, Sun, a reconnu que la situation était difficile mais que les joueuses avaient les qualités et le mental pour passer cet obstacle. Effectivement, elles ont fourni un excellent match contre l’Australie, les bousculant jusqu’à la dernière minute de jeu.

Les quatre joueuses contraintes à rester sur place sont testées continuellement et les résultats sont négatifs. Comme pour le groupe emmené en Australie.

Le football va vite. Hier, elle avait l’espoir de qualifier son équipe devant son public. Aujourd’hui, elle vit les matches à la TV.

D’Europe on peut rester sur le thème du COVID-19 mais si on s’intéresse à l’environnement des joueuses, on imagine la difficulté que cette situation a été pour Wang Shuang. Exemptée d’un tournoi qualificatif pour les JO qui devait se passer chez elle.

Pour une star des Roses d’Aciers comme elle, ayant très bien réussi son acclimatation au PSG, buteuse face à l’Olympique Lyonnais et auteur de ce but le plus rapide de la saison contre Montpellier, cette situation doit être dramatique.

L’altruisme véritable de Wang Shuang

La star, bien dans l’esprit chinois qui les amène à saluer le banc de leur adversaire après un match ou/et à se tenir toujours face à leur drapeau quand l’hymne de la République Populaire de Chine s’égrene ; elle a versé 600.000 yuans (86.000 dollars), l’équivalent d’une quasi-année de salaire, à sa communauté pour aider à lutter contre cette situation.

« Ma ville natale fait face à des difficultés et je veux apporter ma contribution. C’est la ville qui m’a fait me connaître et m’a aidé à réaliser mes objectifs. Maintenant, il est temps de rembourser. C’est bien d’avoir cette occasion de rendre ce que l’on m’a apporté. C’est une chance, tout cela en vaut la peine ! »

Les Roses d’Aciers vont jouer la suite de leur qualification début mars. Espérons qu’elles fassent l’exploit que Bruno Bini avait fait en passant devant le Japon, pour finir par un 1/4 de finale aux JO de Rio. Les Roses d’Aciers, sur le chemin d’une double qualification, non sans quelques obstacles.

William Commegrain Lesfeminines.fr