La Liste FIFA, publiée le 25 Mai, des joueuses qualifiées pour la Coupe du Monde 2015 donnent quelques anecdotes surprenantes, après avoir choisi de prêter une attention spécifique au pdf que vous pourrez télécharger (fin de l’article).

La taille des joueuses. D’1 mètre 40 à 1m 87. 

Une joueuse d’1m40.

En football féminin, les obligations FIFA de renseignement sur les joueuses confirment qu’elles sont assez petites en comparaison des hommes. Beaucoup se situent entre 1m60 et 1m70. En deça, une joueuse est considérée comme petite. Au delà, elle commence à être grande.

Beaucoup d’équipes ont d’ailleurs au moins une joueuse entre 1m50 et 1m60 mais la joueuse la plus petite de la compétition a une taille vraiment rare puisque la toise ne monte pas plus haut qu’1m40 ! Il s’agit de l’attaquante de la Côte d’ivoire, 3ème de la CAF 2014,  Ange NGUESSAN (25 ans, numéro 10) qui a quand même mis 3 buts pour 19 sélections.

Cela confirme que le jeu féminin est d’essence un jeu vif et alerte.

Wendie Renard, la plus grande du Tournoi. 

A l’inverse, la joueuse la plus grande de la compétition est la capitaine française Wendie Renard (Fra, 1m87, 65 sélections et 16 buts) qui partage cette première place avec … ce que les stéréotypes ont toujours considérés comme petites, mais qui a dans son effectif, une joueuse d’1m87, c’est la gardienne  remplaçante JAPONAISE, Erina YAMANE, 25 ans, 14 sélections.

A noter que la française est la 3ème défenseuse à avoir marqué le plus de buts (16), derrière Nilla Fischer (19 buts pour 130 selections) et la norvégienne Trinné Ronning (21 buts pour 119 sélections).

Wendie Renard, la plus grande du Tournoi. Crédit jDD. Lesfeminines.fr

Wendie Renard, la plus grande du Tournoi. Crédit jDD. Lesfeminines.fr

Les USA taillent patron

En football féminin, la valeur doit attendre le nombre des années. Il n’est donc pas rare de voir des sélections avec des joueuses titulaires et reconnues comme dangereuses, dépassant la trentaine.

Christie Rampone (USA) bat tous les records. 

Les quadruples championnes olympiques (USA, série en cours) et les anciennes championnes du monde (USA, 1991 et 1999) ont beaucoup d’extrêmes dans leurs sélections ! Tout d’abord avec la joueuse la plus âgée du tournoi, capitaine des Stars and Stripes, Christie Rampone (24 juin 1975, soit 40 ans au milieu de la compétition), qui possède le plus grand nombre de capes du Tournoi avec le chiffre effarant de 305 sélections (seconde dans l’histoire du football féminin américain) et le plus petit rapport But/présence (4 buts) du Tournoi.

Abby Wambach, (USA) meilleure buteuse

Puis avec Abby Wambach, (USA, 34 ans) la sélection américaine a la meilleure buteuse en sélection avec le total effarent de 182 buts pour 241 sélections. Elle est suivie d’assez loin par Christine Sinclair (Canada, 32 ans, 189 selections) avec 153 buts, mais il y a ensuite un vrai « gap » puisque la troisième, qui est la seule à faire six Coupe du Monde, joueuses et joueurs confondus, Homare Sawa n’en est qu’à 82 buts (Japon, 36 ans, 186 sélections). Les meilleures buteuses des sélections étant en moyenne entre 40 à 60 buts.

La plus jeune a tout juste 17 ans et beaucoup de talents.

Enfin la joueuse la plus jeune du Tournoi est une canadienne qui est née le 11 mars 1998, ce qui lui fait tout juste 17 ans (+ 2 mois).  Il s’agit de  Jessie FLEMING, (London Nor’West SC) qui a déjà 15 sélections et 1 but à son actif. Il parait que ce n’est pas la moins talentueuse de l’équipe, pour ne pas dire plus. Elle doit en avoir pour avoir été prise à cet âge alors que le canada ne manque pas de joueuses qui jouent en « professionnelles ». Pour rappel, la limite d’âge imposée par la FIFA est de 16 ans.

Jessie-flemming, 16 ans, plus beau but du tournoi des moins de 17 ans, en sélection A au Canada. Plus jeune joueuse du Tournoi. Les feminines.fr

Jessie-flemming, 17 ans, plus beau but du tournoi des moins de 17 ans, en sélection A au Canada. Plus jeune joueuse du Tournoi. Les feminines.fr

Les favoris avec des centenaires. 

Les favoris ont des centenaires. L’équipe qui présente le plus de sélections est de loin les USA (10 centenaires avec des joueuses à plus de 200 sélections), suivie par la France (7), la Suède (6), le Japon (5), le Canada (4), l’Allemagne (4), l’Angleterre (4),  la Norvège (3) . Mais dans les équipes qui viennent pour la première fois au Tournoi, les Pays-bas (4), et la Suisse (2) sont des équipes très équilibrées sur ces plans là.

Une équipe attendue qui présente une sélection jeune : le Brésil, 7ème mondial, avec une seule centenaire.

Les étoiles du football féminin

Toutes les joueuses primées les années précédentes par la FIFA ou leur confédération sont là. Marta (Bra) a la priorité avec ses 11 podiums de meilleures joueuses du Monde (5 titres), puis Homare Sawa (Japon) qui avec son but égalisateur dans les prolongations de la finale est devenu meilleure joueuse FIFA de la dernière Coupe du Monde (2011) et meilleure buteuse (5 buts). L’attaquante américaine Abby Wambach (meilleure joueuse FIFA 2012), Nadine Angerer, la première gardienne à avoir eu le titre de meilleure joueuse FIFA en 2013 grâce à sa carrière et à ses arrêts en finale de l’Euro (2 pénalties). Elles sont toutes là, et notamment les trois meilleures joueuses du tournoi U20 de 2014 : la nigérienne Asisat Oshoala (Ballon d’Or et soulier d’Or) et les françaises Claire Lavogez et Griedge M’Bock.

Sur le plan des joueuses récompensées, il ne manque que Nadine Kessler, blessée au genou (meilleure joueuse FIFA 2014).

Attention aux blessures de fatigue.

Pour les joueuses reconnues internationalement au plus haut niveau, à part Fatmire Alushi qui est resté en Europe pour une future maternité, aucune ne fait défaut sauf une jeune norvégienne qui manque cruellement de chances chaque fois qu’une compétition internationale arrive : Caroline HANSEN (, Norvège, Wolfsburg), souvent éliminée en Women’s Champions League par des clubs français (Juvisy et le PSG) et là, obligée de laisser la sélection de côté, pour un problème de genou, à 20 ans.

Le football féminin monte en intensité, notamment pour les féminines qui jouent dans des clubs qui vont loin et haut dans les compétitions. Il est évident que les risques de blessures vont commencer à arriver, notamment pour les équipes qui sortent de leur championnat (ce qui ne sera pas le cas des joueuses de WNSL américaine par exemple où on trouve les américaines, les canadiennes et quelques mexicaines pour faire un championnat qui commence mi-mars et dont elles ont été exemptées).

William Commegrain lesfeminines.fr

Liste FIFA à télécharger  FWWC_2015_squadlist