Un président pas servi avec les filles !
Les coaches parlent souvent d’être récompensés ou de ne pas être récompensés pour leurs joueurs ou joueuses. NAK, président du PSG aurait bien aimé qu’on ait une pensée pour lui aussi !
Nasser Al Khelaifi, le Président du PSG, n’a pas de chance avec les féminines. A chaque fois qu’il se déplace pour un événement européen, il ressort avec une défaite, souvent non-contestable. Remarquez qu’au moins, là, il avait peu de chemin à faire puisque les féminines du PSG jouaient au Parc des Princes !
Mais en ouvrant la porte de sa voiture, les sens à l’écoute du moment et du bruit de ses pas dans ce parking froid, il a dû se dire : « Pourquoi revenir ? » bien qu’il n’ait pas manqué d’entendre que les filles avaient fait leur match. Nul ne peut en être surpris, c’est le principe des courtisans que de courtiser.
Lyon au-dessus du PSG au Parc des Princes
Dans cette demi-finale retour de la Women’s Champions League, les 29.000 spectateurs du Parc des Princes ont du souffler de bonheur de ne pas voir le score s’aggraver (1-2) après les occasions lyonnaises du second acte !
Une percée de Dumornay, incroyable de présence comme de maitrise tout au long de la rencontre, qui prend le large devant l’américaine Gaetino, pour buter sur Constance Picaud, auteure d’un bel arrêt à mi-hauteur (53′) qu’Horan récupère pour tenter une balle piquée sortie du cadre. Trois minutes plus tard, c’était Amel Majri qui tentait sa chance. Picaud à la parade (56′). Lindsay Horan bénéficiait d’une erreur de Picaud pour tenter un lob en coin (64′) et Dumornay n’était pas loin de marquer à la 65′.
Après ses mouvements, tout en oubliant d’autres, on peut s’étonner de la réaction d’après match de Jocelyn Prêcheur, convaincu que son équipe avait rivalisé avec l’Olympique Lyonnais, alors que le jeu parisien était totalement axé sur Sakina Karchaoui. De base latérale gauche, espérant percer la muraille lyonnaise par des entrechats de qualité, alors que sur la feuille blanche des statistiques, la ligne de Marie-Antoinette Katoto, double buteuse à l’aller, est restée blanche de la moindre balle reçue dans la surface -voire même de passes-, durant les quatre-vingt dix minutes du jeu !
Trois minutes de jeu ont placé les ambitions lyonnaises. Un tir en coin de Selma Bacha (0-1, 3′) -faiblesse évidente des grandes gardiennes en taille- pourtant aux vingt cinq mètres, a planté le PSG et Constance Picaud, devant les problèmes. Chawinga (1-1), perçante pour le PSG a réussi a égalisé à la 44′, quand Dumornay (1-2, 81′) n’a pas manqué d’aggraver le score en signant la feuille de match de la rencontre (meilleure joueuse UEFA de la rencontre).
PSG n’a pas la force lyonnaise
Qu’a-t-il manqué au PSG ? De l’envie ? Certainement pas ! Mais le sport de haut niveau sait très bien que ce n’est pas avec de l’envie que tu gagnes les matches des demi-finales comme des finales suivantes. A ce stade de la compétition, l’envie est autant présente pour soi qu’auprès des adversaires.
Il a manqué au PSG féminin une force, tout simplement une force qui transforme la possession en danger pour les autres. Et là, le public n’a rien vu et pire, rien ressenti. De la possession, mais des tirs cadrés ou des occasions, bien trop peu. L’espoir dans les chaussettes, la rencontre s’est terminée sur un investissement parisien qui ne peut se concrétiser, pour une finale européenne, qu’avec le mot « rêves ».
Comment peut-on avoir été si près d’une qualification à l’aller avec un (0-2) qui avait la couleur d’un (0-3) et se retrouver (3-2) en faveur de l’OL, puis une semaine plus tard, finir sur un (5-3) olympien, sans discussion ni histoire. Je pense que les joueuses parisiennes se souviendront longtemps et avec nostalgie de ses 80′ de domination au Groupama Stadium !
Dans cette double confrontation, Michèle Kang sait qu’elle a acheté un groupe de femmes qui a une Histoire avec un grand « H ». Elles joueront leur onzième finale européenne pour glaner un 9e titre. Deux records qu’elles devront prendre au FC Barcelona, championne d’Europe en titre.
La question qui reste ne peut être que celle-ci : « Cela convient-il au PSG ou pas ? ».
Si oui, tout va très bien. Si non, le staff ne peut que changer.
William Commegrain Lesfeminines.fr
UEFA Women’s Champions League – Demi-finale aller
Dimanche 28 avril 2024 – 16h00 (DAZN)
PARIS SAINT-GERMAIN – OLYMPIQUE LYONNAIS : 1-2 (1-1)
Paris (Parc des Princes) – 29 400 spectateurs
Temps ensoleillé (16°C) – Terrain excellent
Arbitres : Ivana Projkovska (Macédoine du Nord) assistée de Vjolca Izeiri (Macédoine du Nord) et Staša Špur (Slovénie). 4e arbitre : Jelena Cvetković (Serbie). Arbitres VAR : Christian Dingert (Allemagne) assisté de Katrin Rafalski (Allemagne)
Buts
0-1 Selma BACHA 3′ (Corner côté droit joué par Bacha sur Dumornay* qui lui remet. Bacha ressort et se rapproche de l’angle de la surface et déclenche une frappe du gauche de 18 m qui va se loger au ras du montant gauche de Picaud, surprise)
1-1 Tabitha CHAWINGA 41′ (Récupération de Le Guilly dans le rond central qui joue pour Katoto* dans l’axe qui décale sur sa gauche pour Chawinga qui s’avance dans la surface face à Gilles et de 8 m place une frappe croisée du gauche qui passe entre les jambes de la gardienne et trouve le petit filet opposé)
1-2 Melchie DUMORNAY 81′ (Ballon perdu par De Almeida, Dumornay au départ de l’action sert Becho couloir droit qui accélère puis centre et trouve Majri* au premier poteau aux 5,5m qui remet du gauche en retrait sur Dumornay qui ajuste la gardienne d’un plat du pied droit aux abords du point de penalty)
Avertissements : Sakina Karchaoui 57′ pour le PSG ; Daniëlle van de Donk 12′, Ellie Carpenter 56′ pour Lyon
PSG
16-Constance Picaud ; 28-Jade Le Guilly (20-Amalie Vangsgaard 73′), 19-Eva Gaetino, 5-Élisa De Almeida, 7-Sakina Karchaoui ; 8-Grace Geyoro (cap.), 14-Jackie Groenen (24-Korbin Albert 84′), 2-Thiniba Samoura ; 21-Sandy Baltimore (11-Lieke Martens-van Leer 84′), 9-Marie-Antoinette Katoto, 22-Tabitha Chawinga. Entr.: Jocelyn Prêcheur
Non utilisées : 1-Katarzyna Kiedrzynek (G), 30-Oliwia Szperkowska (G), 18-Laurina Fazer, 23-Aïssatou Tounkara, 25-Magnaba Folquet, 26-Anaïs Ebayilin, 29-Manssita Traoré, 33-Tara Elimbi-Gilbert
Lyon
1-Christiane Endler ; 12-Ellie Carpenter, 21-Vanessa Gilles, 3-Wendie Renard (cap.), 4-Selma Bacha (5-Perle Morroni 90+1′) ; 26-Lindsey Horan, 13-Damaris Egurrola, 17-Daniëlle van de Donk ; 11-Kadidiatou Diani (27-Vicki Becho 74′), 6-Melchie Dumornay, 20-Delphine Cascarino (7-Amel Majri 46′). Entr.: Sonia Bompastor
Non utilisées : 16-Féérine Belhadj (G), 30-Laura Benkarth (G), 10-Dzsenifer Marozsán, 18-Alice Sombath, 19-Kysha Sylla, 24-Alice Marques, 32-Maeline Mendy