Une équipe de France assez politique pour la préparation aux Jeux Olympiques qui passe par la nouvelle Ligue des Nations, qualificative pour les JO (les trois premiers), avec un billet déjà donné à la France, pays hôte.

Se mettre au niveau de l’enjeu donné à Thierry Henry (Espoirs olympiques)

Un cadre transparent doit s’imposer à chacun d’entre nous, sur ces douze prochains mois, quand on entendra les sélections d’Hervé Renard, c’est l’idée compétitrice de faire un doublé pour l’équipe de France, avec une médaille d’Or à l’idéal, pour les joueurs de Thierry Henry et le même métal pour celles d’Hervé Renard.

Il ne peut pas y avoir autre chose avec le boulevard médiatique qui s’est ouvert pour l’ex attaquant de l’Equipe de France qui rappelle à chacun, lors de ses interviews, ce qu’il a fait, tout autant que ce qu’il est encore capable de faire.

Il suffit d’écouter les intéressantes deux heures d’interviews et d’échanges sur RMC, au sein de l’émission de Rothen, où le sélectionneur des Espoirs dit ce qu’il a à dire.

Avec un sélectionneur aussi charismatique dans le monde du football, Hervé Renard ne peut que penser de se mettre à son niveau. L’enjeu donné à Thierry Henry devient le sien.

Les sélections féminines des mois à venir devront répondre à cette attente. L’optique d’un doublé, hommes-femmes, jamais réalisé et raté de peu par le Brésil en 2016 (JO de Rio) ne peut qu’être à l’esprit de la FFF.

Une sélection politique autour de la D1F Arkema

Avec Jean-Michel Aulas comme directeur de conscience, membre du Comex et leader du groupe constitué pour sa nomination, la sélection française d’Hervé Renard aura toujours un esprit qui intègre « l’environnement » du football féminin français.

le besoin de recettes autonomes

La D1F Arkema doit générer plus de recettes compte tenu que le choix a été de faire vivre aux filles la même évolution inflationnistes des salaires ne pouvant s’équilibrer qu’avec des recettes médiatisées plus importantes (Droits TV).

Pour cela, les Bleues (Droits Tv détenus par France TV et le groupe M6 de 4.200.000 pour quatre ans -2027) doivent parler de la D1 Arkema autant que de la couleur nationale, sinon l’amertume de la fédération (montant peu important au regard de l’Angleterre) des droits TV payées par Canal Plus (6 millions d’euros pour sept ans -2024 à 2029) et DAZN (accord de sous-traitance récent) risquent de se renouveler.

Comment faire avec le plafond de verre de l’OL ? La lumière des Bleues ne devant jamais éteindre celle de l’OL féminin.

La France, au niveau stratégie globale, n’a jamais choisi l’option performance pour construire son football féminin. Avec l’OL (huit titres de championnes d’Europe) et le PSG (deux finales), la FFF est indirectement présentée et honorée. Cela est bien suffisant et cela contribue à donner des raisons, à ces clubs, d’aller vers un déficit couvert médiatiquement.

Le nouvel OL féminin et sa lumière nécessaire, créée par Aulas, toujours en cours de vente à Michelle Kang par Textor, ne sera jamais éloigné de l’analyse que l’on doit avoir des performances des Bleues. Michelle Kang, en allant chercher Jean-Michel Aulas et le poser sur la photo comme de le fêter avec son ancien club, lors de la remise du Trophée des championnes gagné la semaine dernière, a pris par la main la garantie morale que son instinct de business woman lui commandait de faire.

Enfin, la sélection d’Hervé Renard n’aura jamais une « caractéristique disruptive » sans que l’on puisse affirmer qu’il faudrait qu’elle l’ait impérativement, mais dont on peut penser qu’elle doit pouvoir exister, puisque les joueuses françaises jouent avec un confort qui n’annonce pas le goût d’une médaille olympique, alors qu’on trouvera dans cette compétition, comme adversaires, les meilleures équipes de chaque continent.

On verra ce qu’il en sera de ce premier cadre.

Ligue des Nations : Portugal et Autriche

Dans un groupe difficile auquel on doit rajouter la Norvège, les Bleues d’Hervé Renard, déjà qualifiées pour les JO, vont être bousculées.

De la D1F Arkema mais pas que.

Les trois gardiennes de la Coupe du Monde sont reprises. On peut s’inquiéter pour Mylène Chavas, 25 ans maintenant, partie au Real Madrid, loin de la D1F Arkema, seuil de communication des Bleues à venir, bien entamé avec deux gardiennes prises, jouant en Italie (Juventus, US Sassuolo Calcio).

Pour la défense, le retour de Griedge M’Bock (OL, 71 sélections)), associée à Wendie Renard (OL, 150 sélections) va bloquer tous les choix futurs qui intégreront, ponctuellement, des nouvelles (Jade Le Guilly, PSG). Plus pour de la visite que pour de la concurrence. Elles retourneront, ensuite, plutôt en U23, champ d’expression des joueuses en attente d’une place. Quant aux habituées, qui sort, aura du mal à revenir !

Au milieu, on peut être surpris des choix d’une Amel Majri (OL) qui est loin d’être dominatrice de son sujet comme elle l’avait été avant sa maternité. Si on associe celui des jeunes Laurina Fazer (3 sélections), Oriane Jean-François (3 sélections) et la présence de Léa Le Garrec (8 sélections) ; cela fait un total de quatre joueuses non-cadres sur sep pour cette première sélectiont, dans des postes -le milieu- qui, par habitudes, sont tenus par des cadres.

A noter la présence des deux blessées, obligées de quitter le groupe France pendant la préparation du Mondial : Amandine Henry (Angel City) et Oriane Jean-François (Paris SG). Nouveau billet en échange de l’ancien ou billet pour l’avenir ?

Devant, certaines ont un premier siège mais on peut s’étonner de la garantie offerte à Clara Mateo, ayant peu jouée en Coupe du Monde (Un match titulaire contre le Panama et une mi-temps contre la Jamaïque) comme celle de Viviane Asseyi (entrée contre le Panama à la 46′ et entrée à la 90′ contre le Maroc), au même profil.

Pour la D1F Arkema, il ne manque que Montpellier (blessure de Maelle Lakrar) dans ce groupe fait de l’Olympique Lyonnais, du Paris Saint Germain, du Paris Fc et de Fleury 91.

Les JO se jouent à dix-huit joueuses.

A chaque tour, il faudra apprendre à jouer au jeu des sept erreurs, (25 joueuses sélectionnées), et chercher celles qui ne seront pas du voyage olympique à Paris. Les sélections olympiques comprenant dix-huit joueuses.

Pour les autres équipes européennes, l’enjeu est conséquent. L’UEFA est devenue la place forte du football féminin depuis le Mondial 2019 (sept équipes européennes suit huit qualifiées en quart) et confirmé en 2023 (finaliste avec l’Espagne et l’Angleterre, comme la Suède devenue numéro 1 mondial au ranking FIFA). Seuls les finalistes de la Ligue des Nations (16 équipes) représenteront l’UEFA aux JO et si la France atteint ce stade, il faudra chercher un troisième dans les demi-finale, avec un match supplémentaire à jouer, pour départager.

Bon à savoir, avec le système passé, l’Espagne -championne du monde- et le Royaume-Uni, grâce à l’Angleterre, auraient eu leur billet olympique, faisant partie des deux meilleures équipes européennes du Mondial 2023. La France ayant déjà sa place.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Elles débuteront face au Portugal à Valenciennes le vendredi 22 septembre (à 21h10, en direct sur France 3) puis s’envoleront pour Vienne afin d’y défier l’Autriche le mardi 26 (à 18h30, en direct sur France 4). 

Pour rappel, la France évolue dans le groupe 2 de la Ligue A composé du Portugal, de l’Autriche et de la Norvège. Les premiers de chaque poule se qualifient pour le Final Four programmé en février 2024 et dont les finalistes rejoindront la France en tant que pays hôte aux Jeux Olympiques l’été suivant. Si les Bleues se hissent en finale, le match pour la troisième place attribuera alors le dernier ticket.