La Force d’Ada Hegerberg, la Coupe pour les lyonnaises et un dixième titre, le cadeau pour Jean-Michel Aulas, une liste étendue d’Hervé Renard pour le 6 juin faute de contenus qui permettent des sélections certaines, la très bonne performance d’Elisa De Almeida pour les Bleues et un stade clairsemé (6.127) justifiant le choix de la Source pour cette finale.
Olympique Lyonnais fait des choix
L’Olympique Lyonnais, bousculé, discuté pendant la saison, soumis aux tempêtes des affaires avec le départ inattendu de l’ex-Président Jean-Michel Aulas et la restructuration juridique de la section féminine, entité nouvellement créée et devenue la propriété de Michelle Kang à 52%, termine la saison avec un dixième titre en Coupe de France, en s’imposant sans discussion (2-1) sur le Paris Saint Germain, un à plusieurs tons en-dessous.
Sonia Bompastor a fait des choix que l’Histoire oblige à citer pour l’Olympique Lyonnais, en laissant sur le banc Eugénie Le Sommer-Dariel (meilleure buteuse de l’équipe de France), Dzsenifer Marozsan (3x meilleure joueuse de la D1FArkema dans le passé, star allemande) comme Sara Däbritz (vice-capitaine de l’équipe d’Allemagne).
Une force stable face à des PSG fatiguées et limitées.
Un ensemble impressionnant qui néanmoins ne laissait pas envisager une équipe lyonnaise diminuée puisque la défense habituelle était bien présente (Carpenter, Gilles, Renard et Bacha), derrière un milieu de terrain aux sensibilités défensives marquées, fait de Damaris Egurrola, Lindsey Horan et Danielle Van de Donk.
Cette assise devant Christiane Endler a étouffé le jeu du Paris Saint Germain, dans l’incapacité de s’installer dans la partie lyonnaise et quand, cela arrivait, dans celle de créer de la difficulté dans la profondeur.
Sandy Baltimore, sortie à la 52′, rentrant bien trop souvent intérieure sans faire avancer le jeu dans le sens du but lyonnais, Amalie Vangsgaard, sortie à la 32′, inexistante à ce niveau de la compétition posant la question de la direction sportive et de son choix pour une joueuse qui ne s’est jamais imposée alors que les blessures de Katoto et Diani lui laissait une porte grande ouverte, et Jackie Groenen, (sortie à la 52′), bien incapable de dribbler ont vite montré les limites parisiennes dans cette finale.
A la différence de l’Olympique Lyonnais qui a joué avec une assise horizontale dans chacune de ses lignes, les joueuses parisiennes qui auraient pu faire basculer l’opposition après les deux buts excellement joués d’Ada Hegerberg (12′, 23′), ne se trouvaient que dans la verticalité avec Elisa De Almeida, excellente sur les quatre-vingt dix minutes, Kheira Hamraoui présente au milieu comme Sakina Karchaoui, latérale. Il manquait au minimum, une force en attaque.
Pas assez étoffée, les parisiennes se sont étouffées. Seul le manque de qualité technique de la rencontre a permis au PSG d’y croire avec un pénalty de Romana Bachmann (36′, 2-1) pour réduire le score.
Repos obligatoire pour le Mondial à venir
Rien de spécifique n’est ressorti de cette finale à part le fait que Constance Picaud, gardienne du PSG en concurrence avec Sarah Bouhaddi ne m’a pas semblé présente au niveau des enjeux d’une finale voire d’un prochain mondial ; que pour le PSG, Gérard Prêcheur a fait jouer toutes ses cartes en montrant ainsi leurs limites et que les parisiennes me semblent plus jouer individuellement que collectivement. Elles semblent fatiguées.
Du côté lyonnais, le mental et le physique ont été au-dessus de leurs adversaires. Bien que le match n’ait pas été extraordinaire, elles l’ont joué pour le gagner et chacune a su apporter, à part Lindsey Horan, le petit plus qui fait la différence quand toutes l’apportent à l’équipe.
L’Histoire retiendra que les joueuses heureuses ont fait un beau cadeau à jean-Michel Aulas, sans pour autant affirmer que cela était leur motivation principale. Elles ont gagné car on gagne plutôt un titre quand on est l’Ol et ont mis les ingrédients qui vont avec.
Pour l’Equipe de France, Elisa de Almeida marche sur l’eau et c’est tant mieux pour elle. Pour les autres, elles sont fatiguées. C’est peut-être la raison pour laquelle Hervé Renard, a annoncé, une liste « ETENDUE », ne pouvant se décider sur ce qu’il voit avec certitude.
William Commegrain Lesfeminines.fr
Coupe de France féminine – Finale
Samedi 13 mai 2023 – 16h00 (en direct sur France 2 et beINSPORTS 2)
OLYMPIQUE LYONNAIS – PARIS SAINT-GERMAIN : 2-1 (2-1)
Orléans (Stade de la Source) – 6 127 spectateurs
Temps ensoleillé et venteux (22°C) – Terrain en bon état
Arbitres : Alexandra Collin assistée de Camille Comba et Mélissa Rossignol. 4e arbitre : Emeline Rochebilière
Déléguées : Claudia Buyle assistée de Laurence Seulin
Buts
1-0 Ada HEGERBERG 12′ (van de Donk* dans l’axe avant avec le ballon puis le laisse à Hegerberg dos au but qui se retourne côté gauche de l’attaque lyonnaise pour placer une frappe croisée du gauche de 25 m qui termine dans le petit filet opposé)
2-0 Ada HEGERBERG 23′ (Long ballon de Horan depuis le côté droit qui arrive dans la surface. Lawrence le renvoie dans l’axe de la tête sur van de Donk* qui décale sur la gauche de la surface pour Hegerberg qui contrôle du gauche excentrée à 7 m du but et place une frappe du droit dans le petit filet opposé)
2-1 Ramona BACHMANN 36′ s.p. (Faute de Bacha sur Lawrence qui la déséquilibre dans la surface. Bachmann frappe le penalty en ouvrant son pied droit pour placer le ballon sur la gauche de Endler)
Avertissements : Li Mengwen 90+3′ pour le PSG ; Damaris Egurrola 73′ et 86′, Sonia Bompastor (entraîneur) 84′ pour Lyon
Expulsion : Damaris Egurrola 86′ pour Lyon
Lyon
1-Christiane Endler ; 12-Ellie Carpenter, 21-Vanessa Gilles, 3-Wendie Renard (cap.), 4-Selma Bacha ; 20-Delphine Cascarino (27-Vicki Becho 89′), 26-Lindsey Horan (8-Sara Däbritz 66′), 11-Damaris Egurrola, 7-Amel Majri (5-Perle Morroni 46′) ; 17-Daniëlle van de Donk ; 14-Ada Hegerberg (9-Eugénie Le Sommer-Dariel 66′, 10-Dzsenifer Marozsán 88′). Entr.: Sonia Bompastor
Non utilisées : 40-Emma Holmgren (G), 18-Alice Sombath
Paris Saint-Germain
16-Constance Picaud ; 12-Ashley Lawrence (26-Li Mengwen 74′), 6-Oriane Jean-François, 5-Élisa De Almeida, 7-Sakina Karchaoui (cap.) ; 8-Grace Geyoro, 14-Kheira Hamraoui ; 21-Sandy Baltimore (29-Manssita Traoré 52′), 10-Ramona Bachmann (2-Korbin Albert 74′), 24-Jackie Groenen (22-Lieke Martens 52′) ; 20-Amalie Vangsgaard (18-Laurina Fazer 32′). Entr.: Gérard Prêcheur
Non utilisées : 50-Sarah Bouhaddi (G), 13-Amanda Ilestedt