L’Allemagne n’a eu qu’une seule joueuse dans le onze féminin de l’année, lundi dernier. Pourtant, finaliste de l’Euro 2022, elle a produit une qualité impressionnante dans cette partie du mental collectif qui fait souvent la différence dans les compétitions internationales !
On ne peut que se souvenir de la prestation d’Alexandra Popp, star allemande trentenaire (31 ans), 125 sélections et 61 buts au compteur, partie remplaçante dans les vingt-trois allemandes pour finir par avec le leadership forte du même nombre de buts que Beth Mead qui a reçu les louanges de la compétition avec le titre de Meilleure joueuse, Meilleure buteuse et Meilleure joueuse européenne 2022.
Cela aurait pu être elle, si quinze minutes avant le coup d’envoi, elle n’avait dû déclarer forfait. Une chance pour l’Angleterre. On ne me retirera pas de la tête que, si elle avait joué, l’Euro aurait été allemand ! Encore moins avec le fait qu’elle n’ait pas joué, a donné au football féminin anglais, le décollage que l’on sait !
Pour l’instant la NASA européenne du football féminin ! Il est sur toutes les lèvres et dans beaucoup de pensées.
Gerd Weidemann nous envoie une belle carte postale d’hiver sur le football allemand.
Un (0-0) face à la Suède sans occasion, mais les politiques reviennent !
« Depuis le succès à l’Euro la sélection de l’Allemagne peut se réjouir d’une bonne affluence dans les stades. 20 169 personnes, étaient venus mardi, 21 février, voir le match (de test) contre le numéro 3 mondial du classement FIFA, la Suéde.
Sous les yeux du chancelier allemand, Olaf Scholz, successeur de Angela Merkel et de la présidente du Bundestag (assemblée nationale), Barbel Bäss – leur présence montre le nouveau respect vis-à-vis du football féminin – s’est développé un match rapide et intense, mais sans buts.
L’Allemagne n’a guère pu créer des situations dangereuses pour marquer un but. Heureusement la gardienne de but, Merle Frohms, a pu arrêter les tirs des Suédoises grâce à sa grande vitesse dans les réactions.
La sélectionneure, Martina Voss-Tecklenburg, a profité de ce match, parce qu’elle a pu voir « sur quoi nous devons encore travailler». À noter: 2 joueuses importantes forfaits : Dzsenifer Maroszan et Lena Oberdorf. »
Il y a quelques temps, avant le Covid, l’allemande avait perdu son public. Je me souviens d’un match avec cinq mille spectateurs. Là, elle l’a retrouvé.
Au niveau du public et de l’intérêt médiatique, tout tourne autour de la performance attendue plus que de la performance réelle. Un peu comme en Bourse.
L’Allemagne n’était pas attendue à l’Euro 2022, elle a fait une performance inattendue. Le public revient.
Là, elle va être attendue au niveau d’une qualification aux JO, c’est à dire une demi-finale au mondial si on tient compte de la qualité des équipes européennes (seules deux équipes européennes en dehors de la France peuvent se qualifier aux JO qui se tient avec douze équipes), la bagarre va être intense et la réussite, lois d’être garantie !
D’autant qu’une excellente joueuse, Linda Dallmann, incroyable à l’Euro 2022, vient de se faire les croisés et sera « out » pour le Mondial 2023.
Gerd Weidemann Lesfeminines.fr avec William Commegrain