L’Olympique Lyonnais a repris la tête du championnat (2-0) en l’emportant sur Montpellier alors que le PSG, la veille, avait lâche une égalisation face à Fleury, en encaissant quatre buts ! Un record.
Noël est déjà loin (quoi que ..) et en ce 20 janvier 2022, on ne sait si le PSG s’est souvenu du 25 décembre ou si, dans cette période d’épiphanie, a proposé une frangipanne à croquer aux lyonnaises, sachant qu’elles en prendraient toutes les parts, devenant donc Reine avec l’inévitable fève, ou bien il s’agit d’une carte de vœux pour l’année 2023, leur offrant le meilleur pour la saison à venir.
Imposant le seul titre qui vaille d’écrire : « le cadeau de Noël du PSG à l’OL ! », lui laissant la place de leader du championnat !
Laisser l’Ol devant, c’est prendre un gros risque.
Un risque évident qui a tout d’une réalité pour être un constat en fin de saison, quand on connait la force de l’OL à conserver le leadership, même quand elles sont au plus mal.
Quoi qu’il en soit, sans s’aventurer plus en avant dans un championnat que je répète homogène (seul à le faire), en prenant quatre buts pour en avoir marqué quatre, et donc dans l’incapacité de s’octroyer les trois points quand ces derniers ne demandaient qu’à venir (pénalty raté), on peut se demander si le PSG n’a pas souffert de ce qui fait la différence entre les équipes championnes d’Europe (Olympique Lyonnais, FC Barcelone, VFl Wolfsburg pour les dix dernières saisons) et donc de leurs pays : soit, une homogénéité de niveau au sein du groupe professionnel.
La défense est la clé de voute des titres
Quand on voit les buts encaissés par le PSG qui leur retirent les trois points pour n’en donner qu’un, on a envie de crier devant une telle performance en se demandant si les joueuses ont conscience de la rareté de la position de leader du PSG et donc de la difficulté à revenir.
Le PSG sur les douze dernières saisons, c’est seulement un titre de championne de France pour dix secondes places et une troisième. C’est pas plus de deux finales européennes et le reste, en demi ou quart.
On ne peut pas accepter de laisser une première place si rare avec quatre buts encaissés. C’est impossible. Le dernier est un modèle du genre pour illustrer la difficulté d’avoir un groupe de même niveau sur le terrain.
Fleury a encaissé quatre buts
Vous me direz, le triplé de Kadidiatou Diani montre bien la faiblesse défensive de Fleury mais le club parisien, n’a jamais eu l’ambition ni les moyens de lutter pour une place européenne ou un titre.
Comment d’ailleurs doit être une joueuse comme Kadidiatou Diani, sollicitée par de nombreuses équipes, communiquant en anglais pour se positionner sur un marché international, meilleure buteuse du championnat pour une première fois (13 buts) et qui peut se trouver en fin de saison avec rien, dans la poche de nouveau : pas de titre national, pas de coupe et pas de coupe du monde.
Au bilan individuel, Kadi c’est une renommée dans l’hexagone, une bonne joueuse ailleurs. Sans plus.
Direct, c’est l’avion et d’autres univers si les titres l’intéressent. Sinon, le PSG doit préparer son portefeuille.
Le football est un sport d’équipe …
C’est la formule. On gagne et on perd sur un terrain. Très bien sauf que pour les meilleures, le football n’est pas un sport d’équipe. C’est un sport individuel où chacun cherche sa place, signifiant derrière : image, revenus et sécurité pour plus tard.
Prenez l’exemple de Megan Rapinoe, pas un sou en poche en 2013, première à jouer de la musique pour l’égalité féminine quand il s’agit d’obtenir de l’argent quand elle fait partie de l’équipe nationale mais qui n’agit pas, à l’opposé avec la même force quand il s’agit de son employeur : l’Olympique Lyonnais, en différend avec l’islandaise Sara Gunnarsdottir !
Un OL avec qui, elle vient de signer un nouveau contrat personnel très avantageux. On cherche « la pression rapinoienne ». Normal, la joueuse de plus de 35 ans a remarquablement su associer son talent avec une image biblique « les bras en croix », signée en 2019 et depuis, compte les dollars en espérant ne pas les avoir mis dans un bitcoin défaillant.
Tout cela est venu d’où ? D’une performance. Le PSG paie bien, peut-être trop bien mais il ne paierait pas beaucoup plus dans le temps. Le seul booster de la rémunération c’est la performance individuelle. Et la performance individuelle éblouit les autres quand elle est tirée d’une performance collective.
Il reste neuf matches dont le PSG-Lyon de l’avant-dernière journée. Entretemps, tout peut arriver et c’est exact mais prendre quatre buts face à Fleury, c’est anormal pour une équipe si elle veut être championne de France et championne d’Europe.
William Commegrain Lesféminines.fr