Ons Jabeur inspirante

Les tunisiennes sportives au plus haut niveau doivent se compter sur le seul doigt d’une main. Ons Jabeur, 28 ans, 5e mondial porte en elle cette vérité et réalité. Réussir pour elle, c’est affronter et se battre contre l’inconnue.

Elle n’a pas de référence et son jeu en porte la signature.

Cherchez les joueuses africaines en tennis, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin. Chez les françaises, les sélections sont souvent des sujets de discussions. Pour les américaines, aussi mais l’Afrique est comme la Pologne, l’Estonie, la Biélorussie, c’est qu’elle compte ses artistes de la balle jaune, et quand elle en a un, elle est souvent seule.

Sauf que l’Afrique est un continent.

Ons Jabeur bute encore en finale

Alors Ons Jabeur joue son jeu. Il est physique. C’est le sien et, avantage de la primauté, elle sera certainement inspirante pour les futures tunisiennes et africaines qui viendront, soit en tennis, soit dans d’autres expressions, tutoyer les sommets de leur pratique.

L’US Open est sa sixième finale pour la saison 2022. Elle aura gagné deux titres (Madrid et Berlin), en aura perdu quatre, butant juste devant la dernière marche. Pas d quoi en pleurer, la tunisienne ne se trompe pas d’objectifs. Perdre en finale ne veut pas dire perdre son temps. Plus de 3 millions de prize money en 2022 avant l’US Open, 5 millions après. Le job est fait.

Ce qui est frustrant, c’est d’arriver deux fois en finales de Grand Chelem. Pas pour l’argent, plus pour la gloire. Et là, buter deux fois en finale.

Wimbledon face à Elena Rybakina et l’US Open opposée à Swiatek, numéro 1 mondial. Classée 5e, elle pourrait se faire une raison pour l’US Open, d’autant qu’elle a déjà perdu en finale à Rome contre la leader actuelle du tennis féminin. Je pense que c’est Wimbledon qui doit lui rester en travers de la gorge.

5e mondial et perdre sa finale contre la 17e, c’est difficile.

Ons Jabeur, 28 ans, a un parcours de combattante. De défricheuse. Elle me fait penser à Martina Navratilova, tchèque, esseulée dans le tennis féminin des années 80 et qui, a force de travail, de talents et d’obsession, a eu sa part du gâteau.

Lorsqu’elle va gagner son Grand Chelem. Ce sera le Nirvana !

William Commegrain Lesfeminines.fr