En prenant le titre du tournoi de pré-saison de la WICC sur le score de (4-0) à Monterrey, l’Olympique Lyonnais féminin agrémente son armoire à trophée d’une unité supplémentaire, ce qui ne devrait pas changer l’ordre des choses, fort de plusieurs armoires bien remplies ! La véritable information se trouve ailleurs.

L’Olympique lyonnais à la bonne altitude

Dans la salle de contrôle préparatoire aux douze compagnies composant le périmètre de la D1F Arkema, les contrôleurs aériens du football féminin savent et peuvent affirmer que l’Olympique Lyonnais vole à 12.000 pieds, dans sa vitesse de croisière.

À la bonne altitude.

La WICC Cup 2022

Sarah Däbritz, nouveau commandant de bord du milieu lyonnais, buteuse pour le troisième but lyonnais face aux mexicaines de Monterey, l’affirme dans un tweet qui n’a de sens que pour avoir rajouté le mot « vraiment ». L’allemande, venue du Paris Saint Germain veut manifester la réalité de son choix, son ressenti, à qui lui poserait la question de la raison de ce transfert, toujours sensible, entre le PSG et l’OL.

Un message qui a un sens. Les sportives, être elles, savent faire des concessions de messages, la fameuse langue de bois pour tout autant, identifier quand une joueuse vit réellement quelque chose d’intéressant et de fort.

Si pour sa première compétition avec l’OL, au sortir d’un Euro fort en émotion compte tenu que la joueuse allemande a été fortement impliquée dans le jeu de la Mannschaft, allant jusqu’en finale, elle s’amuse à cette communication, on doit y voir que l’Olympique Lyonnais joue à la bonne altitude.

Lindsey Horan, buteuse à domicile

Les contrôleurs du ciel peuvent d’autant plus l’affirmer que Lindsey Horan, ex-joueuse de Portland, n’a pas manqué de briller dans la ville de son cœur et de sa raison en réalisant trois buts dans la compétition, dont un doublé en finale et une belle reprise de volée qui lui a valu la reconnaissance de la meilleure joueuse du tournoi 2022.

Après un coup franc royal pour revenir sur Chelsea lors de la première rencontre, l’américaine flambe à domicile. C’est toujours un signe de certitude quand tu es à la maison. Rien de sublime en soi pour une championne du Monde 2019, mais plutôt le signe que tout va plutôt bien, voire très bien, en ce début de saison.

Si on rajoute le but de Signe Bruun, faisant le quatrième de la finale et le second du tournoi pour la joueuse danoise, partie en prêt à Manchester United sans convaincre plus que de raisons (7 matches joués), on se dit que c’est un ensemble qui semble voler à la bonne altitude.

L’Ol Reign en verve

D’autant que L’OL Reign, à quelques encablures de Portland, remporte la Coupe féminine 2022 en prenant le meilleur sur le Racing Louisville des ex-parisiennes Wang Shuang et Nadia Nadim (1-2) dans un tournoi à quatre, fait des deux équipes, de l’AC Milan et du club mexicain Mexico’s Club America. Jordyn Huitema et Olivia Athens ayant répondu à l’ouverture du score de Kirsten Davies.

L’Olympique Lyonnais vole. Les contrôleurs mesureront l’altitude avec précision, dimanche 28 août, lors du Trophée des Championnes face au Paris Saint Germain, vainqueur de la Coupe de France ; l’OL ayant gagné son quinzième championnat.

William Commegrain Lesfeminines.fr

À noter que bon nombre de joueuses citées sous les couleurs de l’OL ou de l’OL Reign ont joué au Paris Saint Germain féminin : Sarah Däbritz, Lindsey Horan, Signe Bruun, Jordyn Huitema.

Photo : Damien LG