Les joueuses du PSG féminin, après l’Amos Cup, savent ce qu’elles doivent améliorer à la suite de leur 4e place pour la 5e édition de l’Amos Cup, après avoir rencontré Manchester United, avec une première défaite (0-1) puis une seconde face au FC Barcelone (1-1, 4 tirs au but à 3).

Certes des équipes de renommées, mais aussi des équipes au niveau de l’ambition parisienne.

Le PSG féminin à l’Amos Cup, en préparation du Trophée des Championnes à venir

L’équipe française, vainqueur de la Coupe de France 2022 face à Yzeure, s’est alignée pendant trois mi-temps sur les deux rencontres avec la jeunesse parisienne, qui a justifié de notre précédent article où on évoquait le fait que le PSG parlait beaucoup plus de formation que de compétition, notamment celle qui l’attendait dans le prochain Trophée des Championnes, à jouer le 28 août face à l’Olympique Lyonnais.

A lire ici : Le Paris Saint Germain féminin 2023 parle souvent de formation quand l’OL évoque la compétition. – Les Féminines (lesfeminines.fr)

Certaines joueuses du PSG féminin doivent nous faire espérer plus !

Notre regard sur certaines prestations et leurs évolutions.

Les deux matches ont permis d’avoir une sécurité avec la gardienne Constance Picaud, revenue d’une longue blessure, alors qu’elle connaissait les joies de l’appel en sélection de Corinne Diacre, sans que Lydie Williams, nouvelle arrivée, ait démérité. Le PSG, dans l’attente du retour de Barbora Votikova, éloignée des terrains sur une longue blessure, excellente la saison dernière, même si ses deux erreurs face à l’OL, très relayées par les réseaux sociaux, ont plombé la saison européenne et le championnat du PSG.

Sur le plan défensif, Bénédicte Simon (25 ans) est toujours fragile face à de grosses équipes. Il faut qu’elle monte de plusieurs crans pour permettre à Ashley Lawrence de souffler sans que le périple parisien futur soit mis en danger.

Il faut trouver une place à Elisa De Almeida, maintenant 24 ans, pour qu’elle prenne confiance dans son jeu, c’est-à-dire l’équilibre entre ses grandes qualités techniques et la difficulté à jouer avec un état d’esprit de titulaire quand on ne l’est pas. Estelle Cascarino, (25 ans) qui possède moins de bagages, a moins de questions à se poser et moins d’attendus espérés. Il faut cependant qu’elle monte d’un cran et fasse rappeler à tout le monde qu’elle est la sœur jumelle de Delphine avec, pourquoi pas, d’autres possibilités.

Il faut donc que ses trois joueuses françaises nous fassent espérer pour qu’on pardonne les erreurs, inévitablement réalisées.

Georgieva, inévitablement, assure seulement une troisième place de défenseuse centrale sur le banc, derrière la polonaise Paulina Dudek, impériale comme l’était Irène Paredes et Amanda Ilestedt, internationale suédoise expérimentée.

Un milieu parisien, qui doit plus s’imposer, pour être craint des meilleures

Sur cet Amos Cup, pour le milieu du PSG, la jeune Oriane Jean-François (21 ans) a du CR7 dans la tête, adepte que le public apprécie son jeu. Elle joue bien, moyennement bien, mais jamais très bien. Ce qui l’éloigne, à grandes enjambées, du célèbre portugais.

Elle devrait prendre plutôt référence sur Grace Geyoro (25 ans), au début très « plat du pied » et qui maintenant, à force de risques et de percussions, est devenue la solution gagnante du Paris Saint Germain féminin.

Ramona Bachmann (30 ans) est la Messi du Paris Saint Germain, sauf que l’argentin ne démarre jamais ses courses dans la partie de son terrain, mais toujours dans celles de l’adversaire, fort d’un coffre et d’une technique unique, que la suissesse ne possède pas pour que cela se termine en but.

C’est donc très dangereux, mais seulement aux quarante mètres. Cela reste assez loin et cela le restera si le Paris Saint Germain n’a pas d’efficacité avec ses attaquantes.

Les hors-jeu du PSG féminin seront la clé de leurs échecs ou réussites.

Les attaquantes du PSG féminin ont une chose à améliorer à la suite des deux rencontres dans cet Amos Cup. Le hors-jeu. Il n’est pas possible, au niveau où les féminines du PSG pourraient évoluer pour avoir un grand sourire, de se faire prendre au hors-jeu par l’arbitre comme de s’y trouver dans le jeu, modifiant l’action en cours de réalisation, obligeant à une passe en retrait et à un jeu d’attente.

Cela rend quasiment impossible la possibilité de mettre deux buts et aujourd’hui, les équipes européennes du Top 10 sont assez serrées pour que la décision demande au moins deux buts, dans les filets adverses. À mon sens, deux hors-jeu d’une attaquante et c’est le banc pour la rencontre suivante.

17 ans, camerounaise, taillée dans un coffre-fort, la jeune Ngueleu a le niveau pour faire mal à beaucoup de défenses adverses, même au plus haut niveau. Elle a un physique et une puissance dans le bas du corps rare pour des attaquantes, qui chez les filles, sont souvent fines et élancées. Il faut qu’elle soit moins hors-jeu pour que les dynamiques offensives parisiennes puissent percuter la défense adverse et l’amener, sur la durée, à faire les erreurs qui font les buts.

Kadidiatou Diani a adoré ses vacances à Mykonos. Sur le terrain de l’Amos Women’s French Cup, pendant les trente minutes de sa présence, là où les autres marchaient, elle a volé. Même face à Barcelone. Vu le prix payé, l’environnement grec trouvé, la vitryote d’origine a vite compris que salaire est lié à performance. En 2023, avec le Mondial, elle va chercher à flamber pour garder ses belles lunettes de marque et sa liberté.

Sandy Baltimore (22 ans) est en train de devenir sage. Je ne sais pas qui lui a demandé cela ? Mais cela n’est pas loin « d’une faute professionnelle ». Il faut espérer que cela ne soit que l’absorption de ses deux années d’apprentissage au plus haut niveau.

Pour les autres jeunes attaquantes à cet Amos Cup, Benera, Elimbi-Gilbert, cela va trop vite pour elles.

Normalement, puisque les jeunes talents féminins n’explosent pas aussi vite que chez les garçons et en même temps, cela reste un indicateur d’une limite qu’elles devront aller chercher, non pas comme les footeux font, avec le temps, mais comme les championnats d’Europe d’Athlétisme nous ont montré : en se remettant en question individuellement et en ne cherchant que la performance.

Un indicateur de limites, pourquoi pourriez-vous me dire ?

Comme nous en parlions avec Gilles Eyquem, sélectionneur des U19 et U20 française pendant huit ans (2012-2020), quand une fille est vraiment bonne, elle explose rapidement et joue titulaire rapidement dans les meilleures équipes des championnats européens. On prenait, pour les Françaises comme exemple, Delphine Cascarino, Amel Majri, Marie-Antoinette Katoto, etc.. Ce n’est pas le cas de ces deux jeunes filles, il faut donc qu’elles travaillent.

Le PSG féminin, prêt ou pas prêt pour la saison à venir ?

Les deux rencontres préparatoires à la saison 2023 ont donné, pour le Paris Saint Germain féminin, deux défaites.

À comparer avec ce qui est comparable, en l’occurrence, pour les parisiennes, l’Olympique Lyonnais, on se trouve plutôt dans la situation du verre à demi-vide.

En effet, les lyonnaises, championnes de France, ont vite retourné les résultats, après une défaite (0-3) face aux Servette de Genève, par deux victoires. L’une facile contre l’AS Saint-Etienne, descendu en D2F et une autre plus difficile face à Chelsea. Menées (0-), elles sont revenues à (2-2) pour remporter la séance de tirs au but (3 à 2), dans l’attente d’une finale face au club mexicain de Monterrey à l’International Champion Cup, dimanche matin 5h.

Faut-il s’en inquiéter ? On ne sait, mais on doit se souvenir que le PSG de l’an dernier, avec Didier Ollé Nicolle, avait aussi démarré avec des défaites pour finir par une seconde place en championnat, une demi-finale européenne et la Coupe de France 2022 au palmarès.

On verra donc. Il faut juste espérer que l’année médiatique à venir ne soit pas la même que celle de l’an dernier ! Attention, si le PSG féminin suit la même voie que celle du PSG masculin, alors c’est tout juste impossible.

Il faut juste appendre à l’intégrer.

William Commegrain Lesféminines.fr

les matches de préparation sur footofeminin.fr

Résultat du PSG féminin à l’Amos Cup

Mardi 16 Août 2022

Paris Saint-Germain (D1) – Manchester United (D1 ANG) : 0-1 (0-0), à Toulouse (21h00)
But : Katie Zelem 66′
Avertissements : De Almeida 43′ ; Clinton 80′, Baggaley 86′, Blundell 90′
PSG : Williams ; Simon, Georgieva, Dudek (cap.), Lawrence ; De Almeida (Baltimore 64′), Cascarino, Jean-François, Bachmann (Elimbi Gilbert 64′), Benera ; Ngueleu.

Vendredi 19 août 2022
FC Barcelone (D1 ESP) – Paris Saint-Germain (D1) : 1-1 (1-1) (tab 5-3), à Toulouse (18h00)
Buts : Geyse da Silva Ferreira 39′ ; Soufiya Ngueleu 30′
Avertissement : Jean-François 90+1′ pour le PSG
Expulsion : Mapi León 78′ pour Barcelone
Tirs au but : Graham Hansen (1-0), Dudek (1-1), Claudia Pina (2-1), Diani (2-2), Syrstad Engen (3-2), Karchaoui (au dessus), Rolfö (4-2), Lawrence (4-3), Bronze (5-3)
PSG : Picaud ; Simon (Karchaoui 61′), Georgieva (Ilestedt 62′), Dudek (cap.), Lawrence ; De Almeida (Baltimore 61′), Cascarino ; Jean-François, Bachmann (Geyoro 61′), Benera (Elimbi-Gilbert 46′) ; Ngueleu (Diani 61′).