L’Olympique Lyonnais reprend le titre de Championnes du France 2022, après l’avoir abandonné au Paris Saint Germain en 2021, prêt à se lancer dans une aventure de renouvellement « perpétuel » qui se rajouterais aux quatorze titres précédents.

Macario, puissante et précise.

Une victoire sur le terrain du Paris Saint Germain (0-1) avec la force de Catarina Macario, lancée aux trente mètres, jamais reprise par Aminata Diallo, assez forte techniquement pour battre Charlotte Voll, en manque d’inspiration novatrice sur cette action qui s’emballait.

Une victoire qui en fait les championnes de France avec huit points d’avance quand l’inverse les aurait porté à deux coups de fusil (2 points) avant la dernière journée de championnat.

Les forces de l’Olympique Lyonnais auront été de marquer dès la 3′, sans prendre un but le reste de la rencontre.

Bernard Mendy, un candidat sérieux

Bernard Mendy, adjoint devenu pour la seconde fois de son histoire avec le PSG, leader du coaching, avait fixé comme objectif collectif : « Lyon ne doit pas gagner son titre ce dimanche soir à 21 heures ». Il souhaitait que le groupe des parisiennes les renvoient à la dernière journée, fixée à mercredi, milieu de semaine, face au GPSO d’Issy 92.

Bien que le résultat n’ait pas été à la hauteur souhaité, il est sorti de Jean Bouin fier et reconnaissant à ses joueuses, sollicitées par les affaires, à qui il avait proposé un (3-5-2) original, mettant Sarah Däbritz dans les tribunes. Visiblement, les deux équipes ont assuré, à défaut d’un spectacle, un match pour ne pas perdre.

Un espoir pour le PSG qui a montré néanmoins que toutes ses armes offensives ne sont pas au mieux sur cette fin de championnat, se reposant sur l’arme du collectif et de la cohésion. Assez pour faire match nul face à l’OL, trop court pour retourner une tendance défavorable.

L’ADN, la source aux problèmes

Tous les esprits étaient plutôt tournés vers l’avenir. A savoir qui sera au PSG ? Les Ultras, à raison, demandaient à ce que Bernard Mendy prenne le poste. Il a le profil et l’expérience depuis 2018. Sa connaissance des adversaires est unique. Les fans vont s’identifier à cette réalité. Il connait le fil invisible qui fait la cohésion de son groupe.

Enfin l’ADN du Paris Saint Germain aurait trouvé sa source dans la section féminine, d’autant que les joueuses ont besoin de se resourcer.

Il se pourrait que le PSG ne veuille pas d’un PSG féminin et laisse à l’OL sa position de leader. D’autres ont abandonné. Est-ce la volonté d’un PSG Qatari ?

Dans le cas contraire, Bernard Mendy, seul coach parisien à avoir gagné l’Olympique Lyonnais en finale d’une Coupe de France (2018), est la bonne solution.

Ce serait une erreur. On le voit, les spectateurs habituels du football masculin créent des conflits quand ce ne sont pas les organisateurs. Le football devient insécurisant. Il y a dans cet espace qui s’élargit, une place pour le sens féminin.

Sonia Bompastor, ADN de l’OL gagnante, nous avait revélé que pour l’encadrer, elle avait dans son équipe, des interventions de professionnels pour créer une dynamique de groupe et encadrer une gestion d’équipe qui pourrait être trop autoritaire, si elle avait à être seule aux commandes.

Bernard Mendy est la bonne solution. C’est l’ADN du PSG. Pourquoi ne pas l’encadrer, en cas d’interrogations ?

William Commegrain Lesfeminines.fr

D1 Arkema – 21e journée
Dimanche 29 mai 2022 – 21h00 (Canal+)
PSG – LYON : 0-1 (0-1)
Paris (Stade Jean Bouin) – 4 338 spectateurs
Arbitres : Alexandra Collin assistée de Jennifer Maubacq et Camille Daas. 4e arbitre : Aurélie Efe

But
0-1 Catarina MACARIO 3′ (Bacha sur le couloir gauche sert au sol dans la profondeur Macário qui prend Diallo à revers et s’avance jusqu’à l’angle des 5,5m et ouvre son pied droit pour placer le ballon dans le petit filet opposé)

Avertissements : Bernard Mendy (entr.) 90+3′ au PSG ; Damaris Egurrola 86′ à Lyon

PSG
40-Charlotte Voll ; 15-Amanda Ilestedt, 4-Paulina Dudek, 5-Élisa De Almeida ; 12-Ashley Lawrence (21-Sandy Baltimore 58′), 20-Aminata Diallo, 7-Sakina Karchaoui ; 8-Grace Geyoro (c), 18-Laurina Fazer (10-Ramona Bachmann 74′) ; 11-Kadidiatou Diani, 9-Marie-Antoinette Katoto (23-Jordyn Huitema 76′)
Banc : 16-Constance Picaud (G), 19-Estelle Cascarino, 25-Magnaba Folquet, 27-Léa Khélifi

Lyon
1-Christiane Endler ; 29-Griedge Mbock, 3-Wendie Renard (c), 21-Kadeisha Buchanan, 4-Selma Bacha (5-Perle Morroni 56′) ; 6-Amandine Henry, 13-Catarina Macário (11-Damaris Egurrola 85′), 26-Lindsey Horan ; 20-Delphine Cascarino (9-Eugénie Le Sommer 52′), 14-Ada Hegerberg, 28-Melvine Malard (23-Janice Cayman 85′)
Banc : 16-Sarah Bouhaddi (G), 17-Daniëlle van de Donk, 18-Alice Sombath