Elles ne doivent pas être nombreuses les journées où les matches ne comptent qu’un seul but, la buteuse de la rencontre est la « sauveuse » d’un championnat où chaque point te fait maintenir ton rêve de challenger ton leader, quand à l’opposé, il t’envoie loin dans la course à un objectif.
Qu’il soit celui du titre final pour l’OL (1er, 33) et le PSG (2e, 30) séparés de trois points ; de la troisième place européenne pour le Paris FC (3e, 22 pts), Fleury (21 pts) ou Montpellier (19 pts), séparés d’un rien pour ces équipes qui ne peuvent garantir une victoire à chaque rencontre ou d’un bas de championnat, jamais loin d’une descente potentielle quand le 11e et avant-dernier tombe souvent d’un rien voire de pas grand chose, en fin de saison.
Neuf buts pour six rencontres. Il y a des buteuses qui ont eu le goût du Père Noël avant l’heure.
Les latérales gauches, buteuses essentielles ce soir.
Sakina Karchaoui, (PSG-Bordeaux 1-0) internationale française, latérale gauche, postule pour une couronne de Miss PSG avec son but à la 69′. Match joué à Clairefontaine, centre d’entraînement Equipes de France ; l’ex-montpelliéraine et lyonnaise pour une saison vient de justifier le montant de son salaire. Prête à chanter dans les vestiaires : « la prime Président, la prime Président ! ».
Il y aura un mano a mano jusqu’au bout avec l’Olympique Lyonnais. Nous n’avons pas le droit au faux pas. Il faudra être encore plus performant dans la seconde moitié de saison.
Didier Ollé Nicolle, coach du PSG – source FFF
Déjà, à trois longueurs, dans le seul espoir de voir l’OL Chuter au moins une fois, pour oublier d’avoir à lire et relire que le (6-1) concédé à Lyon, fait du PSG le futur second du championnat. Un nul, et les lyonnaises envoyaient déjà leurs vœux pour la saison 2023. « A bientôt ! ».
La modestie n’est pas lyonnaise. Cela se saurait et en football féminin, si les sourires d’humilité accompagnent tous les commentaires ; personne n’est dupe du fait que les lyonnaises pensent, savent, affirment qu’elles sont les meilleures en France.
Sauf que, dans une opposition qui avait le goût du passé, la coach Sandrine Soubeyrand (Paris FC), en-capitaine de l’EDF et plus grand nombre de sélections dans l’histoire, n’avait pas ses chaussures du matin avec le même état d’esprit fait d’habitudes. En face, se trouvait, Sonia Bompastor (Olympique Lyonnais), ex-capitaine de l’EDF quand la précédente n’y était plus, latérale gauche de métier, ce qui en France, veut dire, petite, hargneuse, piston avant les autres, et combattante même quand il ne faut plus combattre.
Je ne suis pas convaincu que ces deux stars françaises du jeu, dans la même équipe ou adversaire en clubs, aurait eu un soupçon d’intention de partir en vacances ensemble.
Sur le terrain, leurs joueuses ont donné ce qu’elles avaient à donner. Delphine Cascarino et Ada Hegerberg ont fait du lyonnais. deux buts en deux minutes (38 et 39′). Le Paris Fc, avec là-encore, Théa Gréboval, une latérale gauche buteuse, s’est si bien raccroché aux branches qu’à la 43′, (1-2) il y a eu réduction du score et que les 45′ minutes suivantes ont été proches du combat entre les deux leaders de Formule 1. Je te salue mais je n’aime qu’une chose, c’est te battre ou ne pas perdre face à toi.
Il y a du monde autour de Delphine Cascarino ! Qu’en pensez-vous ? Sans oublier que le PFC a continué à dix, après l’expulsion de Sophie Vaysse (64′).
« Le Paris FC nous a posé des problèmes. Mais de notre côté, on a vu une belle preuve de caractère et de solidité.«
Wendy Renard (capitaine de l’OL) – source FFF
Montpellier est là. On ne peut pas dire que Montpellier flambe. 5e et dernier candidat à la 3e place, la franchise du club de Laurent Nicollin, Président de l’association des clubs féminins de l’élite française, première et deuxième division compris, prend de temps en temps le soleil et d’autres fois la pluie. (0-1) à l’extérieur (Soyaux) par une inconnue Škorvánková 20′, en tenant le score sans se faire reprendre. C’est un peu la formule 2022 du club de l’Hérault.
Plus bas, près de la ligne rouge de la descente, Guingamp en prenant le bus pour remonter direction la Bretagne, ne sait pas si elle a fait une bonne opération à Dijon (1-1), compte tenu de la défaite d’Issy (1-0 à Fleury) et de celle des stéphanoises à domicile (0-1, Rachel Corboz, 18′) contre Reims sur encore un pénalty concédé.
L’attaquante nigériane et capitaine de sa sélection, Désirée Oparanozie, huit saisons en France, ex-bretonne maintenant dijonnaise ouvrant le score à la 19′ (1-0) ; l’égalisation venant là encore de derrière avec Héloise Mansuy (52′, 1-1).
Que du confirmé du coté des attaquantes avec quatre buts sur les neuf (Cascarino, Hegerberg, Oparanozie) et la surprenante Karczewski (Fleury FC), qui signe là son 6e but de la saison sur onze rencontres. Le reste mis soit par des milieux ou des défenseurs. Vivement les vacances.
Le championnat reprend début Janvier 2022. Une des questions de la seconde partie de saison : « mais où va finir Bordeaux ? », tonitruant en 2020-2021 (3e, 14-2-6) et les saisons précédentes, ramolli en 2021-2022 (14 pts, 7e, 4-2-5).
William Commegrain Lesfeminines.fr
- PSG-Bordeaux 1-0 : Karchaoui 69′
- Soyaux-Montpellier 0-1 : Škorvánková 20′
- Paris FC-Lyon 1-2 : Greboval 45′ ; Cascarino 38′, Hegerberg 40′
- Saint-Étienne-Reims 0-1 : Corboz 15′
- Dijon-Guingamp 1-1 : Oparanozie 19′ ; Mansuy 52′
- Fleury-Issy 1-0 : Karczewska 71′