Il y aura 339 Champions Olympiques pour cette vingt-neuvième Olympiade (23 juillet – 8 Août 2021).
206 pays participent aux Jeux Olympiques de Tokyo 2021 (32e édition de l’ère moderne). Le Monde sera présent en fait, pour s’opposer sur trente-trois sports, traduits en 339 épreuves.
Cent soixante cinq seront réservées aux hommes ; les féminines en auront cent cinquante six.
La tendance serait d’écrire qu’elles ont été oubliées par Pierre de Coubertin. Dans les faits, elles ont été présentes dès 1900 (Golf et Tennis), et n’auront raté que la première édition : Athènes (1896). Soyons clair comme la plupart.
Ils n’étaient que cent soixante seize à concourir dans la capitale grecque.
En fait, ce qui a bloqué, c’est d’interdire à la gente féminine l’athlétisme ! Une erreur stratégique montrant le peu de connaissance dans l’esprit féminin : têtue, obstinée, « never give up » d’autant plus si on s’adresse à des mentalités de sportives de haut niveau.
Interdire ! Aujourd’hui, cela ne mérite qu’un sourire en coin. Légèrement bienveillant. Légèrement seulement.
En 1921 et 1922, la française Alice Milliat, rebelle, avait crée des jeux concurrents exclusivement féminins à Monaco. Une réussite qui avait poussée les hommes à barbe et moustaches de cette époque, à l’intégration. Un petit peu forcée. En 1928, les portes de l’athlétisme s’étaient grandes ouvertes.
En 2021, 11.090 athlètes seront aux JO. Soit sur des minimas fixés par les fédérations afin de s’assurer du niveau des participants, soit sur des critères de sélections propres à chaque pays. 339 deviendront champions olympiques et vivront le rêve d’une vie.
Dix à quinze ans d’efforts, de différences avec les autres, de sélections.
En fait, les athlètes sont seuls. Egoïstes avec leurs rêves, un besoin que Maslow n’a même pas identifié. L’Olympisme, c’est une sensation incroyable. Vaincre, transformer son rêve en réalité, et dans l’ébullition de cette émotion, l’énergie d’un stade plein à craquer qui t’explose à l’estomac.
Champion Olympique, Championne Olympique, Olympic Champion. Un truc qui te transforme, « nu ou à poil », une couronne de lauriers sur la tête. Tous le rêvent sans en avoir les moyens ; seuls l’élite ira au graal.
Un rêve qui a commencé en 1896 à Athènes avec douze pays en lice pour dix disciplines, sur un total de 176 athlètes.
Le gagnant recevant un cadeau symbolique. Les médailles n’arriveront qu’aux JO de Saint Louis en 1904. Or, argent et Bronze. Loin d’être du toc. 21 grammes du précieux métal pendent à ton cou, respectant un diamètre de 3.7 cms, représentant la déesse Niké sur l’avers et un athlète couronné au revers, nous disent les livres olympiques.
18 épreuves mixtes !
La mode est au LGBT et autres. La parole à la différence. « Why not », si elle ouvre à une liberté supplémentaire.
Quelque chose de pas si nouveau, pour les JO estampillés « sport ». Un truc perçu « ringard » pour tous ceux qui aspirent à l’esprit plus qu’au corps. Des JO qui, pourtant, ont montré avant bien d’autres, que la mixité avait sa place dans un monde qui ne le montrait pas. Tokyo créé quatre épreuves mixtes nouvelles : natation, triathlon, Judo et Athlétisme.
Impossible dans les sports collectifs
Pour traiter de l’égalité, certains sous couvert de sourires ou ricanements, ont proposé qu’en football, soit créé un championnat mixte.
Proposition bien calée au fond d’un tiroir, voire très utile pour rassurer l’équilibre d’une chaise bancale tellement son pourcentage d’opportunités est bien éloignée de l’espoir même d’un « plafond de verre ».
Expression des érudits, remplaçant celle plus personnelle et familiale du fameux « On verra ! »
La raison en est simple, les meilleures joueuses perdent contre des U17 nationaux garçons. Rien de nouveau.
On pourrait répondre qu’il en est de même dans tous les sports où le physique de l’Athlète s’exprime. Les partisans d’une forte mixité argumenteront qu’elle existe dans des sports athlétiques comme le Tennis ou mieux, le 4×400 du tour de piste. L’argument est juste, il aurait pu être sujet du Grand Oral ; sauf que l’objectivité oblige à rappeler que le football, comme le rugby, est un jeu d’espace à onze pour le premier, à sept pour le second quand il est Olympique. Bien plus grand que le rectangle des passionnés de Roland Garros et de Wimbledon.
Les différences, sur de tels terrains, entraineraient trop de buts potentiels. Déséquilibre quand les JO ont l’ambition légitime de proposer les meilleures compétitions avec les meilleurs athlètes dans des oppositions très serrées. Chaque épreuve a son émotion. C’est ce qui en fait sa gloire pour celui qui la remporte.
Les JO proposent des épreuves mixtes, et c’est un bonheur de les voir. Les sports sont nombreux à envoyer les hommes d’un côté de la planète pour que les femmes fassent une autre compétition ailleurs. Les sportifs vivent souvent dans un vase clos de genre. La mixité crée une émotion d’équipe comme de nation unique, une copie juste et idéale de ce que la société devrait être.
C’est tout l’intérêt sociétal d’avoir crée et développé la mixité dans les épreuves olympiques. Les JO, pas tant que cela « ringard » !
Adaptée dans les sports individuels
- En natation, on a le Relais mixte 4 x 100 m quatre nages. Chaque passage masculin comme féminin se faisant au même moment. L’égalité est acquise.
- En tir à l’arc, même principe. Après les compétitions individuelles et collectives masculines comme féminines, les JO offrent une Compétition par équipes mixtes.
- En athlétisme, le sport Roi intègre un relais 4×400 mixte.
- Le badminton, le tennis et le tennis de table proposent chacun, une épreuve mixte.
- Le Judo offre aussi une épreuve mixte.
- Le triathlon a crée un relais mixte.
- La voile, après ses épreuves masculines et féminines, propose une épreuve mixte de multicoques à foils – Nacra 17.
Le tir est la discipline où on compte le plus d’épreuves mixtes. Elles sont au nombre de trois : carabine à air comprimé 10 m, pistolet à air comprimé 10 m et fosse olympique.
La particularité de l’Equitation
L’équitation est la seule discipline qui ne propose que des oppositions mixtes. Les femmes et les hommes concourent ensemble. Dans trois épreuves, en dressage, concours complet et saut d’obstacles. La première des disciplines Olympiques, présentes en 1896 avec le Tir, et notamment une épreuve surprenante : le saut en longueur … de cheval. Un belge prendra la première place, Constant Van Langhendonck. Son cheval fera un bond de 6.11 mètres. Il se nommait Extra Dry !
Un nom qui a le « peps » des années 2021. Les JO ont même du marketing dans son ADN !
William Commegrain Lesfeminines.fr