Ils ne sont que douze clubs en D1FArkema, et au décompte huit ont -en 2021- ou vont changer pour la saison 2022. les 2/3, plutôt rapide comme indicateur de mouvement. Le coach de l’OM (D2F avec un passage en D1F), Christophe Parra, au sein de l’équipe première depuis 2011, doit siroter avec plaisir un pastis bien mérité.

Fin de saison, début d’une autre. Nouveaux coaches.

Les changements de clubs des coaches s’annoncent officiellement en cette fin da saison. Montpellier a officialisé l’arrivée de Yannick Chandioux, à la tête de Dijon Côte d’Or depuis 2017, pour l’installer au maintien de la D1FArkema. L’objectif énoncé par Laurent Nicollin, « est de rapprocher du podium ou d’y être, mais pour le moins de faire une meilleure prestation sportive que de celle de l’an dernier. » 

La place étant libre à Dijon, c’est le coach du Stade Brestois (D2F) qui l’a prise. Christophe Forest (52 ans), aux mains du football féminin depuis 2017, a signé un contrat d’un an avec l’option d’une année supplémentaire. Le troisième club à avoir annoncé un changement de coach est le FC Fleury 91 qui passe l’ancien joueur professionnel Fabrice Abriel, adjoint arrivé en cours de saison, à la tête de l’équipe première féminine au lieu et place de David Fanzel.

Des changements 2021 en cours de saison, pour résultats défavorables

Trois cela fait peu, sauf qu’il faut noter les changements en cours de saison 2021 de Sonia Bompastor (2024) au lieu de Jean-Luc Vasseur pour l’Olympique Lyonnais (2e) ; l’arrivée de Camillo Vaz à la place de Yacine Guesnia pour le GPSO Issy 92 (11e) ; et le changement d’octobre 2020 entre Sébastien Joseph, partant, remplacé par Laurent Mortel pour Soyaux (10e) alors que Le Havre (12e) avait changé son staff fin décembre pour Michaël Bunel succédant à Thierry Uvenard.

Un simple regard sur le classement de fin de saison montre que les effets de changements de coach en cours de saison ne sont pas porteurs de meilleurs résultats d’ailleurs. Il faut un peu de temps pour performer en football féminin. Les filles mettent du temps à s’adapter au changement.

La grosse surprise du PSG

Difficile de savoir si Leo n’a pas laissé fuiter la rumeur pour mieux sensibiliser le groupe parisien juste avant le match phare face à l’Olympique Lyonnais, maintenant le PSG leader après un (0-0) au Groupama Stadium. D’un autre côté, Olivier Echouafni est un professionnel averti. Difficile de croire qu’une telle annonce ait pu le déstabiliser d’autant que l’homme a montré qu’il ne mettait jamais son intérêt personnel avant celui de son groupe.

On annonce Gérard Prêcheur, ex-coach de l’Olympique Lyonnais associé au bordelais Ulrich Ramé, directeur sportif ayant superbement réussi à Bordeaux, 3e du championnat féminin après avoir flirté avec la descente en 2017.

Est-ce l’intérêt du Paris Saint Germain de déterminer qu’en football féminin, le cycle de vie d’un coach se termine à la troisième saison ?

Quand bien même cette dernière se termine avec la réussite improbable d’un titre dans la poche ? Il va falloir trouver des arguments face à l’explosion de Sandy Baltimore à gauche ; trouver des raisonnements face au physique incroyable que les joueuses ont produit contre l’Olympique Lyonnais ; mettre à défaut le mental exprimé depuis novembre 2020 par les parisiennes, date de la prise de leadership du PSG sur l’OL !

Rappelez-vous, Sarah Bouhaddi avait eu ces mots : « il va falloir tenir pour le PSG ». Une appréciation que beaucoup avait partagé. le PSG a montré qu’elles l’ont fait. Difficile d’exclure le staff dans cette performance.

A contrario, peut-être d’ailleurs qu’il en est de la volonté d’Olivier Echouafni de quitter le banc parisien sur une très bonne note, laissant de côté l’inconnue 2022 et à d’autre, l’excellente note européenne potentielle si Diani avait été opérationnelle face au Barcelone ? Sans oublier que l’OL a fait son marché avec Endler, Bruun, Morroni et que Paredes va s’installer à Barcelone. L’équipe va bouger.

En même temps, il faut mettre en face une rémunération qu’il aura du mal à retrouver rapidement ailleurs. Les coaches sur la ligne de départ pour le remplacer en étant la preuve. D’autant que le PSG doit avoir un système de primes rarement atteints dans ce football européen féminin.

D’un autre côté, les dirigeants parisiens en avaient peut-être assez de se déplacer en troupe pour les affiches et s’apercevoir qu’ils revenaient bredouilles. Une fois, deux fois. Il ne fallait pas la troisième. Ce qui a été le cas.

Si Olivier Echouafni saute, il faudra retenir qu’un coach parisien doit réussir les grosses affiches quand les « huiles » viennent au stade. Les dirigeants parisiens n’aiment pas se déplacer sans victoire.

Tout cela réfléchi, il faut que les candidats aient des armes. Surtout si on sait que les filles mettent du temps à s’habituer à un système pour qu’il soit le leur. Une situation qui fait logiquement réfléchir Grace Geyoro, faute de lecture stable de l’environnement parisien.

La performance 2021 est une réussite totale.

Il ne faudrait pas la casser.

William Commegrain Lesfeminines.fr