Cette journée aura montré l’importance et l’influence des joueuses « mariées » avec leur club depuis un grand nombre de saisons.

Faustine Robert (25 ans), huit saisons à l’EA Guingamp, venue en Bretagne après sa formation à Montpellier marque le seul but contre Le Havre, plaçant l’EA Guingamp à la 6e place après les mésaventures de son coach et dirigeante, Frédéric Biancaloni et Marlène Bouedec, suspendus jusqu’à la fin de saison.

Elle marque son 9e but de la saison. Sa meilleure saison sur ce plan avec cette faculté d’être celle qui donnera le but vainqueur à son équipe. Buteuse contre Reims (0-1), pénalty marqué à la 89′ face à Dijon (2-1), ouverture du score contre Le Havre (2′, 2-1) ; voilà une joueuse buteuse qui porte haut son maillot, comme aiment à le penser les supporters.

Dans le cadre d’un Tournoi de France moins qualitatif que celui de la première édition (Islande, Suisse, Norvège) du 17 au 23 février prochain, elle pourrait parfaitement faire partie de la liste de Corinne Diacre. N’oublions pas qu’elle a été sortie de la liste de la sélection française (2 sélections) sur une blessure quand celle-ci essayait les joueuses françaises au début de son mandat (2017)

Dans le même cadre, Laura Bourgoin (28 ans), huitième saison à Soyaux après 7 saisons au Mans (D2) a été décisive pour une victoire qui s’échappait aux charentaises, semblant faire souffler un souffle de malchance et de malheurs à ce groupe exclusivement féminin, structurellement ballotée depuis quelques saisons. Une intégration avec Angoulème annoncé puis annulé. Les foudres de la DNCG version amateur (encadrement de la masse salariale), une démission de Sébastien Joseph en cours de mandat, un changement de direction.

N’importe quel club serait tombé. Elles ont plié avec une place de relégable. Pour, comme le dit le proverbe, « elles n’ont pas rompu ». Là encore, la décision viendra d’une joueuse habituée à ses couleurs. Portant haut le maillot. Comment parler de Soyaux, sans rappeler Siga Tandia (13 saisons à Soyaux), capitaine et force mentale aussi de cette équipe.

Amandine Henry (31 ans), capitaine de l’Equipe de France, est celle qui va suivre l’arrêt de Lisa Schmitz sur le pénalty de Marozsan. Lyonnaise depuis 2007 comme Wendie Renard. Buteuse qui s’avérera essentielle quand le match se terminera sur un (2-1) lyonnais lui permettant de suivre le rythme du Paris Saint Germain (+1). Manquera peut-être quand il faudra faire une performance pour le titre si sa blessure au mollet l’éloigne des terrains.

Marion Torrent (28 ans), 15 saisons à Montpellier ! C’est elle qui se jettera dans les pieds de Saki Kumagai pour contrer sa relance, récupérera le centre de Mondésir, incrustée dans la surface. Tout juste relevée, tapera dans cette balle avec l’énergie du désespoir. Balle contrée qui partira en cloche au dessus de la défense lyonnaise pour terminer dans les pieds de la Bretonne Clarisse Le Bihan, (buteuse à la 6′), pas loin de devenir sudiste avec ses cinq saisons dans le Sud de la France.

Cette journée aura montré l’influence des joueuses qui portent le maillot depuis longtemps sur le résultat de son équipe. Il y a eu une force mentale qui s’est dégagée de leur performance.

William Commegrain Lesfeminines.fr

PS : d’ailleurs l’erreur de Saki Kumagai n’est-elle pas dans le fait qu’à la 14e journée, l’internationale japonaise et capitaine des Nadeshiko n’a été alignée que cinq fois comme titulaire pour 10 apparitions en D1FArkema. Un maillot, cela s’entretient aussi.