Cela aurait dû être le groupe puisqu’il s’agit du management d’Olivier Echouafni et ses premiers mots, après la défaite en finale de Coupe de France (0-0, 4 tab à 3) avaient été « nous sommes un groupe ». Dans ce groupe, il y a une joueuse qui peut éclater aux yeux de l’Europe : Marie-Antoinette Katoto.
23 Août 2020
Auteur : William Commegrain

Chaque 1/4 de finale aura révélé ou confirmé une joueuse qui concourt pour un Ballon d’or fictif que la formule d’un tournoi court impose, encore plus du simple fait quel la WCL est européen. Pour le PSG-Arsenal d’hier, la star a été MAK.
Pourquoi une star dans cette compétition ?
Nous sommes dans une compétition européenne sur un temps très court. Un format de Coupe du Monde où même ceux qui ne sont pas fans de ton équipe peuvent être amenés à regarder un match qui n’aurait pas fait lever un cil dans un format « aller-retour » classique.
De cette compétition et tournoi sortiront un gagnant sans nul doute. Et si on reprend ce qui s’est passé à la Challenge Cup 2020 de la NWSL, un gagnant inattendu et surprenant.
Pour rappel les Houston Dash qui n’avait jamais joué de play-off pour le gain de la compétition américaine depuis qu’elle existe en 2013, l’ont emporté face aux Chicago Red Star, venues une seconde fois de suite en finale.
Lorsqu’il y a tournoi, il y a ballon d’Or, d’Argent et de Bronze dans l’esprit de tous et toutes. Une star du moment.
Pour le PSG, plutôt que le groupe, je choisis Marie-Antoinette Katoto.
Pour le Paris Saint Germain, la prestation de Marie-Antoinette Katoto, un but et une passe décisive, a été essentielle à la victoire face à une équipe d’Arsenal décevante.
Ce qui n’a pas été le cas de la jeune Katoto, 21 ans, double vainqueur du titre de meilleure buteuse de la D1F Arkema (2019 et 2020), une fois seconde (2018), bien connue des terrains de l’hexagone ; moins en Europe.
Sa prestation en 1/4 face à Arsenal a été déterminante comme la finale de la Coupe de France en 2018 l’avait été pour le gain du second titre parisien face à l’OL (1-0, but de Katoto sur un sombrero et un tir du gauche).
Samedi soir, elle est allée chercher une reprise de volée qui était partie pour être une balle perdue sur le corner de Däbritz. La fille fait une course latérale puis va chercher un appui arrière, tend sa jambe loin devant, attrape la balle de volée, tourne sa cheville sans bouger les épaules pour faire à la balle un angle droit imparable. But.
Tout est dans la puissance de la cuisse. Son adversaire a déjà abandonné sa lutte et son marquage ; sa course est contraire au sens du but. Elle ne peut pas marquer. Sauf que par jeu, MAK a envie de mettre ce but. Elle l’a imaginé et rêvé sur l’instant. Elle l’a réalisé. Autant vous dire qu’elle est en pleine confiance.
le but de Katoto
Lose Your Mark and Finish a Lovely Volley, a novel by Marie-Antoinette Katoto. #UWCL pic.twitter.com/v6xstEzIbG
— Our Game Magazine (@OurGameMagazine) August 22, 2020
Arsenal égalise à la 39′. Le jeu se tasse pendant 48′. Paris Saint Germain, revenu des vestiaires, devient plus offensif en seconde mi-temps et MAK en profite pour glisser une balle de duel à Kadidiatou Diani qui bute sur la gardienne autrichienne des Gunners. (74′).
Trois minutes plus tard, c’est elle qui donnera la balle de but à Signe Bruun en allant chercher un ballon hors surface pour jouer de la qualité de sa foulée, le long de la ligne de but, mettre à deux mètres les adversaires anglais, et donner une balle puissante à Bruun qui n’aura plus qu’à se jeter dessus.
En rugby, on parle de perforation. En football, l’idée est la même. Souvent on la voit verticale. Quand elle est latérale, c’est que la joueuse a une telle envie de faire mal et d’aller au bout de ses intentions qu’elle prend le sens le plus long, sachant à l’avance, qu’elle sera quand même décisive sur son action.
Marie-Antoinette Katoto est la star de ce quart de finale. Même si la joueuse aime bien l’entendre mais n’aime pas le vivre. Même si son Olivier Echouafni met en avant le groupe. Même si elle sait que porter un tel maillot pèse sur les épaules et qu’il lui a couté sa place au Mondial 2019. Même si elle a envie de jouer libérée.
Elle a raison mais celui qui regarde un match se doit de dire des vérités.
Celle-ci en est une. Elle le sera encore plus si à 21 ans, elle a compris qu’être une star pour une équipe « c’est autant lui apporter que faire ! »
Et je pense que MAK a compris cela. C’est pourquoi, cette compétition pourrait avoir un impact conséquent sur sa renommée en Europe.
William Commegrain Lesfeminines.fr
« Marie-Antoinette Katoto a été la star du PSG face à ARsenal. Elle a su autant apporter (passe décisive) que faire (but) ! »