Vendredi et Samedi se joueront les 1/4 de finale de la WCL. Une compétition gagnée et maitrisée par l’Olympique Lyonnais depuis une dizaine d’années avec 2 finales perdues et six de gagnées sur les dix de la décennie 2010-2019. Seul Wolfburg, champion d’Allemagne 6 fois, l’a emporté deux fois quand Frankfurt et le Turbine Potsdam complètent le tableau des vainqueurs.
Avec les matches aller-retour, la puissance économique de l’Ol et de Wolfsburg s’imposaient
Une puissance connue qui s’affirmait faute de possibilités pour les équipes concurrentes d’avoir dans leur sein un onze qui puisse concurrencer les vingt trois que Jean-Michel Aulas s’évertuait à concocter d’année en année. Toujours avec les meilleures. Associé involontaire avec le Vfl Wolfsburg, à eux deux, ils créaient un quasi-monopole faute de joueuses au même niveau ailleurs. Par le jeu des matches aller-retour ; la différence était lyonnaise dans le temps.
Les finales passées, en une seule rencontre, ont montré que les prolongations étaient courantes.
Pour cette saison, en raison de la COVID-19 qui s’est invitée sur la planète depuis Janvier 2020 et que le monde semble avoir connu depuis son enfance tellement son impact médiatique est fort ; le format final de la compétition a changé. Se jouant comme pour les hommes, en une seule rencontre, sur les terres basques de San Sebastian et Bilbao.
La finale WCL se joue aussi habituellement sur un seul match depuis 2010 et les dernières éditions ont été remportées sur des scores serrés, bataillés comme jamais.
- En 2013, Wolfsburg l’emporte sur un seul but contre l’OL.
- En 2014, Wolfsburg l’emporte sur un 4-3 de légende
- En 2015, le FFC Frankfurt gagne la rencontre à la 92′ (2-1) s’échappant des prolongations face au PSG.
- En 2016, l’OL l’emporte après prolongations infructueuses, sur WOlfsburg aux tirs au but (1-1) (4-3)
- En 2017, l’OL l’emporte après prolongations infructueuses, sur le PSG aux tirs au but (0-0), (7-6).
- En 2018, l’OL l’emporte après prolongations (1-1) sur Wolfsburg (4-1).
Seul en 2019, le score revient à celui du passé avec un (4-1) de l’OL sur le FC Barcelona.
Même si le niveau des 1/4 n’est pas celui d’une finale ; les filles ont culturellement, une détermination incroyable quand elles jouent. C’est une des différences avec le football masculin.
Les filles ont entendu 100.000 fois qu’elles étaient moins fortes que les hommes. Cela a développé chez elles une volonté perpétuelle de compenser par le combat. Quand une fille est passée individuellement, ou quand une équipe est bousculée collectivement, elles se regroupent et passent en mode détermination. Elles forment un bloc. C’est comme cela. La détermination féminine est une des caractéristique du football féminin. Ne jamais abandonner et lutter.
On le voit, les matches secs en football féminin donnent des scores serrés dès lors que les formations sont proches en terme de niveau.
S’arrêter là serait mettre de côté la force de la motivation dans une performance. Le FFC Frankfurt était plus faible que le Paris Saint Germain de 2015 ; le match se jouant en Allemagne, elles ont terminé plus motivées que les parisiennes.
Pour ma part, il y a deux évidences qui s’imposent à toute réflexion quant au futur vainqueur de ces 1/4 de finale.
- avec le peu de matches de compétition joués depuis l’arrêt des championnats, l’apport des nouvelles joueuses, six potentielles, est impossible à mesurer. Les niveaux se sont nivelés avec les préparations.
- la motivation est grande : Une Coupe d’Europe en 3 matches. De nombreuses rencontres pourraient se finir aux prolongations ; voire pour les 1/4, aux tirs au but.
Elles ont toutes leurs chances, même si pour Glasgow, elles sont minimes. Comme normalement dans le jeu féminin, elles joueront avec une détermination incroyable, chacune des minutes qui vont s’écouler. C’est, sur ce point, une des grandes différences du jeu masculin.
Cela devrait donner des prolongations qu’on a pas vu du côté masculin. Et peut-être des surprises qui vont avec.
On verra.
William Commegrain Lesfeminines.fr
- Glasgow Ladies – Vfl Wolfsburg (18h00)
- Atletico Madrid – FC Barcelona (18h00)
- Samedi : Arsenal Ladies – Paris Saint Germain (Bein) 20h00
- Samedi : Olympique Lyonnais – Bayern de Munich (C+) 20h00.