L’Olympique Lyonnais le dit. Jean-Michel Aulas fera tout pour ne pas perdre l’avance construite dans la section féminine qui le place au Top mondial. Dans ce cadre, Après Farid Benstiti, Patrice Lair, Gérard Prêcheur, le club annonce la fin de collaboration avec Reynald Pedros. Jean-Luc Vasseur pourrait être le 5e entraineur depuis 2010 de l’OL. Un tous les deux ans. Un régime de L1 masculine.
Le football féminin connait des enjeux nouveaux. Les coaches rencontrent des exigences de la part des Présidents qui n’existaient pas dans le passé. Ils doivent rendre des comptes.
L’Olympique Lyonnais, toujours à la recherche d’un leadership maintenu
Si le palmarès obtenu par Reynald Pedros entre dans la lignée habituelle de la performance de l’Olympique Lyonnais avec ses cinq titres sur six, visiblement cela n’a pas suffi pour le Président Jean-Michel Aulas, afin de continuer une collaboration européenne qui subit la concurrence de l’Angleterre, l’Espagne et l’Italie à venir.
L’ex-international français, élu The Best FIFA en 2018 comme coach féminin, s’était déjà exprimé dans la presse auprès du Progrès qui avait titré, le 16 mai 2019, à deux jours de la finale de la Women’s Champions League largement remporté sur le FC Barcelone « je ne serais jamais le père fouettard ou un dictateur ! ». Une communication surprenante, si près d’une échéance qui permettait à l’OL de prendre le large au palmarès européen (six titres dont quatre consécutifs).
Le communiqué de l’OL, jeudi reste consensuel mais ferme : « « Le club et son entraîneur ont estimé qu’il était nécessaire de modifier l’organisation technique pour impulser une nouvelle dynamique et pour que des méthodes et une approche différentes permettent à l’équipe de se régénérer et de continuer à progresser ».
Un environnement qui pousse à l’exigence.
Visiblement, avec une équipe nationale française qui éclate les chiffres des audimats passés dépassant pour la seconde fois la barre des 10 millions, explosion que l’on retrouve en Angleterre (6 millions) et Italie (3 millions) même si les bases sont inférieures ; l’OL ne veut pas passer à côté quand les fruits pourraient dépasser le simple palmarès pour devenir économique.
Reynald Pedros a parlé : « de ne pas faire l’année de trop » en accord avec le Président Aulas. Surprenant comme message quand tout a été gagné en 2019. La rumeur dit que les joueuses auraient demandé son départ. Le Progrès note sans surprise un divorce passé et visible lors de la remise de la 6e Coupe d’Europe. Peu d’échanges et de joies partagés avec les joueuses.
L’ex-joueur professionnel semble avoir géré son groupe comme un professionnel. En leur laissant de l’autonomie pour mesurer la performance au résultat. Laissant de côté le paternalisme du football féminin comme l’exigence que demande le leadership et surtout son maintien. Un point auquel Aulas n’est pas insensible pour l’avoir négligé avec les hommes dans la suite de ses sept titres nationaux (2002 à 2008).
Des BEPF sur le banc des femmes.
Pour les clubs aux moyens, l’aventure d’un banc féminin fait de moins en moins peur aux titulaires du BEPF. Pedros, Echouafni, Diacre, Vasseur, M’Barek. Un banc qui s’arrêtait auparavant au DEF et qui monte d’un cran, pour les clubs ou fédération qui peuvent suivre la grille de salaire.
Le coach serait annoncé en début de semaine prochaine. Déjà choisi. Le progrès annonce Jean-Luc Vasseur (ex-coach de l’US Créteil, Paris Fc, Châteauroux).
William Commegrain Lesfeminines.fr